23 octobre 2013

L'homme du dehors.

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Glacials courants d’air
Les passants
Frôlent ta misère
Toi
L’homme du dehors

Assis par terre
Saison après saison
Figé sur ton carton
Frêle de ta pauvre vie
Écorchée de mal être
D’envie de disparaître
Seul avec ton histoire
Blotti sur ton territoire
Fatigué de fixer les pieds
Des piétons pressés
D’oublier ta silhouette
Crasseuse et tuméfiée
Certains transforment leur gêne
En injurieux blasphèmes
D’autres te balancent quelques euros
Où t’offrent un café chaud
Épuisé de tout supporter
Chaque jour
Devient une année
Respirer est effort
Maigre gain de réconfort
La survie est ton quotidien
Éternel labeur
D’une vie de chien
Abandonné par une société malade
À bout d’elle-même
Pitoyable détresse
De nos égoïsmes futiles
Toi
Frère des rues
Reflet de notre mue
Éclaire nos consciences
Réveille leurs déficiences
Arrose de ta présence
Nos cœurs desséchés
D’une pluie d’humanité
Qui transforme un jour ton histoire
En conte de fées.

Hélène Sayen

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22 octobre 2013

J’ai l’impression de toucher le fond.

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Seigneur, je ne connaissais que par ouï-dire le désespoir. Et je n’y croyais pas trop. Je m’imaginais que ceux qui s’en disaient atteints forçaient la note.

Et voici, Seigneur, cette montée en moi de quelque chose d’autre que le découragement, la lassitude, l’écœurement.

J’ai l’impression de toucher le fond. Le fond de mes réserves ? Le fond de l’abîme où je ne cesse de glisser ?

Tout se dérobe; il n’y a plus de point d’appui; pour la première fois, me semble-t-il, je n’attends rien.

Et c’est ce vide qui, paradoxalement, me submerge.

Je crois que l’effondrement des espoirs ne tue pas l’espérance, que la souffrance, l’échec, la disparition des rêves et des projets, n’empêchent pas d’espérer en ton amour.

Aide-moi à le comprendre. Je demeurerai blessé, mais je ne serai plus désespéré. Puisque j’attendrai quelqu’un : toi. 

Gérard Bessière.

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21 octobre 2013

Prière pour vieillir sans devenir vieux

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Seigneur, tu le sais, je vieillis, et un jour je serai vieux. 
Épargne-moi la mauvaise habitude d’avoir toujours
quelque chose à redire sur tout et sur rien.


Libère-moi du désir de résoudre tous les problèmes des autres. 
Rends-moi attentif et non maussade, serviable et non autoritaire. 
Ma sagesse est si grande que je suis tenté de la déployer tout entière.


Seigneur, tu sais que je désire garder de bons amis jusqu’à la fin. 
Garde mon esprit des détails interminables. 
Donne-moi des ailes pour finir rapidement mon récit.


Ferme ma bouche sur mes malaises,
mes douleurs qui augmentent,
tandis que le goût de les étaler grandit au cours des ans.


Je n’ose demander une mémoire rajeunie,
mais je sollicite un grain d’humilité
et le sourire devant mes trous de mémoire.


Enseigne-moi la vérité merveilleuse
que je puis parfois me tromper. 
Fais que je reste modérément gentil,
car un vieillard grincheux est un fléau.


Donne-moi cette habilité qui voit les bonnes choses
dans les inattendus et des talents imprévus chez le voisin;
et surtout, Seigneur, que ne manque pas l’occasion de le dire.


Prends, Seigneur, toute ma liberté,
ma mémoire, mon intelligence, ma volonté tout entière. 
Tout ce que j’ai et possède, tu me l’as donné;
laisse-moi te le rendre; que tu en disposes comme il te plaira.


Accorde-moi simplement de t’aimer;
Aide-moi de ta grâce, je n’ai besoin de rien d’autre.

Bruno LEROY.

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20 octobre 2013

Sacré-Cœur.

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C’est du cœur de Jésus, que je puise tous mes trésors.
En contemplant son amour.
Je comprends le lien qui l’unit à toi, Seigneur.

C’est de ce cœur là que je voudrais m’irriguer
pour me convertir à plus de douceur et de charité.

J’ai besoin de temps, Seigneur,
pour doucement me laisser imprégner par tant de bonté.

Comment donner corps à de l’amour si je ne suis pas fort ?

Cette force capable de dominer mon emportement,
de soustraire un sourire à un ricanement,
une parole de confiance à un jugement malveillant.

J’ai besoin de ton cœur, Jésus,
pour oser vivre jusqu’au bout
ce que tu me donnes par l’Eucharistie.

J’ai hâte de communier à ton corps
pour faire cela en mémoire de toi.

Daniel Federspiel sdb

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19 octobre 2013

Jésus, compagnon d’humanité

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J’aime à te donner ce nom !
Toi, Jésus Christ, un jour du temps,
tu es entré par la porte de derrière,
non pas par la porte d’entrée grande et solennelle,
mais par la petite porte,
sans bruit, sans déranger personne.
Tu as frappé à la porte de la salle commune !
Tu es même resté dehors,
il n’y avait pas de place pour toi !
Pour te faire compagnon d’humanité,
tu t’es fait pauvre et discret !

De la même manière,
au temps de ta vie publique,
tu as été mis à la porte et crucifié,
à la porte de la cité,
jusqu’au jour où la pierre a été roulée,
par amour puissant du Père.
Ce matin-là, tu es sorti,
avec la même discrétion, victorieux !

Jésus, compagnon d’humanité,
tu es déconcertant de discrétion !

Jacques Lavielot, prêtre 

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