16 février 2011

Quand Dieu t'appelle

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Quand Dieu t'appelle,
Fais attention,
Il est exigeant, il demande tout.

La conversion ne se fait pas à moitié,
La moitié du cœur ou d'une parole,
La moitié d'un engagement ou d'une vie.

Pour Dieu, tu le sais,
Quand il appelle à la conversion,
La transformation est totale.

C'est tout ton cœur qui est à transformer,
C'est ta vie, toute ta vie, que Dieu attend.

Alors, toi, ne lésine pas,
Ne marchande pas avec lui.

Si jamais Dieu t'appelle à aller jusqu'au bout
De ta vie d'homme, de femme, d'époux, de mère,
Va et n'hésite pas.

Prends les risques de l'appel, les risques de Dieu,
Même si tu y perds ta tranquillité.

Sûr, ce n'est pas facile,
Mais tu ne le regretteras pas


Robert RIBER

 

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12 février 2011

Béatitudes pour temps de chômage

 

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Bienheureux ceux qui s'appauvrissent
pour investir et créer des emplois,
car ils accumulent des richesses dans le Royaume éternel.

Bienheureux ceux qui renoncent à cumuler les emplois
qui ne leur sont pas nécessaires pour vivre dignement,
car ils ont une place assurée dans le Royaume.

Bienheureux les fonctionnaires publics
qui travaillent comme s'ils s'occupaient de leurs propres affaires,
qui facilitent les démarchent et étudient sérieusement les problèmes,
leur travail sera considéré comme sacré.

Bienheureux les ouvriers et les employés
qui préfèrent la création de postes de travail pour tous,
plutôt que d'accumuler des heures supplémentaires et des primes pour eux -mêmes,
parce qu'ils savent où est leur vrai trésor.

Bienheureux les hommes politiques et syndicaux
qui s'attachent à trouver des solutions réalistes au chômage
par-dessus les stratégies et les intérêts partisans
parce qu'ils accélèrent la venue du Royaume.

Bienheureux serons-nous tous,

quand nous cesserons de dire:
"Si je ne tire pas profit de la situation, un autre le fera..."

quand nous cesserons de penser:
"Quel mal y a-t-il à frauder? Tout le monde le fait!"...

quand nous renoncerons à penser:
"Si la loi n'est pas violée, tout est permis"...

parce qu'alors la vie en société
sera une anticipation du bonheur du Royaume.

Raphael TORIJA, Mgr
Evêque de Ciudad Real

 

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08 février 2011

LA PÊCHE MIRACULEUSE (Luc 5,1-11) - (2)

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Partie 2/2

Avec un peu de philosophie et de clairvoyance, on pourrait dire que ces déclarations de Jésus pouvaient être nuancées suivant les personnes à qui elles s’adressent. Chacun et chacune d’entre nous, comme chrétien et chrétienne, peut être interpellé dans sa vie par le Christ qui nous invite à le suivre, que ce soit par le sacerdoce en acceptant de lui consacrer sa vie ou par son entrée dans un ordre religieux, ou encore comme laïc engagé dans le service du prochain.

Pour tous, que l’on veuille ou non, les évènements de la vie nous imposent une succession de choix à prendre, suivis de décisions bonnes ou mauvaises dont certaines influenceront toute la suite de notre existence. Accepter de suivre Jésus sur ce chemin qui mène à la Vérité et à la Vie est un de ces choix importants car il implique justement d’aller « au large », vers l’inconnu, « en eau profonde », là où on ne trouvera pas nécessairement des païens à convertir, mais où on pourra peut-être se trouver face-à-face avec l’homme nouveau qui sommeille en chacun d’entre nous et que l’Esprit Saint pousse en réveil. « Venez et vous verrez » dit Jésus à ses premiers disciples.  Ce choix imposera une décision que nous serons seuls à prendre et que c’est de cette solitude là dont Jésus veut parler, en nous demandant de creuser le sillon dans se retourner…

Avant d’entamer sa vie publique, Jésus se retira quarante jours au désert, ce fut pour lui une épreuve nécessaire. A un certain moment de notre vie, il nous faudra peut-être aussi « aller au désert », à moins que Dieu lui-même nous y conduise par une grâce ou une épreuve particulière.

