15 mars 2011

La création, signe de la Beauté de Dieu

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«La grandeur, la beauté de la création, nous fait contempler le Créateur»

(Ps 8 10)

 

Dieu dans toute sa création a semé de la beauté : montagnes, fleuves, arbres, fleurs, animaux, l’homme et la femme. Appelés à vivre ensemble dans l’harmonie, ils signifient la beauté du Créateur.

Croire que Dieu est créateur, nous aide à nous reconnaître comme créatures, à accepter que Dieu soit la source de tout ce qui existe. Etre attentif à la création tout entière, même blessée, même quand elle souffre, gémit et la contempler c’est avoir conscience que toutes les créatures sont en Dieu et que Dieu est en elles comme le chantait St François dans son cantique.

La terre, l’air, l’eau et tous les êtres vivants sont sous la responsabilité de l’homme et attendent de lui leur sauvegarde. Notre responsabilité envers les générations futures doit nous pousser à devenir de plus en plus capables d’en prendre soin. Dans le Magistère de l’Eglise on parle de “Sauvegarde” du Créé, ce qui suppose de le garder des menaces qui peuvent venir de plusieurs facteurs :pollution, surexploitation irresponsable des ressources, surconsommation, recherche des intérêts privés…Mais dans “Sauvegarde”, on trouve aussi, même implicite, l’idée de prendre soin, le souci de, non seulement conserver, mais également de “cultiver”, de “développer”.

Le Pape Benoît XVI nous invite à être des gardiens et des administrateurs responsables. Garder la Création c’est garder la Beauté de Dieu.

Cette beauté nous fait choisir un comportement non violent envers les hommes et toutes les créatures. Dans son livre, Sœur Maria Pia Bonanate cite Sœur Maria Pia Giudici : Si nous accueillons profondément, nous accueillons, non seulement la personne du frère, mais aussi la forme de la pierre, le crépitement de la flamme, le fracas du tonnerre, le souffle du vent, le bruit et le battement de la pluie, la palpitation de la goutte de rosée, le chant des oiseaux ; nous réussissons alors à pénétrer dans l’infinie simplicité de l’existence, nous nous dépouillons des superstructures inutiles, nous retrouvons notre être le plus authentique.

Nos gestes et nos pensées se simplifient, nous retrouvons le sens des petites actions de tous les jours, même des plus simples et des plus négligeables. Dans la création, après l’Incarnation du Verbe et le Mystère Pascal, rien n’est insignifiant, rien n’est opaque ni définitivement voué à la mort.   Au contraire, tout révèle mystérieusement un souffle, une vie, une parole où il est possible de reconnaître sans peine l’Autre Visage du Verbe de Dieu».

Anna Rita Cristaino - fma
(revue DMA - 01/02 2011)

 

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14 mars 2011

Source de Joie et d'Espérance

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A Cana, Jésus partage la joie de ses amis et va même donner un petit coup de pouce pour que la fête soit pleinement réussie. Que pouvait-il refuser à sa Mère?  Présence discrète mais agissante, elle avait toute de suite perçu à la fois le problème: le manque de vin, et la solution: son Fils.  Et par-dessus tout, elle avait une confiance absolue en la toute-puissance divine.  Une seule condition: "faire tout ce qu'Il dirait".

Jésus, tu n'as pas claqué des doigts pour remplir les coupes des invités.  Tu as voulu partir de ce qu'il y avait en abondance mais que jamais on n'aurait osé employer.  Et tu en as fait le meilleur vin qui soit. Comme jamais encore personne n'en avait goûté.  Tu attendais un peu de travail et de fatigue mais surtout une confiance énorme, contre toute évidence.  C'est vrai: ce n'était que de l'eau.

Et pourtant,  ... de l'eau, nous n'en manquons pas !

Eaux de nos Centres, au goût spécifique, comme autant de sources aux quatre coins de la Province.  Eaux de nos joies, de nos points forts, de nos faiblesses, de nos souffrances, de nos attentes.  Eau qui est là mais dont nous ne savons trop que faire...  Forces vives à canaliser.

Jean Bosco nous a donné ta Mère pour guide et maîtresse de vie.  Nous nous sommes engagés à mettre nos forces, nos cœurs, nos bras à ton service. Donne-nous de travailler sans trop nous agiter ni nous disperser, en faisant simplement ce que tu attends de nous mais avec une totale confiance en toi.

Marie, toi qui connais nos problèmes mais aussi leurs solutions, fais de nous des salésiens neufs, dépouillés de toute idée préconçue, ouverts à toute possibilité, disponibles à toute sollicitation.

Fais de nous les liens de notre Province, bâtisseurs d'une vraie solidarité, coopérant ensemble au projet de Jean Bosco, et aide-nous à être pour tous ceux que nous rencontrons source de joie et d'espérance.

M-H.

 

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11 mars 2011

Les béatitudes des visages


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Bienheureux celui qui sait se taire
Pour regarder un visage
Et pour le rencontrer:
Bienheureux!

