Figure et visage (04 juin 2008)

 visage[1]


Ma figure, c’est mon apparence extérieure:
Charmante, banale, agréable selon les critères variables édictés par la vogue de la mode.
Ma figure m’est imposée par la nature ou par hérédité.
Aucun grimage esthétique ne pourra réellement changer ma figure.
Ma figure, je n’y peux rien : elle ne vient pas de moi, je ne l’ai pas créée !
 
Mon visage, c’est différent, complètement !
C’est moi tout entier avec l’intérieur et avec l’extérieur !
Mon visage, c’est moi avec tout ce que je porte en moi d’infini, de changement,
De conversions possibles et que je tente de traduire en paroles et en comportements.
Mon visage, c’est le désir en moi de vivre toujours en plus grand, d’élever l’amour en perpétuel jaillissement par-delà toute usure, c’est la volonté d’aller jusqu’au bout de l’appel que je discerne en moi, c’est l’obstination à mener mon existence à la hauteur de mon humanité et sous le feu de l’Evangile !
 
Mon visage, c’est moi insufflé d’Evangile !
Mon visage, c’est ma vie en train de se convertir en amour, en don,
En réconciliation, en travail pour mes frères.
Mon visage, c’est ma vie engagée dans une lente transfiguration
En reflétant, peu à peu, la beauté que Dieu a imprimée en moi,
C’est ma vie en train de se transformer en Visage de Dieu !
 
Or, il y a péché !
Le péché est un masque que j’accepte de plaquer sur mon visage, sur ma vie.
Ce qui est destiné à être beau, d’un coup est voilé et devient grotesque.
Le péché n’est rien d’autre qu’un masque de laideur collé sur mon visage, sur ma vie.
Il déforme ce que je suis. Le péché fait grimacer ma vie, mon visage.
Il encrasse, il brise, il détourne la lumière qui était sur le point de s’y poser.
 
Me voici, Seigneur, pour te dire:
« Vois mon visage et non les masques de péché qui me déforment.

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