28 septembre 2013

J’ai peur de dire Oui.

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J’ai peur de dire oui, Seigneur.
Où m’emmèneras-tu ?
J’ai peur de tirer la paille la plus longue,
j’ai peur de signer au bas d’une feuille blanche,
j’ai peur du oui qui réclame d’autres oui.

Et pourtant, je ne suis pas en paix.
Tu me poursuis, Seigneur,
tu me cerne de partout.
Je cherche le bruit car je crains de t’entendre,
mais tu te glisses dans un silence.
Je m’enfuis de la route car je t’ai aperçu
mais au bout du sentier
tu m’attends quand j’arrive…

Mais j’ai peur de dire oui, Seigneur,
j’ai peur de te donner la main,
tu la gardes en la tienne,
j’ai peur de rencontrer ton regard,
tu es un séducteur…

Je suis captif, mais je me débats,
et je combats en me sachant vaincu.
Car tu es le plus fort, Seigneur,
tu possède le monde et tu me le dérobes.

Aide-moi à dire oui.

Michel Quoist

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27 septembre 2013

Je partage ta peine

« Aucune épreuve ne vous est survenue qui n’ait été humaine et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez éprouvés au-delà de vos forces ; mais avec l’épreuve, il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter. » (1 Co, 10,13)

 

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Qu’est-ce que cela veut dire pour vous : ʺJe partage ta peineʺ ?

Pour moi, c’est la compassion.  C’est aussi demander à l’autre : ʺY a-t-il quelque chose que je peux faire pour toi ?ʺ  Oui, je pense que l’on doit partager la peine.  Cela fait partie de l’amour d’autrui. 

Je le vois aussi dans notre métier : quelqu’un qui ne va pas bien, il est souvent seul.  Ils ne sont pas nombreux les gens qui viennent te dire : ʺQue puis-je faire pour t’aider ?ʺ 

On en revient toujours à l’épître aux Romains : la foi sans les actes est morte en elle-même. 

Et à tous ceux qui disent : vais à la messe tous les dimanches, tu sais, je suis très croyantʺ, j’ai envie de leur répondre : ʺOK, très bien, mais qu’est-ce que tu fais de ta vie ? 

Roland Giraud

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26 septembre 2013

Une religion de l'Amour

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Je n’ai pas été élevé dans la religion de la culpabilité, mais de l'Amour.

J’entends encore souvent cette question ; pourtant, j’avoue avoir un peu de mal à la comprendre car je n’ai pas été élevé dans la « religion de la culpabilité ».

Je sais bien qu’autrefois, on disait aux enfants – et aux adultes aussi, qu’on traitait alors un peu comme des enfants – que Dieu, « le Père Tout-Puissant », voyait tout du haut du grand balcon du ciel et qu’il notait dans un grand livre tous nos péchés pour mieux nous faire expier nos fautes au grand jour du « Jugement dernier »

C’était le temps où les prêcheurs parlaient davantage de l’enfer que de l’amour et où Dieu ressemblait davantage à un « garde chiourme » qu’à un Père plein de tendresse ! J’ai connu un vieux monsieur qui, pendant des années, n’a pas osé lever la tête au moment de l’élévation de l’hostie par le prêtre, lors de la consécration.

On lui avait appris que c’était une faute très grave. Il ne fallait pas regarder la mystérieuse transformation du pain… Un jour, pourtant, cet ami, s’est rebellé : il a levé le front, regardé le pain eucharistique et les foudres ne lui sont pas tombées dessus !

Je crois que cet homme a eu raison d’agir ainsi ce jour-là car, en brisant la fausse image d’un Dieu « gendarme », il a commencé son chemin de libération et sa marche vers un Dieu de l’Amour ! Pour être tout à fait franc : je crois que Dieu se fiche éperdument de noter la liste de nos péchés dans son vieux registre ! Car, pour lui, le mot « péché » ne s’écrit pas au pluriel, mais toujours au singulier. La liste de nos fautes ennuie prodigieusement Dieu ! Le seul « péché » qui le touche et l’attriste, c’est notre lenteur à aimer, notre désinvolture devant la seule grande affaire de notre vie : l’Amour !