Bienheureux celui qui sait reconnaître
Tout ce qu’il a reçu
De paix, de présence innombrable, de force,
D’un visage qu’il ne voit plus
Bienheureux!

Bienheureux celui dont le visage
Peut libérer l’homme
Prisonnier de lui-même
Bienheureux!

Bienheureux les visages brisés
Qui ont quitté les faux-semblants
Et les retranchements
Pour partager une espérance,
Pour partager une lumière.

Bienheureux ton visage, Jésus
Sur la croix perdu,
Qui donne dans la mort même
Une transparence de ce que nous sommes
Et que nous n’avons pas reconnu.

Bienheureux ton visage, Jésus,
Parmi les hommes venu
Comme la seule image
De ce qu’on ne sait pas dire.

Bienheureux ton visage, Jésus,
Visage qui ne se ferme plus
Image de tout l’homme et de tout son mystère,
lmage parfaite de la Vie
Puisqu’Il est Image du Père.


Louis de La Bouillerie
In Recueil de textes non bibliques
«Le pardon » éd de l’Atelier, p.97

 

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09 mars 2011

Carême, chemin, de guérison

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Le mercredi des Cendres donne le ton, nous invitant au partage, au jeûne, à la prière.

Ces pratiques, complémentaires dans la tradition spirituelle, concernent plus spécifiquement notre rapport à autrui, à nous-mêmes et à Dieu, tout en mobilisant notre esprit et notre corps.

Nous le retrouvons le 3èmedimanche de Carême, évoquées comme un don de la miséricorde de Dieu, un remède en vue de la restauration de notre être authentique, nous qui avons été créés pour être mais de Dieu et amis des hommes.

Des pratiques qu’il nous est peut-être difficile de considérer comme source de guérison, si nous négligeons d’y persévérer et de relire notre expérience.  Or, il n’y a pas d’autre moyen pour découvrir leur capacité à nous tourner vers Dieu, tout en nous libérant par la connaissance de nous-mêmes et le renversement de  priorités.  En effet, elles nous conduisent à renouer avec notre faim de Dieu, avec notre désir profond de dialoguer avec lui et de laisser l’amour ainsi vécu rejaillir sur nos semblables.

Cela étant, elles éveillent immanquablement des résistances qui viennent de nos peurs de manquer, de nos besoins parfois tyranniques de « nourritures terrestres » sous forme, entre autres, de biens de consommation ou de distractions (selon la nature du jeûne auquel nous nous livrons) et surtout de la difficulté à nous retrouver seuls avec nous-mêmes en présence de Dieu.  Il nous reste alors à crier vers lui depuis ces « profondeurs » que nous pouvons désormais nommer, conscients jusque dans notre chair que lui seul peut nous relever, ce qui nous rend plus aptes à coopérer.

La prière, le partage et le jeûne nous conduisent à renouer avec notre faim de Dieu.

Rien de tel donc, pour nous guérir de cette suffisance qui nous isole de Dieu et nous maintient souvent insatisfaits à la surface e la vei.  Rien de tel non plus pour nous donner d’accueillir avec gratitude le salut de Dieu, qui œuvre tout à la fois à notre humanisation et à notre divinisation.

Sr Emmanuelle Billoteau, ermite bénédictine
(Prions en Eglise)


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01 mars 2011

ECOUTER …

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ECOUTER …
est peut-être le plus beau cadeau que nous puissions faire à quelqu’un…

C’est lui dire, non pas avec des mots, mais avec ses yeux, son visage, son sourire et tout son  corps : « tu es important pour moi, tu es intéressant, je suis heureux que tu sois là ».

Pas étonnant si la meilleure façon pour une personne de se révéler à elle-même c’est d’être écoutée par une autre !


ECOUTER…
c’est commencer par se taire…

Avez-vous remarqué comment les « dialogues » sont remplis d’expressions de ce genre : « C’est comme moi quand… » ou bien : « Ca me rappelle ce qui m’est arrivé… »

Bien souvent, ce que l’autre dit n’est qu’une occasion de parler de soi.


ECOUTER…
c’est commencer par arrêter son petit cinéma intérieur, son monologue portatif, pour se laisser transformer par l’autre.

C’est accepter que l’autre entre en nous-mêmes comme il entrerait dans notre maison et s’y installerait s’asseyant dans notre fauteuil et prenant ses aises.

Apprendre à écouter quelqu’un, c’est l’exercice le plus utile que nous puissions faire pour nous libérer de nos propres détresses


ECOUTER…
c’est donner à l’autre ce que l’on ne nous a peut-être jamais donné : de l’attention, du temps, une présence affectueuse.

C’est en apprenant à écouter les autres que nous arrivons à nous écouter nous-mêmes, notre corps et toutes nos émotions, c’est le chemin pour apprendre à écouter la terre et la vie, c’est devenir poète, c’est-à-dire sentir le cœur et voir l’âme des choses.

A celui qui sait écouter est donné de ne plus vivre à la surface : il communie à la vibration intérieure de tout vivant.

 


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