Mais dans cette avancée au large, en eau profonde : « …Pourquoi sommes-nous si timides pour proposer à ceux qui sont dehors la lumière de la foi que nous avons reçue gratuitement, et pour leur permettre de découvrir en équipe, en communauté, cette richesse ? » Sommes-nous vraiment pasteurs et prophètes au milieu de notre monde comme le Maître nous l’a demandé ?

« …Vous avez été appelés à la liberté. » (Gal 5,1-12) Libère-toi des chaînes ! Cette décision de réveiller l’homme nouveau qui sommeille en nous,  nous avons la liberté de la prendre à tout moment de notre existence, certains très tôt, d’autres au crépuscule de leur vie. Jésus me dit : va au large, ne te retourne pas, quitte tes habitudes, prends des risques. Ne te dis pas, je suis trop vieux, sors de la routine et témoigne de ta foi avec le don que je t’ai donné. Dans ta solitude, je serai toujours avec toi pour guider ton esprit.

... Seigneur, je vais où Tu me mènes, incertain de moi, mais sûr de toi.

 

Ghislain Davain  (échos vincentiens)


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07 février 2011

LA PÊCHE MIRACULEUSE (Luc 5,1-11) - (1)

 

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partie 1 /2

La pêche miraculeuse ouvre les yeux de Pierre. Il découvre qui est celui qui vient à lui, Jésus cherche des hommes simples, des pêcheurs, pour collaborer à sa mission. Avec Jésus, ils rejoindront les hommes en détresse et aux vies brisées pour leur annoncer la Bonne Nouvelle

L’épisode de la pêche miraculeuse cité ici dans l’évangile de Luc se situe au début de la vie publique de Jésus. Son passage dans les synagogues, où sa connaissance des écritures étonnait les docteurs, commençait à indisposer les scribes et les pharisiens car sa renommée s’étendait en Galilée. »…Un jour la foule s’écrasait autour de lui pour mieux entendre la parole de Dieu, et lui se tenait au bord du lac de Génésareth. »

Maintenant, la mission du Maître commence par l’enseignement de cette foule attirée par les miracles et impressionnée par cet homme dont le langage religieux s’exprimait avec autant d’autorité : « Et moi je vous dis … »

Mais Jésus a besoin d’apôtres, c’est-à-dire « d’envoyés », pour répandre la Bonne Nouvelle qu’est son Evangile. Son invitation à Simon Pierre et à son équipage d’éloigner la barque vers le large pour une meilleure pêche en eau profonde sous-entend que Pierre deviendra le premier « pêcheur d’hommes ». Cette mission sera universelle, largement ouverte sur le monde, elle nécessitera du courage, car elle sera exigeante en demandant d’aller au large, vers le monde des païens. Cet appel de Jésus sera clairement confirmé plus tard, lors d’une apparition aux apôtres, après sa résurrection : « Allez dans le monde entier, portez la Bonne Nouvelle à toute la création. »(Marc16,15)

« Suis-moi… »…   « …ils ramenèrent les barques à terre, puis ils laissèrent tout et le suivirent. »

Cette phrase de Luc est sujette à beaucoup d’interprétations ; elle sous-entend d’abord une confiance absolue en l’invitation du Maître, car après tout, ces hommes simples ne le connaissaient que par ouï-dire. De plus, il s’avère que Jésus sera exigeant : à quelqu’un qui lui demande d’accorder un peu de temps avant de le suivre, car il doit faire ses adieux à sa famille, le Maître répond : « Celui qui a mis la main à la charrue et puis regarde en arrière, n’est pas bon pour le Royaume de Dieu. » Jésus exigeait beaucoup en demandant, pour le suivre, de tout laisser derrière soi sans regarder en arrière, bref : d’envoyer promener père et mère, conjoint, enfants pour mériter d’être son disciple !

