09 octobre 2013

Faire volte-face

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Déjà un mois depuis la rentrée et sa valse d’activités en tous genres : le chemin retrouvé de l’école, la reprise du sport ou des cours de musique, les réunions associatives ou paroissiales et quantité d’obligations et rendez-vous hebdomadaires.  Cette valse nous emporte sur un rythme rapide et nous sommes plutôt joyeux, car il est légitime pour l’homme de prendre plaisir à ce qu’il fait, comme le rappelle non sans ambiguïté l’Ecclésiaste.  Ce livre biblique, qui propose une méditation sur la finitude humaine déclare : « tout est vanité ! »

Notre course quotidienne serait-elle donc de l’ordre de la vanité, cette « buée » ou « vapeur » dont parle le texte hébreu, image saisissante de ce qui est fugitif et sans consistance ?  Vanité, vanités et… beaucoup de bruit pour rien ?  Englués dans le quotidien, assourdis par les bavardages et surchargés d’activités, aurions-nous à retrouver le chemin d’une vie plus contemplative ?

… « Le contraire de la contemplation, ce n’est pas l’action, mais le souci qui étouffe la Parole et appesantit l’intelligence.  La contemplation ne consiste pas à ne rien faire mais à faire toute chose devant Celui qui appelle à être ce qui n’est pas. »  Immergés dans nos activités de chaque jour, la Présence de  « Celui qui appelle à être ce qui n’est pas » nous accompagne et nous incite à deux volte-face intérieures.

La première consiste à déposer nos soucis et fardeaux au pied de la Croix et à remettre toutes choses entre les mains du Père, pour agir avec une totale disponibilité d’esprit et une pleine efficacité.  Il nous incombe d’agir, mais en gardant notre cœur des soucis qui tentent de l’envahir comme des herbes folles et des ronces. 

La seconde réside dans une réappropriation de la vocation que Dieu nous adresse de « co-créer » le monde avec lui en faisant advenir ce qui n’est pas, ce qui n’existe pas encore.  Agir pour éduquer, soigner, nourrir, grandir l’homme et améliorer la société, telle est notre vocation comme disciples de « Celui qui appelle à être ce qui n’est pas » et qui appelle à une plénitude d’être ce qui est déjà.

Katell Berthelot

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