08 juin 2008

Seigneur tel que je suis, je viens à toi.

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Seigneur tel que je suis, je viens à toi.

 
Bien sûr avec mes limites, mes erreurs, mes défauts.
 
Mais Seigneur, aujourd'hui, je désire revenir à toi.
 
Je veux d'abord te demander pardon. Pardon pour toutes les fois où je t'ai rejeté. Pardon pour toutes les fois où je t'ai oublié. Pardon pour toutes les fois où je t'ai tourné le dos.
 
Mais aujourd'hui Seigneur, je veux prendre la décision de changer ma vie.
 
Je suis fatigué de ne plus être heureux. Je suis fatigué de me chercher dans tous les sens. Je suis fatigué de te chercher partout alors que tu es à l'intérieur de moi. Seigneur sois assez bon pour me reprendre avec toi.
 
J'ai tellement besoin de toi et de me sentir aimé et accepté.
 
Seigneur merci de me donner une vie nouvelle, une vie en abondance.
Amen.
 

 Alain Guillemette.

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07 juin 2008

Non pas par violence mais par persuasion

Fénelon (1651-1715), archevêque de CambraiDiscours prononcé au sacre de l'Électeur de Cologne, second point ; in Oeuvres (1823), t 17, p. 161-163


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Nulle puissance humaine ne peut forcer le retranchement impénétrable de la liberté d'un cœur.
 
      Pour Jésus Christ, son règne est au-dedans de l'homme, parce qu'il veut l'amour. Aussi « n'a-t-il rien fait par violence, mais tout par persuasion », comme dit saint Augustin. L'amour n'entre point dans le cœur par contrainte : chacun n'aime qu'autant qu'il lui plaît d'aimer. Il est plus facile de reprendre que de persuader ; il est plus court de menacer que d'instruire ; il est plus commode à l'impatience et à la hauteur humaine de frapper sur ceux qui résistent, que de les édifier, que de s'humilier, que de prier, que de mourir à soi, pour leur apprendre à mourir à eux-mêmes. Dès qu'on trouve quelque mécompte dans les cœurs, chacun est tenté de dire à Jésus Christ : « Voulez-vous que nous disions au feu de descendre du ciel pour consumer ces pécheurs indociles » ? Mais Jésus Christ… réprime ce zèle indiscret.
 
      ... Toute indignation, toute impatience, toute hauteur contraire à cette douceur du Dieu de patience et de consolation est une rigueur de pharisien. Ne craignez point de tomber dans le relâchement en imitant Dieu-même, en qui « la miséricorde s'élève au-dessus du jugement »

06 juin 2008

Amour des hommes, amour de Dieu

un texte de : Youssef Bousnaya (vers 869-979), moine syrien

Vie et doctrine de Rabban Youssef Bousnaya par Jean Bar Kaldoum

(trad. Chabot in Deseille, Evangile au désert, Cerf 1999, p. 326)           

 

source :  L’EVANGILE AU QUODITIEN 


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Mon fils, applique-toi de toute ton âme à acquérir l'amour des
hommes, dans lequel et par lequel tu t'élèveras à l'amour de Dieu qui est
la fin de toutes les fins. Vains sont tous tes labeurs qui ne sont pas
accomplis dans la charité. Toutes les bonnes oeuvres et tous les labeurs
conduisent l'homme jusqu'à la porte du palais royal ; mais c'est l'amour
qui nous y fait demeurer et nous fait reposer sur le sein du Christ (Jn
13,25).
 
      Mon fils, que ton amour ne soit pas partagé, divisé, intéressé, mais
répandu partout en vue de Dieu, désintéressé. Le Christ te donnera la
connaissance pour comprendre le mystère de cette parole. Aime tous les
hommes comme toi-même ; bien mieux, aime ton frère plus que toi-même ; ne recherche pas seulement ce qui te convient, toi, mais ce qui est utile à ton frère. Méprise-toi toi-même pour l'amour de ton prochain, afin que le Christ soit miséricordieux et fasse de toi un cohéritier de son amour.
Prends bien garde de mépriser cela.
Car Dieu nous a aimés le premier, et il a livré son Fils à la mort pour nous. « Dieu a tellement aimé le monde qu'il a livré pour lui son Fils unique », dit l'apôtre Jean, témoin de la vérité (Jn 3,16). Celui qui marche dans ce sentier de l'amour, grâce à son labeur, arrivera promptement à la demeure qui est le but de ses efforts. Ne pense donc pas, mon fils, que l'homme puisse acquérir l'amour de Dieu, qui nous est donné par sa grâce, avant d'aimer ses frères en humanité.

05 juin 2008

Amis, dehors!

porte-ouverte[1]
 


Vous êtes un peuple de passage!
D'origine, par humanité,
vous existez pour abaisser les remparts
qui transforment les habitants de la terre
en étrangers définitivement opposés les uns aux autres.
 
Vous êtes nés pour renverser les murs
qui dressent des refuges de méfiance dans les pays et les coeurs et en vous-mêmes.
 
Par vocation, vous êtes nommés
pour faire jaillir le désir d'un monde à ouvrir
et pour organiser la rencontre des habitants de la terre
se reconnaissant enfin membres de la même famille.
 
Amis, dehors!
Sortez de chez vous!
Par le baptême vous êtes un peuple de migration appelé à passer plus loin que vos frontières! 

   Ch. Singer

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04 juin 2008

Figure et visage

 visage[1]


Ma figure, c’est mon apparence extérieure:
Charmante, banale, agréable selon les critères variables édictés par la vogue de la mode.
Ma figure m’est imposée par la nature ou par hérédité.
Aucun grimage esthétique ne pourra réellement changer ma figure.
Ma figure, je n’y peux rien : elle ne vient pas de moi, je ne l’ai pas créée !
 
Mon visage, c’est différent, complètement !
C’est moi tout entier avec l’intérieur et avec l’extérieur !
Mon visage, c’est moi avec tout ce que je porte en moi d’infini, de changement,
De conversions possibles et que je tente de traduire en paroles et en comportements.
Mon visage, c’est le désir en moi de vivre toujours en plus grand, d’élever l’amour en perpétuel jaillissement par-delà toute usure, c’est la volonté d’aller jusqu’au bout de l’appel que je discerne en moi, c’est l’obstination à mener mon existence à la hauteur de mon humanité et sous le feu de l’Evangile !
 
Mon visage, c’est moi insufflé d’Evangile !
Mon visage, c’est ma vie en train de se convertir en amour, en don,
En réconciliation, en travail pour mes frères.
Mon visage, c’est ma vie engagée dans une lente transfiguration
En reflétant, peu à peu, la beauté que Dieu a imprimée en moi,
C’est ma vie en train de se transformer en Visage de Dieu !
 
Or, il y a péché !
Le péché est un masque que j’accepte de plaquer sur mon visage, sur ma vie.
Ce qui est destiné à être beau, d’un coup est voilé et devient grotesque.
Le péché n’est rien d’autre qu’un masque de laideur collé sur mon visage, sur ma vie.
Il déforme ce que je suis. Le péché fait grimacer ma vie, mon visage.
Il encrasse, il brise, il détourne la lumière qui était sur le point de s’y poser.
 
Me voici, Seigneur, pour te dire:
« Vois mon visage et non les masques de péché qui me déforment.