02 octobre 2015

Vivre, tout simplement !

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Vivre, et se sentir vivre.
Marcher, et respirer la vie.
Se taire, et savourer le silence.
 
Arrête la boîte à images.
Ferme la boîte à musique.
Aspire le calme et la paix.
 
Accueille les peines, inévitables,
mais sans les caresser.
On voit mieux, parfois,
avec des yeux qui ont pleuré.
Mais fais large place
au rire, au sourire, à l’humour.
 
Sache te moquer de toi-même.
Ne tourne pas en rond autour de toi.
N’attends as tout de la vie ni des autres.
 
Aime-toi, comme tu es.
Aime les autres, comme ils sont.
Il leur sera ainsi plus facile de t’aimer.
 
André Monnom
 
 

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Marie nous ouvre les chemins de l'Évangile...
Nous vous invitons à entrer dans la SPIRALE DU ROSAIRE ►
(nouvelle présentation web)

23 septembre 2015

Culture sans bagage

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On demande à l’école d’être neutre, et de fournir un « bagage culturel ». La religion ferait partie de ce « bagage ». On évoque aussi le « capital culturel ». Cette métaphore laisse supposer que la culture et la religion sont infligées comme un bagage qu’il faut porter, et dont nous pourrions nous séparer. Un bagage, c’est en principe utile, mais il peut devenir encombrant, il gêne la liberté de mouvement. Pourquoi ne pas s’en débarrasser ? Thalys nous conseille de voyager léger…

On voudrait que la culture soit « neutre » : incolore et inodore ? aseptisée ? inoffensive ? châtrée ? Dans ce cas, n’est-elle pas un luxe superflu ? Une érudition pour briller dans des jeux radiophoniques et télévisés ?

On pense à la culture sur le mode de l’avoir, comme quelque chose qui s’ajoute à notre personnalité. Elle n’est pas un accessoire : elle fait partie de notre essence.

La culture n’est pas un plus, un « making of », elle enrichit ce que nous sommes.

Jean-François Meurs
SDB
Édito de « Les Amis de Farnières »
N° 146-147 – Juillet-Septembre 2015
 
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21 septembre 2015

Éducation

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« Je condamne l’ignorance qui règne en ce moment dans les démocraties aussi bien que dans les régimes totalitaires. Cette ignorance est si forte, souvent si totale, qu’on la dirait voulue par le système, sinon par le régime.

J’ai souvent réfléchi à ce que pourrait être l’éducation de l’enfant. 

Je pense qu’il faudrait des études de base, très simples, où l’enfant apprendrait qu’il existe au sein de l’univers, sur une planète dont il devra plus tard ménager les ressources, qu’il dépend de l’air, de l’eau, de tous les êtres vivants, et que la moindre erreur ou la moindre violence risque de tout détruire. 
 
Il apprendrait que les hommes se sont entretués dans des guerres qui n’ont jamais fait que produire d’autres guerres, et que chaque pays arrange son histoire, mensongèrement, de façon à flatter son orgueil. On lui apprendrait assez du passé pour qu’il se sente relié aux hommes qui l’ont précédé, pour qu’il les admire là où ils méritent de l’être, sans s’en faire des idoles, non plus que du présent ou d’un hypothétique avenir. 
 
On essaierait de le familiariser à la fois avec les livres et les choses ; il saurait le nom des plantes, il connaîtrait les animaux sans se livrer aux hideuses vivisections imposées aux enfants et aux très jeunes adolescents sous prétexte de biologie. ; il apprendrait à donner les premiers soins aux blessés ; son éducation sexuelle comprendrait la présence à un accouchement, son éducation mentale la vue des grands malades et des morts. 
 
On lui donnerait aussi les simples notions de morale sans laquelle la vie en société est impossible, instruction que les écoles élémentaires et moyennes n’osent plus donner dans ce pays. 
 
En matière de religion, on ne lui imposerait aucune pratique ou aucun dogme, mais on lui dirait quelque chose de toutes les grandes religions du monde, et surtout de celle du pays où il se trouve, pour éveiller en lui le respect et détruire d’avance certains odieux préjugés. 
 
On lui apprendrait à aimer le travail quand le travail est utile, et à ne pas se laisser prendre à l’imposture publicitaire, en commençant par celle qui lui vante des friandises plus ou moins frelatées, en lui préparant des caries et des diabètes futurs. 
 
Il y a certainement un moyen de parler aux enfants de choses véritablement importantes plus tôt qu’on ne le fait. »
 
Marguerite Yourcenar
 
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20 septembre 2015

Petites Béatitudes pour notre temps

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Bienheureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes :
ils n'ont pas fini de s'amuser. 
Bienheureux ceux qui savent distinguer une montagne d'une taupinière :
il leur sera épargné bien des tracas.
Bienheureux ceux qui sont capables de se reposer et de dormir sans chercher d'excuses :
ils deviendront sages.
Bienheureux ceux qui savent se taire et écouter :
ils en apprendront, des choses nouvelles !
Bienheureux ceux qui sont assez intelligents pour ne pas se prendre au sérieux :
ils seront appréciés de leur entourage.
Bienheureux êtes-vous si vous savez regarder sérieusement les petites choses et paisiblement les choses sérieuses :
vous irez loin dans la vie.
Bienheureux êtes-vous si vous savez admirer un sourire et oublier une grimace :
votre route sera ensoleillée.
Bienheureux êtes-vous si vous êtes capables de toujours interpréter avec bienveillance les attitudes d'autrui même si les apparences sont contraires :
vous passerez pour des naïfs, mais la charité est à ce prix.
Bienheureux ceux qui pensent avant d'agir et qui prient avant de penser :
ils éviteront bien des bêtises.
Bienheureux ceux qui sont attentifs à l'appel des autres, sans toutefois se sentir indispensables :
ils seront semeurs de joie !
Bienheureux ceux qui savent faire éclore un sourire là où la parole ne passe pas :
ils éviteront bien des malentendus.
Bienheureux ceux qui s'abstiennent de juger :
car leur propre regard prendra la douceur du miel.
Bienheureux êtes-vous si vous savez vous taire et sourire même lorsqu'on vous coupe la parole, lorsqu'on vous contredit ou qu'on vous marche sur les pieds :
l’Évangile commence à pénétrer en votre cœur.
Bienheureux surtout vous qui savez reconnaître le Seigneur en tous ceux que vous rencontrez :
vous avez trouvé la vraie lumière, vous avez trouvé la véritable sagesse.
 
 
d'après Joseph Folliet
 
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17 septembre 2015

Inviter la Paix

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" Si tu te laisses dévorer par un passé qui te fait mal, si tu entres en guerre contre une part de toi-même qui te déplaît ou dont tu as honte, tu ne feras jamais autre chose que te couvrir d'armures successives afin de livrer d'incessantes batailles.
 
Inviter la paix, comprends-tu, ce n'est pas nier nos droits et nos souffrances ni ceux d'autrui, ce n'est pas davantage fermer les yeux et se boucher les oreilles, c'est avoir le courage de sortir de notre réflexe quasi génétique de destruction et d'auto-destruction.
 
Il y a tant de choses qui attendent d'être construites ! "
 
Daniel Meurois,
Le Non désiré
Éditions le Passe-Monde
 
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