 

à suivre

Ghislain Davain  (échos vincentiens)

 

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03 février 2011

Histoire de belle-mère...

 

 

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GUERISON DE LA BELLE-MERE DE SIMON.

La femme idéale. La belle-mère rêvée. Alors que très souvent dans de nombreux couples la fameuse belle-mère pose problème, nous découvrons l’image de celle que toutes et tous aimerions avoir. Elle était peut-être un peu grippée ou autre chose, en tout cas au lit. Et voilà qu’à peine guérie, au moment où la fièvre la quitte, elle se met à les servir.

Qu’est-ce qui fait qu’elle ne perd pas de temps ? Femme soumise ? Une vie dévouée au service des autres ? Non, si la belle-mère se met à servir, c’est peut-être sa manière à elle de remercier non pas tant d’avoir été guérie mais de la manière dont cela s’est fait.

« Jésus s’approcha d’elle, la prit par la main, et il la fit lever ».

Devant la belle-mère de Pierre, Jésus se tait. Il n’y a ni mot, ni discours, ni paroles. Juste un geste accompagnant un regard. Un geste simple. Un regard vrai, tout en tendresse. Rien d’autre. Une raison en tout cas pour que celle qui vient d’être guérie, ait envie de remercier le Christ.

Nous aussi dans nos vies, nous sommes confrontés à la souffrance morale ou physique de l’autre, à la maladie d’un être cher. Et souvent nous sommes mal à l’aise. Nous ne savons quoi dire. Les mots nous manquent et nous préférons parfois éviter la rencontre. Alors, que dire, que faire ? Rien si ce n’est d’être là et reconnaître surtout que nous ne pouvons jamais tout à fait comprendre la souffrance de l’autre.

Il y a donc d’abord cet acte d’humilité à faire : je t’accompagne dans ce que tu vis mais en même temps je reconnais que je n’ai pas la prétention de tout saisir. Je ne suis pas toi, tu n’es pas moi. Je suis là et c’est bien ainsi.

Mais alors revient en nous la question : que faire, que dire ? Il n’y a rien à dire  puisque toute expérience de souffrance est de l’ordre du mystère, de l’indicible. Il y a alors le silence. Pas le silence vide de sens et pesant, mais plutôt un silence à l’écoute de la chair de l’autre pour sentir en nous la vibration de son être, la vibration de sa vie. Et sans autre prétention que celle d’accompagner la personne aimée dans ce qu’elle ressent. Il n’y a plus de parole dans ce monde là, si ce n’est qu’une écoute attendrie, empreinte de douceur accompagnée d’un geste de tendresse et d’un regard aimant. Et parfois ces gestes nous font peur. Nous les vivons souvent comme étant maladroits. Et cette maladresse n’est que le signe de notre pauvreté et de notre fragilité face au drame de l’autre. Il nous ramène constamment à notre propre finitude, à notre propre mortalité. Et ça c’est difficile à vivre dans un monde comme le nôtre qui essaye de nous faire croire que nous sommes des êtres immortels en éloignant de nous le plus possible la réalité de notre mort.

C’est vrai, devant la souffrance, la nôtre et celle des autres, nous sommes profondément démunis et impuissants.

Nous aimerions tant pouvoir changer le cours des choses mais cela ne nous a pas été donné. Il nous reste alors l’exemple du Christ.

A nous aussi de nous rapprocher de celles et ceux qui souffrent et de leur prendre la main. Cela ne changera pas la maladie mis notre geste, notre regard redonnera à l’autre toute sa dignité. Il ou elle pourra à nouveau être debout à ses propres yeux.

Jésus nous ouvre le chemin...


COCHINAUX  Philippe
Dominicain

 

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