02 novembre 2015

L’amour est plus fort que la mort

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« Il est très douloureux de perdre les êtres que l’on aime. Mais c’est l’amour lui-même qui permet de surmonter cette douleur. Vous pensez, au contraire, que plus on aime, plus on souffre ? Sur le moment, oui, sans aucun doute. Mais si vous avez véritablement aimé un être, la mort ne peut pas vous séparer de lui, avec le temps une autre forme de relation se crée entre lui et vous, vous le sentez comme une présence constante. Et la nuit, pendant que vous dormez, vous êtes aussi avec lui, votre âme va le rejoindre. Le matin, au réveil, vous ne vous souvenez peut-être pas de cette rencontre, parce que les voyages de notre âme pendant le sommeil ne parviennent que rarement à notre conscience, mais avec le temps, vous ressentirez de plus en plus la force de ce lien.
 
Dieu n’a pas fixé de limites à l’amour. L’amour est plus fort que la mort. Les êtres qui se sont aimés d’un amour véritable ne se quittent jamais, leur âme franchit tous les obstacles de la matière. »

Omraam Mikhaël Aïvanhov
 

28 octobre 2015

Si on regarde

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Il y a des personnes qui sont comme des lumières.  Des clartés: elles font lever les yeux !
 
Quand on les regarde, c'est comme une invitation à se redresser, à quitter les positions assises de l'habitude.  À grimper sur la montagne avec elles.  À devenir un autre.  À suivre leurs traces pour devenir soi-même dans le total épanouissement des beautés cachées en nous.
 
Dans la vie, beaucoup dépend des personnes que l'on choisit de regarder. Puisque d'une certaine façon on décide de les suivre.  Puisque d'avance on sait qu'elles vont nous entraîner.  Puisque d'une certaine façon, on se prépare à leur ressembler.
 
Pas à les imiter!  Jamais!  Mais à inventer soi-même sa vie en se laissant éclairer.
 
Si on regarde celui qui ne craint pas de parler avec courage pour dévoiler les injustices et les méchancetés, celle qui agit pour que chacun soit respecté. 
 
Si on regarde celui ou celle qui est toujours prêt à rendre service, à faire passer l'autre avant lui, qui donne sans compter, qui partage et lutte contre la pauvreté…
 
Si on regarde celui ou celle qui met le sourire sur les lèvres, qui n'utilise pas le coup de griffes, qui place la bonté et la tolérance dans son regard et ses paroles, qui ne juge pas…
 
Si on regarde Jésus de Nazareth et son Évangile qui est une Bonne Nouvelle...
 
En regardant toujours la lumière, elle finit par se poser sur le visage, elle y reste et le transfigure.
 
Charles Singer
 
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24 octobre 2015

Au féminin pluriel

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La quête du féminin m’a toujours accompagné. Je ne parle pas seulement du désir charnel, mais du besoin de l’amitié, de l’affection des femmes.
 
Je crois à la nécessité d’en finir avec cette exaltation du masculin, entendu comme la volonté de puissance, l’agressivité, la domination. Je me sens profondément blessé par la subordination universelle de la femme. Combien d’hommes sont capables de s’assumer sans celles qu’ils jugent inférieures? Combien de filles n’ont pas accès à l’éducation? Combien d’épouses sont encore opprimées ou battues? Je suis déconcerté que tant de vies puissent naître de cette rencontre violente entre le masculin et le féminin. Les familles, les sociétés qui en résultent, ne peuvent que connaître un profond déséquilibre. Dans la nature, les deux sexes sont indispensables à la création. Le féminin l’est peut-être même davantage.
 
Lorsque j’étais éleveur, il y avait dans mon troupeau un bouc pour trente bêtes. Une fois qu’il avait fait son office, il pouvait disparaître sans que cela affecte nullement la vie des petits qui, en revanche, n’auraient pas survécu sans leur mère. J’ai toujours été un peu jaloux de cet état de fait. Comment, devant le miracle de la procréation, ne pas se sentir… un peu surnuméraire ? J’aurais tellement aimé vivre cette expérience fantastique de porter un enfant. C’est sans doute cette jalousie fondamentale qui engendre la violence chez tant d’hommes. Leur peur, fantasmée, de ne pas être indispensables. Même dans les pays les plus égalitaires, il nous faut corriger l’injustice et l’arbitraire, rééquilibrer le désir de conquête par l’instinct de protection de la vie. Je ne dis pas que l’un est masculin et l’autre féminin. Je crois à la présence de ces deux forces en chacun de nous. Je suis tout aussi révolté par ces discours qui mutilent les hommes en leur interdisant de pleurer, que par ceux qui prétendent réduire la féminité à la seule maternité. Il nous faut retrouver le sens de notre complémentarité. Entre nous, et en chacun de nous.
 
