14 janvier 2011

Se faire tout à tous ...

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« Lui qui était dans la condition de Dieu se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur » (Ph 2,6-7)

Le Seigneur Jésus, Sauveur de tous, « se fait tout à tous » (1Co 9,22), de manière à se révéler plus petit que les petits, lui qui est plus grand que les grands. Pour sauver une âme surprise en adultère et accusée par les démons, il s'abaisse jusqu'à écrire du doigt sur la terre.  Il est lui-même cette sainte et sublime échelle que le voyageur Jacob a vue dans son sommeil (Gn 28,12), l’échelle dressée de la terre jusqu’à Dieu et tendue par Dieu à la terre.  Quand il le veut, il monte jusqu’à Dieu, parfois accompagné de quelques-uns…, parfois sans qu’aucun homme puisse le suivre. Et quand il le veut, il rejoint la foule des hommes, guérit les lépreux, mange avec les publicains et les pécheurs, touche les malades pour les guérir.

Bienheureuse est l'âme qui peut suivre le Seigneur Jésus partout où il va, montant dans le repos de la contemplation et d'autre part descendant par l'exercice de la charité, le suivant jusqu'à s'abaisser dans le service, à aimer la pauvreté, à supporter la fatigue, le travail, les pleurs, la prière, et finalement la compassion et la passion.  Car il est venu pour obéir jusqu'à la mort, pour servir, non pour être servi, et donner, non de l'or ou de l'argent, mais son enseignement et son assistance à la multitude, sa vie pour la multitude (Mc 10,45).

Que ce soit donc pour vous le modèle de la vie, frères : suivre le Christ en montant vers le Père, suivre le Christ en descendant vers le frère, ne refusant aucun exercice de charité, se faisant tout à tous.

 

Isaac de l'Étoile (?-vers 1171), moine cistercien

 

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13 janvier 2011

La prière des enfants de Dieu...

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La prière, pour être féconde, doit venir du cœur et pouvoir toucher le cœur de Dieu. Vois comment Jésus a enseigné à ses disciples à prier. Chaque fois que nous prononçons le « Notre Père », Dieu, je le crois, porte le regard sur ses mains, là où il nous a gravés : « Je t'ai gravé sur la paume de ma main » (Is 49,16). Il contemple ses mains et il nous voit là, blottis en elles. Quelle merveille que la tendresse de Dieu !

Prions, disons le « Notre Père ». Vivons-le et alors nous serons des saints. Tout y est : Dieu, moi-même, le prochain. Si je pardonne, alors je peux être saint, je peux prier. Tout provient d'un coeur humble ; ayant un tel cœur, nous saurons comment aimer Dieu, nous aimer nous-mêmes et aimer notre prochain (Mt 22,37s). Il n'y a là rien de compliqué et pourtant nous compliquons tant nos vies, les aggravant de tant de surcharges. Une seule chose compte : être humble et prier. Plus vous prierez, mieux vous prierez.

Un enfant ne rencontre aucune difficulté à exprimer son intelligence candide en des termes simples qui disent beaucoup. Jésus n'a-t-il pas fait comprendre à Nicodème qu’il faut devenir comme un petit enfant ? (Jn 3,3) Si nous prions selon l'Évangile, nous permettrons au Christ de grandir en nous. Prie donc avec amour, à la manière des enfants, avec l'ardent désir de beaucoup aimer, et de rendre aimé celui qui ne l'est pas.

 

Bienheureuse Teresa de Calcutta

 

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07 janvier 2011

Ecoute-moi...

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Ecoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de te parler;
Accorde moi seulement quelques instants;
Accepte ce que je vis, ce que je sens,
Sans réticence, sans jugement.

Ecoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler;
Ne me bombarde pas de questions, de conseils et d'idées;
Ne te crois pas obligé de régler mes difficultés,
Manquerais-tu de confiance en mes capacités?

Ecoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler;
N'essaie pas de me distraire ou de m'amuser,
Je croirais que tu ne comprends pas l'importance
De ce qui vit en moi.

Ecoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler;
Ne te crois pas obligé d'approuver;
Si j'ai besoin de me raconter
C'est simplement pour être libéré.

Ecoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler;
N'interprète pas et n'essaie pas d'analyser;
Je me sentirais incompris et manipulé,
Et je ne pourrais plus rien te communiquer.

Ecoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler;
Ne m'interromps pas pour me questionner;
N'essaie pas de forcer mon domaine caché,
Je sais jusqu'où je peux et veux aller.

Ecoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de te parler;
Respecte les silences qui me font cheminer;
Garde toi bien de les briser;
C'est par eux, bien souvent, que je suis éclairé.

Alors maintenant que tu m'as bien écouté,
Je t'en prie, tu peux parler;
Avec adresse et disponibilité,
A mon tour, je t'écouterai.



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06 janvier 2011

Comment relire les épiphanies de ma vie ?

 

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Le mot épiphanie vient du grec epiphaneïa qui veut dire apparition.

Le 6 janvier, les chrétiens célèbrent la fête de l’Epiphanie, c’est-à-dire la manifestation de Dieu dans la personne de Jésus.

Cette fête met en lumière la divinité de Jésus, nouveau-né, à partir de l’épisode de l’adoration des mages rapporté dans l’évangile de St Matthieu au ch 2 .

Les mages, représentant toutes les nations, sont les premiers à avoir reconnu dans l’enfant Jésus la manifestation de Dieu.

Voici trois temps pour prier avec ce texte.


A la suite de l’étoile

Les mages ont vu se lever une étoile inhabituelle dans le ciel d’orient.
Ils ont su voir ce signe et entendre à travers lui un appel de Dieu.

Et moi, comment je déchiffre ces signes, cadeaux de Dieu dans ma vie ?

Par quelles étoiles, Dieu se manifeste-t-il à moi ? (par telle rencontre avec une autre personne qui a été vraie communion ? par une naissance dans ma famille ou par toute autre joie ? …).

Je peux rendre grâce pour les signes que j’ai reconnus et demander d’être plus attentif à ceux que je ne sais pas voir ou accueillir.


Me mettre en route

Attirés par ce phénomène mystérieux, poussés par le désir de savoir, les mages se mettent en route pour une longue marche.

Est-ce que j’accepte moi aussi de partir, de sortir de moi-même et d’aller vers le Seigneur ?

Je peux être fatigué de marcher, mon cœur peut être encombré de désirs désordonnés, mais le Seigneur m’attend et m’aide à retrouver la lumière.


Me prosterner devant l’enfant

Entrant dans la maison, les mages tombent à genoux devant l’enfant et se prosternent.

Quel bel acte de reconnaissance de la part de ces mages qui s’inclinent et adorent ce nouveau-né, le comblant de leurs plus beaux trésors !

C’est vrai Seigneur ! Tu es toujours présent dans ce qu’il y a de plus petit, de plus humble, jusqu’à te faire toi-même petit enfant.

Et moi ? Quelle est mon attitude devant les petits et les faibles :
- les dominer ou reconnaître en eux la faiblesse de Dieu ?
- les mépriser ou leur offrir ce que j’ai de meilleur ?

Avec Toi, Jésus, apprends-moi à remercier le Père, source de toutes les grâces.


source : http://www.inxl6.org/

 

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03 janvier 2011

« Qu'êtes-vous allés voir au désert ? »

 

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Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la grâce de Dieu ; c'est là qu'on se vide, qu'on chasse de soi tout ce qui n'est pas Dieu et qu'on vide complètement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu seul.

Les Hébreux ont passé par le désert, Moïse y a vécu avant de recevoir sa mission, saint Paul, saint Jean Chrysostome se sont aussi préparés au désert...

C'est un temps de grâce, c'est une période par laquelle toute âme qui veut porter des fruits doit nécessairement passer. Il lui faut ce silence, ce recueillement, cet oubli de tout le créé, au milieu desquels Dieu établit son règne et forme en elle l'esprit intérieur : la vie intime avec Dieu, la conversation de l'âme avec  Dieu dans la foi, l'espérance et la charité.

Plus tard l'âme produira des fruits exactement dans la mesure où l'homme intérieur se sera formé en elle (Ep 3,16)...

On ne donne que ce qu'on a et c'est dans la solitude, dans cette vie seul avec Dieu seul, dans ce recueillement profond de l'âme qui oublie tout pour vivre seule en union avec Dieu, que Dieu se donne tout entier à celui qui se donne ainsi tout entier à lui.

Donnez-vous tout entier à lui seul... et il se donnera tout entier à vous... Regardez saint Paul, saint Benoît, saint Patrice, saint Grégoire le Grand, tant d'autres, quel long temps de recueillement et de silence ! Montez plus haut : regardez saint Jean Baptiste, regardez Notre Seigneur. Notre Seigneur n'en avait pas besoin, mais il a voulu nous donner l'exemple.


Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Lettre au Père Jérôme du 19 mai 1898

 

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