13 octobre 2013

Récite ton chapelet, dit Dieu…

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Récite ton chapelet, dit Dieu,
Et ne te soucie pas de ce que raconte tel écervelé :
Que c'est une dévotion passée et qu'on va abandonner.
Cette prière-là, je te le dis
Est un rayon de l'Evangile :
On ne me le changera pas.
Ce que j'aime dans le chapelet, dit Dieu,
C'est qu'il est simple et qu'il est humble.
Comme fut mon Fils. Comme fut ma Mère.

Récite ton chapelet : tu trouveras à tes côtés
Toute la compagnie rassemblée en l'Evangile :
La pauvre veuve qui n'a pas fait d'études
Et le publicain repentant qui ne sait plus son catéchisme,
La pécheresse effrayée qu'on voudrait accabler,
Et tous les éclopés que leur foi a sauvés,
Et les bons vieux bergers, comme ceux de Bethléem,
Qui découvrent mon Fils et sa Mère...

Récite ton chapelet, dit Dieu,
Il faut que votre prière tourne, tourne et retourne,
Comme font entre vos doigts les grains du chapelet.
Alors, quand je voudrai, je vous l'assure,
Vous recevrez la bonne nourriture,
Qui affermit le cœur et rassure l'âme.
(...)
Charles Péguy

A prier également :
la spirale du Rosaire  -  En chapelet avec Marie  - Coeur à Coeur avec Marie

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12 octobre 2013

Courir contre le temps

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Courir contre le temps, c’est courir contre l’avenir. Et l’avenir n’existe pas. Quand le temps me manque, je ne vois devant moi que l’avenir : je ne peux pas, en même temps être attentive au présent. Je ne vis donc pas.

Seigneur, tu ne me demandes pas de courir, autrement tu m’aurais doté(e) de roues au lieu de pieds. Tu me demandes seulement de donner le meilleur de moi-même en toutes circonstances. S’il me faut beaucoup de temps pour donner le meilleur de moi-même, cela veut dire qu’il ne m’en restera pas pour autre chose. Cela veut dire qu’il ne sera pas nécessaire que j’en aie pour autre chose.

Mon devoir n’est pas de faire beaucoup de choses en peu de temps, mais de faire bien ce que j’ai à faire.

Si j’en étais convaincu(e), je découvrirais que soudain tout s’enchaîne quand je me borne à bien faire, sans vouloir trop en faire. Quand je suis conscient(e) de ce que je ressens et de ce que je fais - sans cesse, minute après minute -, j’entre en communication avec mon âme, et tout devient harmonieux. Mon âme c’est toi, Seigneur.

Lore Dardanello

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11 octobre 2013

"Soyez ce que vous voyez, et recevez ce que vous êtes"

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Ce que vous voyez sur l'autel de Dieu..., c'est le pain et la coupe : c'est cela que vos yeux vous apprennent. Mais ce dont votre foi doit être instruite, c'est que ce pain est le corps du Christ, que cette coupe est le sang du Christ.  Ce peu de paroles suffisent peut-être pour votre foi ; mais la foi cherche à s'instruire... Comment ce pain est-il son corps, et cette coupe, ou plutôt son contenu, peut-il être son sang ?

Mes frères, c'est cela que l'on appelle des sacrements : ils expriment autre chose que ce qu'ils présentent à nos regards.  Ce que nous voyons est une apparence matérielle, tandis que ce que nous comprenons est un fruit spirituel.  Si vous voulez comprendre ce qu'est le corps du Christ, écoutez l'apôtre Paul, qui dit aux fidèles : « Vous êtes le corps du Christ ; et chacun pour votre part, vous êtes les membres de ce corps »(1Co 12,27).  Donc, si c'est vous qui êtes le corps du Christ et ses membres, c'est le symbole de ce que vous êtes qui se trouve sur la table du Seigneur, et c'est votre mystère que vous recevez.  Vous répondez : «Amen » à ce que vous êtes, et par cette réponse, vous y souscrivez.  On vous dit : « Le corps du Christ », et vous répondez : « Amen ».  Soyez donc membres du corps du Christ, pour que cet amen soit véridique.

