27 novembre 2015

Les trois trésors

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J’ai trois trésors que je tiens
et auxquels je m’attache :
 
Le premier est amour,
Le deuxième est économie,
Le troisième est humilité.
 
Amoureux, je puis être courageux,
Économe, je puis être généreux,
Ne désirant pas être le premier, je peux devenir chef.
 
Quiconque est courageux sans amour,
Généreux sans économie et chef sans humilité,
Celui-là va vers la mort.

Qui se bat par amour, triomphe.
Qui se défend par amour, tient ferme.
Le ciel le secourt et le protège avec amour.
 
LAO TSEU
 
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25 novembre 2015

La vraie joie

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« Le christianisme ne nous demande pas de quitter la terre pour regarder un ciel imaginaire, mais de devenir nous-même ce Ciel, de transfigurer notre vie en laissant transparaître en nous toute la lumière et toute la joie de Dieu. Il ne s'agit pas de nous détourner de la vie, mais d'y entrer, car c'est avant la mort que nous risquons d'être mort si nous refusons de faire de notre vie une création continuelle de grâce et de beauté.

Il ne s'agit donc pas d'apprendre à mourir, mais d'apprendre à vaincre la mort et de devenir une source jaillissante de vie éternelle au cœur de chacune de nos journées.

Être chrétien, c'est faire fleurir toutes les fleurs dans la certitude que l'amour aura le dernier mot !

C'est par là que nous affirmerons le règne de la grâce en étant gracieux nous même, en essayant d'écouter les autres autant qu'ils ont besoin de l'être pour qu'ils se sentent aimés et découvrent le prix de la vie, le trésor caché au fond de leur cœur qui est le Dieu vivant.

Dieu, s'il est vraiment la Vie de notre vie, il faut que ça se voie, que nous soyons pour tous l'accueil d'une amitié sans frontières. Alors, on porte Dieu et on communique sa joie en chantant puisque, comme le dit saint Augustin : «Celui qui aime chante ».

Maurice Zundel

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22 novembre 2015

Le visage du Christ

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Un jour, le moine Épiphane découvrit en lui
un don du Seigneur : il savait peindre de très belles icônes.
Il voulut en peindre un qui serait son chef-d'œuvre :
il voulait peindre le visage du Christ.
Mais où trouver un modèle adapté
qui exprimerait à la fois souffrance et joie,
mort et résurrection, divinité et humanité ?

Épiphane n'était plus en paix : il se mit en voyage ;
il parcourut l'Europe en scrutant chaque visage. Rien.
Le visage adapté pour représenter le Christ n'y était pas.
Un soir il s'endormit en répétant les paroles du psaume :
«Ton visage, Seigneur, je le cherche. Ne me cache pas ton visage. »

Il fit un rêve : un ange le reconduisait chez les personnes rencontrées
et lui indiquait un détail qui rendait ce visage semblable à celui du Christ :
la joie d'une jeune épouse, l'innocence d'un petit enfant,
la force d'un paysan, la souffrance d'un malade, la peur d'un condamné,
la bonté d'une mère, la peur d'un orphelin,
la sévérité d'un juge, la joie d'un clown,
la miséricorde d'un confesseur,
le visage bandé d'un lépreux.

Épiphane revint à son couvent et se mit au travail.
Un an plus tard, l'icône du Christ était prête
et il la présenta à l'Abbé et à ses confrères
qui restèrent stupéfaits et tombèrent à genoux.
Le visage du Christ était merveilleux, émouvant,
il scrutait l'intime et questionnait.
En vain ils demandèrent à Épiphane qui lui avait servi de modèle.

Ne cherche pas le Christ dans le visage d'une seule personne,
mais cherche en toute personne un fragment du visage du Christ. 

Giancarlo Bregantini, évêque,
Visages et lieux d'une Église jeune,(2007)

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21 novembre 2015

Accueillir le Christ

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De chacun, le Christ attend un accueil.
Si tu ne parviens pas à lui donner de réponse,
il respecte ton silence.
Quand tu l'accueilles, par l'Esprit Saint,
il crée au-dedans de toi une communion intime avec Lui.
Dans l'étonnement d'une communion,
au tréfonds de ton âme, il se loge.
Sa présence est aussi claire que ta propre existence.
Il t'arrive d'en douter ?
Se creuserait-il en toi comme des trous d'incrédulité ?
Tu n'es pas sans fidélité pour autant.
Le doute parfois, n'est qu'un revers de la foi.

Frère Roger de Taizé

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19 novembre 2015

"Bon chrétien et honnête citoyen"

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« Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages…, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume »

La présence des chrétiens dans les groupes humains doit être animée de cet amour dont Dieu nous a aimés, qui veut que nous aussi nous nous aimions les uns les autres du même amour de charité (1Jn 4,11). La charité chrétienne s'étend véritablement à tous les hommes, sans aucune distinction de race, de condition sociale ou de religion. Elle n'attend aucun profit ni aucune reconnaissance. Dieu nous a aimés d'un amour gratuit ; de même, les fidèles doivent être préoccupés dans leur charité de l'homme lui-même, en l'aimant du même mouvement que celui dont Dieu nous a cherchés. Le Christ « parcourait toutes les villes et les villages en guérissant toutes les maladies et infirmités », en signe de l'avènement du Règne de Dieu. De même l'Église est, par ses enfants, en liaison avec les hommes de quelque condition qu'ils soient, mais surtout avec les pauvres et ceux qui souffrent... Elle participe à leurs joies et à leurs souffrances, elle connaît les aspirations et les problèmes de leur vie, elle compatit avec eux dans les angoisses de la mort. À ceux qui cherchent la paix, elle désire répondre dans un dialogue fraternel, en leur apportant la paix et la lumière qui viennent de l'Évangile.

Les chrétiens doivent donc travailler et doivent collaborer avec tous les autres à organiser de manière droite les affaires économiques et sociales. Ils se dévoueront avec un soin particulier à l'éducation des enfants et des jeunes... Ils assumeront leur part dans les efforts des peuples qui, en luttant contre la faim, l'ignorance et les maladies, s'appliquent à créer des conditions de la vie meilleures et à affermir la paix dans le monde…

Mais l'Église ne veut en aucune manière s'ingérer dans le gouvernement de la cité terrestre. Elle ne revendique pour elle-même d'autre forme d’autorité que celui d'être au service des Hommes, avec l’aide de Dieu.

Concile Vatican II
Décret sur l'activité missionnaire de l'Église « Ad Gentes », § 12

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