Aimer, c'est le talent de notre humanité ! (12 juin 2008)

 transparence[1]

 
Aimer et libérer !
 
On parle beaucoup d'amour, on ne parle pas assez d'aimer.  Nous devons aimer pour vivre en aimant.  Cela paraît évident, mais trop nombreux sont nos refus d'aimer, d'être aimé, de nous aimer nous-mêmes. 
 
Nous devons rechercher à recevoir "simplement" les temps de notre vie comme des champs d'amour que nous devons travailler pour y semer la vie.  Dieu a besoin de nous, tel que nous sommes.  Il compte sur notre transparence pour "devenir" au monde.  Cette dimension de l'incarnation est la plus belle preuve de son amour.  C'est aussi la plus grande de nos responsabilités.  Travaillons donc cette transparence pour qu'Il puisse ainsi, à travers nous, toucher le monde.  Laissons-nous faire et pour nous abandonner à Lui, sachons-nous abandonner à nous-mêmes.  Nous avons trop besoin de vérité pour exister vraiment. 
 
Moi et moi-même, moi et Dieu, moi et les autres, tout nous parle de ce constant besoin d'être des êtres en relation, ce constant besoin de nous relier pour vivre. 
 
Dieu, les autres et moi, voilà le chemin trinitaire de notre vie où nous devons garder le juste équilibre.   Un juste équilibre, qu'il n'est jamais facile de tenir.  Souvent, on est tenté de garder le milieu, de faire comme si tout était bien et pourtant, c'est là, dans ces lieux stériles, que la vie cesse de se renouveler.  Tout se fige.  Il faut sans cesse avancer, pas forcément à grand pas mais en nourrissant notre volonté d'aller plus loin. 
 
Choisir les extrêmes est tout aussi dangereux.  Garder l'équilibre, c'est éviter l'aveuglement des certitudes, c'est oser la possibilité de l'opposé, du différent, de l'étranger.  C'est garder notre capacité d'étonnement, de changement.  C'est vivre la différence de la nouveauté.
 
Grande est notre capacité d'aimer.  Elle est le talent de notre humanité.  A nous de redécouvrir ce don, cette force.  A nous de devenir des ouvriers d'Amour.
 
Mais nous ne saurons partager ce présent que dans la liberté.  Elle est la chaleur du verbe aimer, elle en est le fruit et la volonté.  Aimer, c'est libérer.  C'est permettre à l'autre de naître, c'est lui donner la vie.
 
L'amour que l'on partage, l'amour que l'on ressent, ne l'est vraiment que dans le respect et la liberté.  Ne forçons pas l'amour.  Ne l'imposons pas.  L'amour ne sera jamais un combat mais un don qui ne peut se partager que dans la mesure où il se reçoit.  L'amour est un choix qui détermine la vie et qui impose qu'on lui abandonne tout le reste.  C'est dans cet abandon qui libère que nous pouvons prendre conscience de sa "toute puissance".
 
Choisir d'aimer, c'est vouloir vivre libre.
 
Non pas hors de toute contrainte, mais au contraire, plongé dans nos réalités, l'amour donne la juste mesure des évènements et nous oblige sans cesse à renouveler les "oui" de nos engagements. 
 
Aimer c'est libérer.  Libérer, c'est aimer.  Voilà les verbes que je vous confie en vous invitant à les articuler à votre quotidien.  Au travers de vos actions, au fil de vos engagements, soyez généreux et patients. 
 
Confiez la vie et bénissez-la.  Toujours et partout.

Franz Defaut

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