Pierre Rabhi
(article extrait du magazine Happinez de juillet 2014)
 
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13 octobre 2015

La lettre de Jacques

à lire et à relire ...
 

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La lettre de Jacques contient une série de directives pratiques adressées « à l'ensemble du peuple de Dieu dispersé dans le monde » (1.1). 
 
Dans un langage vivant et énergique, aux images frappantes, Jacques (en qui certains voient le frère du Seigneur) écrit aux chrétiens pour dénoncer la façon dont ils se comportent tant dans leurs relations mutuelles que vis-à-vis des non-chrétiens.
 
Les sujets traités se succèdent sans qu'on puisse dresser un plan général nettement articulé. Jacques évoque tout d'abord la sagesse: elle vient de Dieu et doit lui être demandée avec une foi entière (1.2-8). Après quoi ses instructions concernent successivement la pauvreté et la richesse, les épreuves et les tentations, la vraie religion, qui doit se traduire par des actes (1.9-27). L'auteur s'en prend vigoureusement ensuite à toute discrimination dans la communauté (2.1-13), puis aborde ce qu'on peut considérer comme le thème fondamental de sa lettre: la relation entre la foi et les actes (2.14-26). Dans un passage plein de comparaisons expressives, il dénonce les maux commis par la langue (3.1-12). Il revient ensuite au thème de la véritable sagesse (3.13-18). Il réprimande sévèrement les gens qui causent des disputes, qui sont amis du monde, qui s'arrogent le droit de juger leurs frères, et il attaque les riches qui exploitent leurs ouvriers (4.1-5.6). En terminant, il recommande la patience, la prière persévérante et l'entraide spirituelle (5.7-20).
 
L'exigence posée par cette sorte de lettre circulaire aux chrétiens est claire: il ne suffit pas de croire théoriquement à la Bonne Nouvelle de Jésus; il faut que la foi s'exprime dans un comportement particulier, car « la foi sans les actes est morte » (2.26).
 
Société biblique française 
http://www.interbible.org
 
 

05 octobre 2015

Une situation de guerre

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Nous sommes en train de vivre la troisième guerre mondiale, mais par morceaux. Il existe des systèmes économiques qui doivent faire la guerre pour survivre. Alors on fabrique et on vend des armes et avec cela, les bilans des économies qui sacrifient l’homme aux pieds de l’idole de l’argent, deviennent évidemment assainis. On ne pense pas aux enfants souffrant affamés dans les camps de réfugiés, on ne pense pas aux déplacements forcés, on ne pense pas aux maisons détruites; on ne pense pas non plus à tant de vies détruites. Combien de souffrance, combien de destruction, combien de douleur ! Aujourd’hui le cri de la paix s’élève dans chaque région de la terre, dans chaque peuple, dans chaque cœur et dans les mouvements populaires : Plus jamais la guerre !
 
Un système économique centré sur le dieu de l’argent a aussi besoin de saccager la nature, de saccager la nature pour soutenir le rythme effréné de consommation qui lui est inhérent. Le changement climatique, la perte de la biodiversité, la déforestation montrent déjà leurs effets dévastateurs dans les grands cataclysmes dont nous sommes témoins, et dont vous êtes ceux qui souffrent le plus, les humbles, vous qui vivez près des côtes dans des logements précaires ou qui êtes très vulnérables économiquement au risque de tout perdre face à une catastrophe naturelle. La création n’est pas une propriété, dont nous pouvons disposer selon notre plaisir ; et c’est encore moins la propriété de certains, de quelques-uns. La création est un don, elle est un cadeau, un don merveilleux que Dieu nous a fait pour que nous en prenions soin et l’utilisions pour le bénéfice de tous, toujours avec respect et gratitude.
 
Pourquoi alors nous habituons-nous à voir comment le travail digne se détruit, comment beaucoup de familles sont expulsées, comment les paysans sont chassés, comment la guerre est engagée et la nature victime de violence ? Parce que dans ce système l’homme, la personne humaine a été enlevée du centre et remplacée par quelque chose d’autre. Parce que l’on rend un culte idolâtre à l’argent. Parce que l’on a globalisé l’indifférence ! L’indifférence a été globalisée : pourquoi devrais-je me soucier de ce qui arrive aux autres tant que je peux défendre mon bien propre ?
 
Parce que le monde a oublié Dieu, qui est Père, parce qu’il a laissé Dieu de côté, il est devenu orphelin.
 
Pape François
 
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