13 juin 2008

le "SUBITO"

Un "temps" salésien ...


 11060984[1]

Il faut « faire quelque chose tout de suite », subito, parce que les garçons pauvres ne peuvent pas se payer le luxe d'attendre les réformes, les plans organisés, les changements de système. 
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Bien sûr, le subito ne suffit pas.  «si tu rencontres quelqu'un qui meurt de faim, au lieu de lui donner un poisson, apprends-lui à pêcher»; c'est très juste. 
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Mais l'envers de cette phrase est vrai aussi.  «si tu rencontres quelqu'un qui meurt de faim, donne-lui un, poisson, pour qu'il ait le temps d'apprendre à pêcher. »  le subito ne suffit pas, l'intervention immédiate non plus, mais à quoi bon « préparer un avenir différent» si, en attendant, les pauvres meurent de faim…

12 juin 2008

Aimer, c'est le talent de notre humanité !

 transparence[1]

 
Aimer et libérer !
 
On parle beaucoup d'amour, on ne parle pas assez d'aimer.  Nous devons aimer pour vivre en aimant.  Cela paraît évident, mais trop nombreux sont nos refus d'aimer, d'être aimé, de nous aimer nous-mêmes. 
 
Nous devons rechercher à recevoir "simplement" les temps de notre vie comme des champs d'amour que nous devons travailler pour y semer la vie.  Dieu a besoin de nous, tel que nous sommes.  Il compte sur notre transparence pour "devenir" au monde.  Cette dimension de l'incarnation est la plus belle preuve de son amour.  C'est aussi la plus grande de nos responsabilités.  Travaillons donc cette transparence pour qu'Il puisse ainsi, à travers nous, toucher le monde.  Laissons-nous faire et pour nous abandonner à Lui, sachons-nous abandonner à nous-mêmes.  Nous avons trop besoin de vérité pour exister vraiment. 
 
Moi et moi-même, moi et Dieu, moi et les autres, tout nous parle de ce constant besoin d'être des êtres en relation, ce constant besoin de nous relier pour vivre. 
 
Dieu, les autres et moi, voilà le chemin trinitaire de notre vie où nous devons garder le juste équilibre.   Un juste équilibre, qu'il n'est jamais facile de tenir.  Souvent, on est tenté de garder le milieu, de faire comme si tout était bien et pourtant, c'est là, dans ces lieux stériles, que la vie cesse de se renouveler.  Tout se fige.  Il faut sans cesse avancer, pas forcément à grand pas mais en nourrissant notre volonté d'aller plus loin. 
 
Choisir les extrêmes est tout aussi dangereux.  Garder l'équilibre, c'est éviter l'aveuglement des certitudes, c'est oser la possibilité de l'opposé, du différent, de l'étranger.  C'est garder notre capacité d'étonnement, de changement.  C'est vivre la différence de la nouveauté.
 
Grande est notre capacité d'aimer.  Elle est le talent de notre humanité.  A nous de redécouvrir ce don, cette force.  A nous de devenir des ouvriers d'Amour.
 
Mais nous ne saurons partager ce présent que dans la liberté.  Elle est la chaleur du verbe aimer, elle en est le fruit et la volonté.  Aimer, c'est libérer.  C'est permettre à l'autre de naître, c'est lui donner la vie.
 
L'amour que l'on partage, l'amour que l'on ressent, ne l'est vraiment que dans le respect et la liberté.  Ne forçons pas l'amour.  Ne l'imposons pas.  L'amour ne sera jamais un combat mais un don qui ne peut se partager que dans la mesure où il se reçoit.  L'amour est un choix qui détermine la vie et qui impose qu'on lui abandonne tout le reste.  C'est dans cet abandon qui libère que nous pouvons prendre conscience de sa "toute puissance".
 
Choisir d'aimer, c'est vouloir vivre libre.
 
Non pas hors de toute contrainte, mais au contraire, plongé dans nos réalités, l'amour donne la juste mesure des évènements et nous oblige sans cesse à renouveler les "oui" de nos engagements. 
 
Aimer c'est libérer.  Libérer, c'est aimer.  Voilà les verbes que je vous confie en vous invitant à les articuler à votre quotidien.  Au travers de vos actions, au fil de vos engagements, soyez généreux et patients. 
 
Confiez la vie et bénissez-la.  Toujours et partout.