Pourquoi donc le corps est-il dans le pain ? Ici encore, ne disons rien de nous-mêmes, écoutons encore l'apôtre qui, en parlant de ce sacrement, nous dit : « Puisqu'il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps » (1Co 10,17).  Comprenez cela et soyez dans la joie : unité, vérité, dévotion, charité !  « Un seul pain » : qui est ce pain unique ?  « Un seul corps, nous qui sommes multitude. » Rappelez-vous qu'on ne fait pas du pain avec un seul grain, mais avec beaucoup... 

Soyez donc ce que vous voyez, et recevez ce que vous êtes.

St Augustin
 

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10 octobre 2013

La prière parapluie

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Ferme ton parapluie, mon frère,
la prière n’est pas un parapluie;
Dieu ne vend pas de parapluie, ma soeur
il aime trop le vent!

J’avais peur de me mouiller
je me croyais à l’abri
sous ma prière parapluie;
mais tu m’as éclaboussé
par dessous, Seigneur;
la rafale est venue de côté,
et le parapluie troussé!

J’avais cru, sous le parapluie
que tu te tenais toi aussi,
toi le maître de l’Esprit…
Un p’tit coin d’parapluie
un p’tit coin de paradis
c’était ma chance…

J’ai ouvert les yeux,
personne sous le parapluie.
Personne que moi,
un homme au sec,
un homme sec,
doigts crispés sur le manche
de la prière parapluie.

Viens!
maître du vent et de l’Esprit,
emporte aux quatre coins du vent
mon ridicule parapluie
et ma prière paravent!

Toi, le Dieu des sans-parapluie
pousse-moi dehors,
dans le vent,
mouille-moi, Seigneur!

Mais donne-moi, en même temps
la joie et la force
de ceux que tu trempes de l’Esprit!

Olivier Fabre

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09 octobre 2013

Faire volte-face

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Déjà un mois depuis la rentrée et sa valse d’activités en tous genres : le chemin retrouvé de l’école, la reprise du sport ou des cours de musique, les réunions associatives ou paroissiales et quantité d’obligations et rendez-vous hebdomadaires.  Cette valse nous emporte sur un rythme rapide et nous sommes plutôt joyeux, car il est légitime pour l’homme de prendre plaisir à ce qu’il fait, comme le rappelle non sans ambiguïté l’Ecclésiaste.  Ce livre biblique, qui propose une méditation sur la finitude humaine déclare : « tout est vanité ! »

Notre course quotidienne serait-elle donc de l’ordre de la vanité, cette « buée » ou « vapeur » dont parle le texte hébreu, image saisissante de ce qui est fugitif et sans consistance ?  Vanité, vanités et… beaucoup de bruit pour rien ?  Englués dans le quotidien, assourdis par les bavardages et surchargés d’activités, aurions-nous à retrouver le chemin d’une vie plus contemplative ?

… « Le contraire de la contemplation, ce n’est pas l’action, mais le souci qui étouffe la Parole et appesantit l’intelligence.  La contemplation ne consiste pas à ne rien faire mais à faire toute chose devant Celui qui appelle à être ce qui n’est pas. »  Immergés dans nos activités de chaque jour, la Présence de  « Celui qui appelle à être ce qui n’est pas » nous accompagne et nous incite à deux volte-face intérieures.

La première consiste à déposer nos soucis et fardeaux au pied de la Croix et à remettre toutes choses entre les mains du Père, pour agir avec une totale disponibilité d’esprit et une pleine efficacité.  Il nous incombe d’agir, mais en gardant notre cœur des soucis qui tentent de l’envahir comme des herbes folles et des ronces. 

La seconde réside dans une réappropriation de la vocation que Dieu nous adresse de « co-créer » le monde avec lui en faisant advenir ce qui n’est pas, ce qui n’existe pas encore.  Agir pour éduquer, soigner, nourrir, grandir l’homme et améliorer la société, telle est notre vocation comme disciples de « Celui qui appelle à être ce qui n’est pas » et qui appelle à une plénitude d’être ce qui est déjà.

Katell Berthelot

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