Nous faisons si souvent le même constat que St Paul : « Ce que je veux, je ne le fais pas ; et ce que je ne veux pas, je le fais » ! Je ne crois pas que le rôle de la religion catholique soit de nous culpabiliser : un Dieu qui, sans cesse, nous plongerait dans les ornières boueuses de notre culpabilité (culpabilité inhérente à notre condition humaine, comme l’a très bien montré la psychanalyse) serait un Dieu pervers… Dieu ne veut pour nous qu’une chose : notre bonheur !

Et Jésus, pendant sa vie terrestre, a passé son temps à tendre la main aux pécheurs, aux prostituées, aux collecteurs d’impôts… La seule religion qui vaille est celle qui propose le visage d’un Dieu qui relève, qui met debout, qui « sauve » ; pas un Dieu qui condamne, pas un Dieu « très haut » et hautain mais un Dieu « très bas » (selon la belle expression de Christian Bobin) c’est à dire un Dieu toujours proche de l’homme et de ses fragilités ; un Dieu qui nous aime : qui que nous soyons et quoi que nous ayons fait. « Dieu est assez grand pour faire de nos erreurs mêmes, une vocation ! » disait Emmanuel Mounier…

Bruno LEROY.

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25 septembre 2013

Courage.

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Quand je viens devant toi, Seigneur,
c’est parce que le courage a fui de mon cœur.
Je ne suis plus grand-chose,
et la médiocrité me gagne.
J’ai troqué toutes les valeurs contre la peur.
Voilà ce que je suis.

Donne-moi, Seigneur, ce fruit de ta vie.

Il me faut du courage et beaucoup d’énergie.
Le courage de la vérité pour m’aimer tel(le) que je suis.
Le courage de l’humilité pour ne pas m’imposer.
Le courage de ton Esprit pour le laisser œuvrer.

Voilà, Seigneur, la prière de ton serviteur.

Daniel Federspiel, sdb

A voir : 

Thème du w-e de ressourcement annuel de notre Conseil provincial à Farnières du 20 au 22 septembre.


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24 septembre 2013

La meilleure école...

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" Il est urgent d’éradiquer ce principe de compétition qui place l’enfant, dès sa scolarité, dans une rivalité terrible avec les autres et lui laisse croire que s’il n’est pas le meilleur, il va rater sa vie. Beaucoup répondent à cette insécurité par une accumulation stupide de richesses, ou par le déploiement d’une violence qui vise à dominer l’autre, que l’on croit devoir surpasser.

Aujourd’hui, on est tout fier lorsqu’un enfant de 5 ans sait manipuler la souris de l’ordinateur et compter parfaitement. Très bien. Mais trop d’enfants accèdent à l’abstraction aux dépens de leur intériorité, et se retrouvent décalés par rapport à la découverte de leur vraie vocation.

Dans notre jeune âge, nous appréhendons la réalité avec nos sens, pas avec des concepts abstraits. Prendre connaissance de soi, c’est d’abord prendre connaissance de son corps, de sa façon d’écouter, de se nourrir, de regarder, c’est ainsi que l’on accède à ses émotions et à ses désirs. Quel dommage que l’intellect prime à ce point sur le travail manuel. Nos mains sont des outils magnifiques, capables de construire une maison, de jouer une sonate, de donner de la tendresse.

Offrons à nos enfants ce printemps où l’on goûte le monde, où l’on consulte son âme pour pouvoir définir, petit à petit, ce à quoi l’on veut consacrer sa vie. Offrons-leur l’épreuve de la nature, du travail de la terre, des saisons. L’intelligence humaine n’a pas de meilleure école que celle de l’intelligence universelle qui la précède et se manifeste dans la moindre petite plante, dans la diversité, la complexité, la continuité du vivant."

Pierre Rabhi

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