Franz Defaut

11 juin 2008

Éclats d’éternité

Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? (Lc 10, 29) Parce que nous aimons nos frères, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie. (1 Jn, 3, 14)


 nature36[1]

Le savant a un sacré problème. Il s'emberlificote dans des questions de principe. Il voudrait mettre au point l'orthodoxie, bétonner sa théologie. Belle prise de tête ! Espère-t-il calmer ainsi ses états d'âme ? Faire le tri entre ceux qui méritent un détour et ceux à côté de qui on peut passer sans remords ? Economiser son altruisme ? Il est comme paralysé.
Jésus, Bon Samaritain, vient à son aide. Il ne répond pas exactement à la question du professeur : « Qui est mon prochain ? », mais il lui fait comprendre quel est son problème. 
 
Il lui raconte une histoire. Une histoire comme nous les aimons bien, celle d'un homme libre qui agit sans chercher de raisons. Il agit parce que c'est bien, parce que c'est humain. Il n'y a pas besoin de principes. Il ne va pas raisonner et se dire que dans le blessé on peut voir un enfant de Dieu ou le visage du Christ. Non ! Quand quelqu'un est là sur le bord de la route, attendant de l'aide, on ne se pose plus de questions, on laisse parler son cœur ! 
 
Et quand le cœur parle, il y a du prochain partout. Or, ils sont nombreux autour de nous ceux qui se font proches et qui rendent des services sans arrière-pensée, sans l'aiguillon d'un commandement, sans justification théorique. Ils seraient étonnés de s'entendre dire qu'ils sont des bons Samaritains, et même, ils n'aimeraient pas ça. Or, ils nous autorisent à faire quand même un peu de théologie en vérité. Ils permettent de dire que, quand on est profondément humain, on est aussi profondément le cœur et les mains de Dieu. Que, s'ils n'étaient pas là, Dieu ne serait pas si proche de chacun de nous, Il nous manquerait cruellement ! 
 
Ils ne savent pas qu'en donnant des minutes de leur temps, ils reçoivent des moments d'éternité, ils n'y pensent même pas. Ils seront bien surpris lorsque Dieu leur dira : « c'est à moi que vous l'avez fait ». 
 
Ils sont libres comme l'air, ils sont en voyage. Ils arrivent au bon moment, ils sont une chance pour ceux dont ils croisent le chemin. Et puis, ils repartent, ils ne s'appesantissent pas. Ils ne réclament pas de la gratitude. Mais ils laissent ces deux pièces d'argent qui nous permettront de passer les trois jours qui nous séparent de la résurrection.
Seigneur, je ferai de mon mieux pour faire fructifier les deux pièces que tu me donnes à travers eux. Mais ne t'éloigne pas de trop. Merci pour ceux qui se font proches et me font ressusciter au jour le jour.
 Jean-François Meurs  -  DBA °944

10 juin 2008

Si j'étais ...

265979[1]
 


Si j'étais un sourire aussi chaud qu'un été,
Je voudrais réchauffer la vieillesse du monde.
Si j'étais un sourire, je voudrais éclairer
Tous ceux-là qui ne peuvent aimer.
 
… Mais je ne suis qu'un enfant,
Inconstant et joyeux,
Qui construit patiemment la jeunesse du monde.
Mais je ne suis qu'un enfant qui bâtit peu à peu
La Cité du Bon Dieu.
 

Gaston Lecleir

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09 juin 2008

HEUREUX ceux qui vont à la rencontre

GUE[1]
 


De ceux dont l'Eglise est loin:
Non-croyants, croyants d'autres
Traditions religieuses,
Pauvres et étrangers,
Hommes et femmes d'autres cultures.
 
HEUREUX ceux qui acceptent d'aimer
Même ceux qui refusent de les aimer.
 
HEUREUX ceux qui acceptent d'exposer leurs idées
Tout en acceptant que les autres n'y adhèrent pas.
 
HEUREUX ceux qui suscitent dans l'Eglise et la société
Des lieux et temps où chacun
Puisse être reconnu et prendre la parole.
 
HEUREUX ceux qui, sans craindre les épreuves,
S'enracinent dans la durée et la patience,
Sans jamais se lasser de faire des petits pas
Pour rencontrer enfin les autres.
 
HEUREUX ceux qui ont un souci de cohérence
Entre leur propre vie et le combat qu'ils mènent.
 
HEUREUX ceux qui s'en remettent à Dieu
Chaque jour dans la prière.
  
HEUREUX ceux qui espèrent toujours:
Ils trouveront la route qui conduit
Au cœur des autres et de Dieu.

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