27 mars 2017

Les pauvres sont l'Église

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« L’Église doit prendre le même chemin que Jésus-Christ.

Elle ne peut être levain dans la pâte, sel de la terre, lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde, que si elle fait sienne l’option du Christ pour les pauvres.

Si contrairement à Jésus-Christ, l’Église, à travers nous, nourrissait en elle une certaine volonté de puissance, de domination, de prestige ; si contrairement à Jésus-Christ, l’Église était complice du monde, elle ne pourrait pas être, pour ce monde, inspiratrice de justice, de vérité et d’amour.

Elle doit choisir, dit l’apôtre Paul, ce qu’il y a de fou dans ce monde, car c’est ce que Dieu a choisi pour confondre les sages. Elle doit choisir ce qu’il y a de faible dans le monde car c’est ce que Dieu a choisi pour confondre la force.

Dieu a choisi ce qui dans le monde est « sans naissance », ce que l’on méprise. Dieu n’a jamais cessé de Se réduire, dit aussi Charles de Foucauld ».

24 mars 2017

L'intelligence du coeur

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Si une conversation s’envenime,
Si les malentendus se multiplient,
Pour te faire entendre
Ne hausse pas le ton
Mais hausse le niveau de la conversation
N’aligne pas les preuves, fussent-elles irréfutables,
Pour rétablir la Paix, essaie d’atteindre l’intelligence du coeur.
Là peut se faire facilement la rencontre avec le meilleur de l’autre.
Car la Paix est la compassion en toi
Du meilleur qui pardonne au pire de ne pas être un saint.

Faire silence, non pas seulement de mots,
Mais de ces sentiments qui nous empoisonnent
Et nous rendent la vie irrespirable,
Rendre notre quotidien plus paisible
et par contagion ,
Le monde plus bienveillant.


La colombe de la Paix pourra alors
venir faire son nid sur la terre.

André Marie

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23 mars 2017

En conscience...

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« Avoir sa conscience pour soi », expression que l’on entend parfois pour justifier son comportement. Et il est vrai que notre conscience est le dernier arbitre de nos actes quand après avoir épuisé tous les avis, il nous reste à décider.

Mais notre conscience est-elle si libre, si autonome, si indépendante ?

Au fond, ne sommes-nous pas ce qu’on nous a faits ? N’avons-nous pas été « moulés » dans tous les regards qui se sont posés sur nous : nos parents, nos maîtres, nos prêtres, nos compagnons d’études ou de travail, nos amis, notre conjoint, nos enfants ou l’inconnu rencontré au hasard du chemin ?

Ce que nous estimons être notre intime conviction, n’est souvent que le fruit inconscient des influences distillées tout au long d’une vie. Notre libre arbitre n’est pas aussi libre qu’on le croirait…

Personne ne s’est jamais construit tout seul. Chacun est un arlequin aux influences multicolores, héritier inconscient et tributaire des mille pierres apportées par tous les regards qui ont traversé sa vie et qui le constituent dans sa personnalité singulière.

A l’inverse, nous sommes responsables du regard constructif ou destructeur que nous portons sur ceux qui nous entourent ; du regard attentif ou indifférent posé sur une détresse que nous croisons… Et même, collectivement, nous portons notre part de responsabilité d’une opinion publique capable de saine révolte ou d’anathèmes religieux ou racistes.

Alors que reste-t-il de personnel et d’intime ? L’usage que chacun a fait des talents que sont les regards multiples qui l’ont construit, le discernement entre vraies routes et fausses pistes, la liberté permanente de rechercher la vraie référence et de choisir son guide.

Esclaves du regard des autres, nous ne sommes plus rien ; mais sans le regard des autres, nous ne sommes rien. Notre personnalité n’est bâtie qu’avec les matériaux qui nous sont portés par tous les regards qui ont émaillé notre parcours mais chacun devrait rester, en définitive, le seul et l’ultime architecte de sa vie. Vision idéale pour une part de l’humanité ; utopie pour beaucoup .

Aussi comme nous devons être humbles et prudents dans les jugements que nous portons !

C’était juste une réflexion en passant…

Jean Gauci

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17 mars 2017

Echec

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« Il est temps d'admettre que non seulement l’échec n'est pas un drame, mais qu'il peut bien souvent devenir un événement positif.

Son premier atout, qui est loin d'être négligeable, consiste à nous remettre dans une attitude d'humilité face à la vie. Il nous contraint à accepter la vie telle qu'elle est et non pas telle que nous la voulons ou la rêvons. La vraie souffrance, comme je l'ai rappelé à la suite des philosophes stoïciens, mais aussi taoïstes, naît de notre résistance au changement, au mouvement de la vie, à son flux. Alors, réjouissons-nous quand il y a des hauts; et quand des bas se présentent, acceptons-les et faisons en sorte qu'ils nous servent de tremplin.

En ce sens, je considère nos échecs comme autant de maîtres spirituels, c'est-à-dire de guides qui nous aident à rectifier notre trajectoire. Ils appartiennent à la loi de la vie, et je pense que leur présence, qui nous est naturellement désagréable sur le moment, est néanmoins indispensable à la globalité de notre parcours.

Pour qu'ils soient de vrais maîtres, néanmoins nous devons transformer le regard que nous portons sur eux. Plutôt que vivre chaque échec comme un drame, entendons-le comme l’occasion d’un éveil, d’une prise de conscience. Essayons d’en tirer des leçons plutôt que de perdre notre énergie à ressasser ses causes et ses conséquences.

Considérons d’emblée que la difficulté qui nous frappe n’est pas un drame, mais une occasion de réfléchir à notre vie, de l’appréhender autrement. »

Frédéric Lenoir
Extrait de « Petit traité de vie intérieure » 

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16 mars 2017

Une parcelle de sa Lumière

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Chaque être porte en lui-même une part de résurrection.
Chaque être peut nous enrichir,
à condition de plonger en lui
dans ce qu'il y a de beau, de meilleur,
de lumineux, de divin.

Malheureusement, nous épluchons
d'abord les ténèbres de l'autre.
Et nous en restons là.

Le Christ est là, dans chaque être,
enfoui, prêt à se faire reconnaître,
et nous passons sans le voir.

Nous manquons la rencontre souvent,
pris par notre égoïsme, nos refus,
nos barrières, nos intolérances, nos rejets.

Nous avons besoin de demander
dans notre prière le regard du Christ.
Il plongeait dans les êtres avec une telle intensité,
une telle fraîcheur, une telle nouveauté,
que personne n'oubliait jamais plus ce regard.
Et en vivait.

Le Christ ressuscité a besoin de notre regard
de tendresse et de miséricorde
pour aborder chaque être.

Plonger dans ce que chaque personne a de meilleur,
c'est recevoir une parcelle
de la lumière du Ressuscité.

Guy Gilbert, prêtre 

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