J’ai l’impression de toucher le fond. (22 octobre 2013)

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Seigneur, je ne connaissais que par ouï-dire le désespoir. Et je n’y croyais pas trop. Je m’imaginais que ceux qui s’en disaient atteints forçaient la note.

Et voici, Seigneur, cette montée en moi de quelque chose d’autre que le découragement, la lassitude, l’écœurement.

J’ai l’impression de toucher le fond. Le fond de mes réserves ? Le fond de l’abîme où je ne cesse de glisser ?

Tout se dérobe; il n’y a plus de point d’appui; pour la première fois, me semble-t-il, je n’attends rien.

Et c’est ce vide qui, paradoxalement, me submerge.

Je crois que l’effondrement des espoirs ne tue pas l’espérance, que la souffrance, l’échec, la disparition des rêves et des projets, n’empêchent pas d’espérer en ton amour.

Aide-moi à le comprendre. Je demeurerai blessé, mais je ne serai plus désespéré. Puisque j’attendrai quelqu’un : toi. 

Gérard Bessière.

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