10 décembre 2007

Heureux !

HEUREUX ceux qui vont à la rencontre
De ceux dont l'Eglise est loin:
Non-croyants, croyants d'autres
Traditions religieuses,
Pauvres et étrangers,
Hommes et femmes d'autres cultures.
 
HEUREUX ceux qui acceptent d'aimer
Même ceux qui refusent de les aimer.
 
HEUREUX ceux qui acceptent d'exposer leurs idées
Tout en acceptant que les autres n'y adhèrent pas.
 
HEUREUX ceux qui suscitent dans l'Eglise et la société
Des lieux et temps où chacun
Puisse être reconnu et prendre la parole.
 
HEUREUX ceux qui, sans craindre les épreuves,
S'enracinent dans la durée et la patience,
Sans jamais se lasser de faire des petits pas
Pour rencontrer enfin les autres.
 
HEUREUX ceux qui ont un souci de cohérence
Entre leur propre vie et le combat qu'ils mènent.
 
HEUREUX ceux qui s'en remettent à Dieu
Chaque jour dans la prière.
 
HEUREUX ceux qui espèrent toujours:
Ils trouveront la route qui conduit
Au coeur des autres et de Dieu.

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09 décembre 2007

« Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous »

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« Dieu aime celui qui donne avec joie » (2Co 9,7). Le meilleur moyen de manifester notre gratitude à l'égard de Dieu, ainsi qu'aux autres, est de tout accepter avec joie. Un cœur joyeux s'accorde naturellement avec un cœur embrasé par l'amour. Les pauvres se sentaient attirés par Jésus parce qu'il était habité par quelque chose de plus grand que lui ; il rayonnait de cette force dans ses yeux, ses mains, dans tout son corps. Tout son être manifestait le don qu'il faisait de lui-même à Dieu et aux hommes.

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Que rien ne puisse nous faire du souci au point de nous remplir de tristesse et de découragement et de nous laisser enlever la joie de la résurrection. La joie n'est pas une simple question de tempérament lorsqu'il s'agit de servir Dieu et les âmes ; elle est toujours à accueillir. Et c'est là une raison de plus pour tâcher de l'acquérir et la faire grandir dans nos cœurs. Même si nous avons peu à donner, il nous restera néanmoins la joie qui jaillit d'un cœur amoureux de Dieu.

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Partout dans le monde les gens sont affamés et assoiffés de l'amour de Dieu. Nous répondons à ce manque lorsque nous semons la joie. Elle est aussi l'un des meilleurs remparts contre la tentation. Jésus ne peut prendre pleine possession d'une âme que si elle s'abandonne à lui joyeusement.

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Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997),

fondatrice des Soeurs Missionnaires de la Charité

No Greater Joy (Il n'y a pas de plus grand amour, Lattès, 1997, p. 44)

 

08 décembre 2007

Marie ! Dans ma vie c'est Elle qui a tout fait...

L'amour de Jean Bosco

Jean a perdu son père à l'âge de deux ans. Maman Marguerite a été à la fois le père et la mère dans son éducation première. Petit à petit, elle lui a appris à reconnaître Dieu pour Père à travers les mille et une choses de la vie.

Marie faisait partie de son univers de recours. Jean adolescent, loin d'elle pour les raisons d'entente familiale, a trouvé en Marie une maman de remplacement. Il va s'inspirer de la vie de Marie pour des raisons simples : elle a donné au Christ son humanité, elle l'a éduqué, puis a suivi son cheminement ardu, joyeux, tumultueux jusqu'à sa mort. Elle a cependant connu la pauvreté, la souffrance, l'exil. Ce fut une expérience d'humilité.

Jean Bosco a donc expérimenté d'une manière exceptionnelle dans sa vie et son oeuvre cette proximité, allant jusqu'à affirmer que " C'est elle qui a tout fait! ". Marie était disponible, c'est un chemin d'imitation. Elle est attentive et auxiliatrice : celle qui aide, protège et guide. Pour lui, elle sera " La Madone des temps difficiles ". Les jeunes comme Dominique Savio, Michel Magon, ses élèves, ne la considéraient pas comme un idéal abstrait ou un objet de culte et de dévotion, mais comme une personne vivante et agissante au sein de la maison. Elle fait donc partie du paysage salésien, d'un paysage apportant les couleurs de l'action.

Et aujourd'hui ?

Durant le Moyen-âge et depuis le début du XXe siècle, les peurs et les affres ont provoqué des dévotions très particulières aux saints. Le Concile Vatican II a quelque peu remis " les pendules à l'heure " et le cléricalisme aidant a fait fi de la religiosité populaire en supprimant nombre de statues dans les églises, et les dévotions telles que les processions. Marie, chez certains, n'a pas échappé à cette vue de l'esprit. Toutefois, la vénération des chrétiens pour la Mère de Dieu a revêtu des formes multiples selon les circonstances de temps et de lieu, la sensibilité des personnes et leurs différentes traditions culturelles. Il s'ensuit que les formes de piété, sujettes à l'usure des siècles,ont été rénovées pour que les actualiser.

Les malades, ceux et celles qui la prient comme mère de Jésus les menant à son Fils, ont continué à faire d'elle leur médiatrice. Aujourd'hui, le témoignage des jeunes accompagnant les malades dans les Centres mariaux comme Lourdes, Banneux, Beauraing, Medjugorje, …, est éloquent et la ferveur populaire reprend vigueur, en particulier là où tout est chaotique. Dans Marie, tout se rapporte au Christ et tout dépend de Lui. C'est un choix de Dieu de l'avoir choisie comme mère et " le "paradoxe de notre foi profonde.

