30 décembre 2015

Comment changer le monde ?

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Pourquoi ce monde ensorcelé par les mirages de mille vérités?
Pourquoi cette fièvre, ces désirs fous
Qui mènent la danse à la démence
Et rythment les hymnes au veau d'or?

Elle craque, sous les flots déchaînés, notre barque qui ne trouve plus le port...

Dis-moi comment éclairer ces ténèbres plus noires que la nuit?
Comment donner un cœur nouveau à ces hommes qui courent à la mort?
Faut-il se battre?  Faut-il prier?  Faut-il crier ou faut-il pleurer?
Comment semer sur ces champs de pierre justice et amour ?

Il se fait tard pour transformer la terre et ses enfants...

Peut-être, faut-il simplement
Changer son cœur,
Perdre sa vie,
Briser ses haines,
Laver ses yeux,
Être soi-même,
Croire en la bonté,
Panser les peines,
Devenir vrai,
Être lumière comme un diamant,
Pour que s'embrase tel un feu l'aube nouvelle d'un monde plus humain.


Gaston LECLEIR
"Rythmes et spirales vers Dieu" (Edts du Moustier)

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25 décembre 2015

Chercheur de Dieu

Joyeux Noël !

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Avec Jean Vanier, c’est « le monde à l’envers mais l’Évangile à l’endroit ».
Il nous donne la clé du mystère dans une autre petite histoire.

Il était une fois un chercheur de Dieu, marié, son dernier enfant avait un handicap. Alors il portait en lui une colère, une honte. Il cachait son enfant, mais pas son amertume. Il ne comprenait pas.

Un jour, on lui dit que Dieu se trouvait sur une très haute montagne. Il décide d’aller lui parler.

Il arrive au pied de la montagne et il commence la marche. Il a peu à manger. Il se nourrit de racine et baies sauvages. Il prie. Sans arrêt. Plus il s’approche du sommet, plus son cœur bat fort. Il éprouve une crainte sacrée. Quand il arrive enfin au sommet, il découvre une toute petite maison. Il ouvre respectueusement. Il reconnaît tout de suite que celui qui l’accueille n’est pas Dieu. Sans doute un serviteur…certains diront un ange. « Il n’est pas là », lui dit son hôte, et il ajoute simplement cette phrase surprenante : «Vous le trouverez dans la vallée dans les bras d’une femme.»

Il entreprend la descente. C’est lent et difficile. Il y a le poids du corps dont les forces se sont amenuisées. Il y a le poids du cœur alourdit par l’anxiété. Il marche à l’instinct… Il ouvre la porte d’une maison et il voit… son petit dans les bras de sa femme.

Une étincelle jaillit dans son cœur. Il comprend… Il se met à genoux.  Et il adore longuement, dans les larmes, le Christ présent dans « l’un de ces plus petits qui sont (ses) frères »(Mt 25, 40).

Mystère de l’incarnation. Pour entrer en relation avec nous, Dieu prend visage de pauvre.

Pierre Trevet.
(Paraboles d’un curé de campagne)

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Et pour que la Joie de Noël illumine l'Année Nouvelle, ensemble transformons nos vœux

22 décembre 2015

Entendre ce que Dieu me dit

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Chaque jour, de nouvelles richesses surgissent
à nos yeux émerveillés.
Chaque jour, d’intolérables détresses s’imposent
à nos consciences troublées.
L’humanité est en perpétuelle croissance,
En mal de gestations nouvelles,
De problèmes inédits,
De réponses balbutiantes.

Ce monde, c’est le mien ;
Cette histoire, c’est la mienne.
Non un décor neutre et innocent
Où se joue l’aventure humaine.
Ce monde, je le façonne et il me façonne.
Cette histoire, je la construis et elle me construit.

Le monde et l’histoire sont le lieu de la rencontre de Dieu.
Le lieu où se déploie le Royaume de Dieu.

Il faut écouter ce que Dieu nous dit
À coups de faits et d’évènements.

A travers eux, des hommes et des femmes
Souffrent ou se réjouissent,
Se révoltent ou se résignent.

« Voici, dit Dieu, que je me tiens à la porte et je frappe…
Si quelqu’un entend ma voix… »

Entendre ce que Dieu me dit,
Non seulement dans l’Evangile,
Mais dans les événements de tous les jours,
Dans ce qui me réjouit ou m’attriste,
Dans ma famille, dans mon quartier,
Dans mon pays et au-delà des frontières.

Oui, entendre,
Même si je ne comprends pas tout,
Même en pleurant d’impuissance.
Le pire serait l’indifférence.

André Monnom

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18 décembre 2015

Chrétiens dans le monde

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Les Chrétiens sont les germes d’une autre humanité,
dans laquelle nous cherchons à vivre
au service les uns des autres,
à ne pas être arrogants
mais disponibles et respectueux.

Cela n’est pas faiblesse, mais force véritable !
Celui qui porte en soi la force de Dieu,
son amour et sa justice,
n’a pas besoin d’user de violence,
mais il parle et agit avec la force de la vérité,
de la beauté et de l’amour ...

Ne cédons pas à l’orgueil
qui alimente la violence et les guerres,
mais ayons l’humble courage
du pardon et de la paix.

Pape François

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17 décembre 2015

Le temps du désir

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Toute notre société est bâtie sur le culte de l’immédiateté. Tout doit être de plus en plus accessible et de plus en plus rapide. Le délai qui sépare un désir de sa réalisation est traqué impitoyablement, afin que la satisfaction ne soit pas reportée à un décevant “plus tard”.

L’époque n’a pas prévu un effet très pervers de cette recherche d’excellence dans la réactivité : c’est qu’en gommant le temps de l’attente, on a supprimé le temps du désir. Une longue attente peut être considérée comme un supplice, mais c’est un délicieux supplice. Délicieux, non par masochisme, mais parce qu’en creusant le désir, nous accédons à une joie située sur la ligne de crête de l’intensité émotive.

Pour goûter la pleine saveur d’un mets, d’un événement, d’un être, il faut d’abord connaître le manque. « Qui est impatient n’aime pas » dit un proverbe italien. Un trop soudain plaisir est un plaisir médiocre qui nous laisse sur notre faim. La satiété conduit au dégoût.

Que ce soit dans nos relations humaines, dans nos rêves de réalisation personnelle, dans nos convoitises matérielles, dans nos désirs et nos projets, ne cédons pas une impatience coupable ; ne précipitons pas le temps des éclosions subtiles et des longs mûrissements. Ce temps-là n’est jamais du temps perdu.

Cultivons le temps de l’attente comme un secret de joie durable. Et souvenons-nous toujours que “tout ce qui est exquis mûrit lentement”. (Arthur Schopenhauer)

François Garagnon
(Editions Monte-Cristo)

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