A l'instar de Don Bosco, pour les salésiens en particulier, elle représente l'Auxiliatrice. Ils affirment qu'" Elle inspire fortement l'ensemble du parcours et chacun de ses domaines. C'est pourquoi elle représente d'une manière vivante le cheminement difficile et heureux de chaque homme et de chaque femme de l'humanité vers son accomplissement. En elle se croisent les routes des humains et de Dieu : elle est donc la clé d'interprétation, un modèle, un type et une voie. "

Dire Dieu aux jeunes, c'est les introduire dans cette réalité humaine : Dieu s'est fait homme par la grâce d'une femme et Il nous l'a donnée comme mère à jamais.

" Il grandissait en sagesse, en taille et en grâce " Tel est le seul passage des Évangiles qui relate l'adolescence de l'enfant de Marie. Les parents et les enseignants savent la signification de cette période de la vie des petits et savent que ce temps de prédilection est important pour le grandissement des enfants. Raison signifiante pour faire nôtre le modèle proposé par cette divine famille et inculquer à ceux qui nous sont confiés ce refuge naturel qui est le propre de la maman.

Références bibliques Is. 66 et 49

"Vous serez allaités, portés sur la hanche, cajolés sur les genoux Comme un homme que sa mère réconforte, moi, je vous conforterai."

La femme oublie-t-elle son bébé? Même si les mères oubliaient, moi, je ne vous oublierai pas !

Trucs et ficelles  - Promouvoir Marie, pour moi c'est :

" Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !… "; fréquenter Marie, c'est recycler sa foi profonde ; être fidèle à un engagement, donner un sens au quotidien; sentir en soi le besoin de se référer à Marie; introduire Marie dans la réalité humaine des jeunes; oser la prier avec les jeunes; fleurir son image le moment venu; …

Salésiennement vôtre, Jean Thibaut - Salésien coopérateur


tiré de la collection billet doux ordi_074[1]

 


pour un temps de prière avec Marie, cliquez sur l'image ...

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à télécharger également, un diaporama : MAGNIFICAT !

07 décembre 2007

Marie, étoile du matin, porte du ciel

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      L'Immaculée annonce l'aube du jour éternel et nous soutient et nous guide tout au long du chemin qui nous en sépare encore. Pour cette raison l'hymne liturgique « Salut, étoile du matin » est une douce invocation : « Fais en sorte que, croyant en Jésus avec toi, avec toi nous puissions en jouir ». C'est à cette fin, couronnement d'une vie de grâce, que doivent tendre les battements de notre cœur et les plus généreux efforts de notre fidélité de chrétiens. Prenons courage, enfants, nous ne serons pas toujours dans le trouble. Marie, « tu es notre force »! 

      O Marie, image radieuse de grâce et de pureté, qui en paraissant as dissipé les ténèbres de la nuit et nous as élevés aux splendeurs du ciel, sois propice à tes enfants. Prépare nos pensées à la venue du soleil de justice que tu as donné au monde. Porte du ciel, fais que nos cœurs aspirent au Paradis. Miroir de justice, conserve en nous l'amour de la grâce divine, afin que dans l'humilité et la joie, nous accomplissions notre vocation chrétienne; que nous puissions jouir toujours de l'amitié du Seigneur et recevoir tes consolations maternelles.


Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), pape

Discorsi II, p. 53

 

 

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Sois Christ pour le monde

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“Au milieu de vous se tient quelqu'un que vous ne connaissez pas!” (Jn 1,26)

 

 C'est parce que ces paroles sont aussi actuelles aujourd'hui qu'au temps où Jean-Baptiste les adressait aux pharisiens, que j'aimerais vous partager une page splendide de Maurice Zundel(*) intitulée Vous êtes le Christ des autres.

En plein carême, ce prêtre qui fut aussi un mystique génial nous adresse des phrases de feux qui agissent sur nous comme un puissant stimulant.

Elles nous rappellent que nos efforts tendent à la rénovation de l'image du Christ que nous sommes, afin de le laisser transparaître et rayonner à partir de nous, tout autour de nous.   “Vous êtes le Christ des autres. Ils n'ont pas d'autres Christ que vous, parce que c'est uniquement à travers vous qu'ils voient le Christ. Où voulez-vous que l'homme de la rue, où voulez-vous que nos contemporains découvrent Dieu comme une expérience vivante, sinon à travers nous? Pour eux, ce ne sont pas les livres, ce ne sont pas les discours qui pourront jamais rien changer à rien...

Il s'agit uniquement d'un témoignage où, dans une vie dont la noblesse et le rayonnement porteront partout la lumière et la joie, nous avons à devenir, que l'homme d'aujourd'hui découvrira ce Dieu caché au plus intime de lui et qui ne cesse de l'attendre...” 

Ainsi donc, nous sommes l'expression du visage de Dieu qui choisit souvent de n'avoir d'autre révélation que nous-même dans le milieu où nous vivons. Saint Augustin le disait: “Nous n'avons pas seulement été faits chrétiens, nous avons été faits Christ.” Afin d'être pour les autres lumière et réconfort de sa présence!   L.B.

(*) Maurice Zundel: Avec Dieu dans le Quotidien, Éditions Saint Augustin, 1988, pp. 83 ss.