20 janvier 2008

« Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde »


 Deuxième Dimanche du Temps ordinaire (année A)Homélie de clôture des Journées de Spiritualité de la Famille Salésienne

Is 49,4.5-6 ; 1Cor 1,1-3 ; Jn 1,29-34


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Chers frères et soeurs,
 
Nous allons conclure cette édition des Journées de Spiritualité de la Famille Salésienne en rendant grâce et louange au Seigneur qui nous a réunis, nous a fait entendre sa voix et nous renvoie dans nos foyers, communautés et œuvres avec pour mission d’indiquer sa présence parmi nous aux jeunes. Jésus est le seul qui puisse étancher leur soif d’amour, de vie et de liberté, parce qu’Il est « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ».
 
Durant ces journées, nous avons réfléchi sur l’élément le plus essentiel du charisme salésien, le Système Préventif de Don Bosco, vrai don de Dieu pour tous les membres de la Famille Salésienne, pour tous les parents, les éducateurs et les jeunes. Il s’agit d’un système qui a l’immense potentiel de conduire à la sainteté tous ceux qui y participent, éducateurs et éduqués, parce qu’il transforme d’une part les éducateurs, grâce au dynamisme de la charité pastorale, et de l’autre les jeunes, dont il fait les protagonistes de leur éducation, en les éloignant des expériences délétères qui peuvent mettre à risque leur santé physique, leur maturation psychique, leur salut éternel, et en libérant toutes leurs énergies physiques, intellectuelles, affectives, morales et spirituelles pour écarter les expériences négatives, s’ils en ont eues, et construire une personnalité solide, d’hommes de bien, de bons chrétiens et de futurs citoyens du ciel.
 
Nous avons vu aussi que, dans le cadre de notre mission, la promotion et la défense des droits des personnes sont tout aussi indispensables, surtout ceux des enfants, des adolescents et des jeunes, étant convaincus que la pauvreté économique n’est pas le principal problème, même s’il apparaît comme le plus immédiat et évident : le principal problème, c’est la mentalité qui justifie et encourage le fossé scandaleux entre riches et pauvres, entre ceux qui jouissent de tous les droits et les autres, qui en sont privés. Bien entendu, nous parlons ici des droits fondamentaux de toute personne humaine, tels que la santé, l’éducation, le logement, la famille, mais aussi la liberté religieuse, et surtout le Christ, qui est un droit pour tous.
 
La parole de Dieu que nous venons d’écouter nous dit que la vie est une vocation, et que tout homme a une mission à remplir : le Serviteur de Yahvé a pour vocation d’être le serviteur de Dieu, et sa mission est d’être la « lumière des peuples » et de porter le salut à tous les hommes. Paul a répondu à l’appel à être « l’apôtre du Christ », avec pour mission spécifique d’annoncer le Christ crucifié. Jean Baptiste, qui est né pour être le précurseur du Christ, a reçu dans le sein maternel la mission splendide de préparer sa venue, de reconnaître sa présence au milieu du peuple et de l’indiquer à ses disciples comme « l’Agneau de Dieu » rempli de l’Esprit Saint, le Fils de Dieu reconnu par le Père, et de lui rendre témoignage par ses paroles, par sa vie et par sa mort.
 
Nous aussi, chers frères et sœurs, avons, en tant que membres de la Famille Salésienne, une vocation : celle d’être les précurseurs du Christ que nous connaissons, en le reconnaissant et en le présentant au monde. Car la mission salésienne consiste précisément à être des croyants qui font sentir le souffle de l’Esprit Saint là où il y a des germes de vie, de bien, de vérité, de beauté, qui font découvrir les traces de Dieu et de son amour prévenant dans la création, dans l’histoire, qui font voir aux jeunes la présence du Christ dans son Église, dans les pauvres, les indigents et les exclus, en l’indiquant comme Celui qui cherche leur cœur parce qu’il est capable de répondre à leurs désirs les plus profonds, de ne pas décevoir leurs attentes, et de les encourager à devenir ses disciples.
 
Sans le témoignage de Jean, Jésus serait passé inaperçu dans la foule. Et ce qui s’est passé alors continue de se passer aujourd’hui, où il semblerait qu’on ait perdu les traces de Dieu dans le monde, où on fait l’expérience du « silence de Dieu », et où on se fait l’illusion de pouvoir vivre sans sa proximité solidaire, sans sa présence aimante, et sans son action salvifique. Jean Baptiste a eu la grâce de vivre dans l’attente du Christ, d’être préparé à le recevoir en ayant l’esprit éveillé et le cœur vigilant, et donc de le reconnaître au milieu de la foule venue le trouver. Il a eu le courage d’être le premier à reconnaître en Jésus Celui qui vainc le péché, et il a eu l’audace de ne pas passer sous silence ce qu’il savait. Ainsi, avec l’aval de Jean Baptiste, Jésus a pu commencer à se manifester parmi les hommes.
 
Toutefois l’évangile ne veut pas seulement nous rappeler le mérite de Jean Baptiste d’avoir attendu et reconnu Jésus comme l’Agneau de Dieu qui se livre à la mort pour vaincre le péché, comme l’homme rempli de l’Esprit et le Fils de Dieu ; il entend aussi attirer notre attention sur la nécessité du témoignage chrétien afin que Jésus puisse être reconnu et suivi dans notre génération, qui, elle aussi, a besoin de rédemption. L’incarnation de Dieu dans le fils de Marie n’eut guère été utile si Jésus n’avait pas été accepté comme Fils de Dieu. Il ne faut pas oublier ce qui est dit dans le Prologue de l’évangile de Jean : « Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné le pouvoir d’être enfants de Dieu ». Il serait bien triste de toucher du doigt, y compris dans notre expérience personnelle, le mal, de prendre conscience de son pouvoir terrible, et en même temps de prétendre ne pas avoir besoin du Christ et de vouloir le remplacer par le progrès de la science, de la technique, de l’économie et du bien-être. Avec une grande parressia et beaucoup de franchise, Benoît XVI a dit, dans son Encyclique « Spe Salvi », que la science – même si elle rend la vie de l’homme et de la femme sur la terre plus facile et commode, du moins pour ceux qui peuvent en profiter – ne peut pas racheter l’homme. Et cela parce que « la technique – tout comme la science – ne tend pas vers un but, ne promeut pas un sens, n’ouvre pas à une perspective de salut, ne rachète pas, ne révèle pas la vérité : la technique fonctionne ».
 
Donc, si Jésus n’avait pas pu compter sur la disponibilité de Jean Baptiste, il n’aurait pas pu être présenté comme l’Agneau, l’Homme rempli de l’Esprit, le Fils de Dieu. En affirmant la mission de Jésus, Jean Baptiste a accepté de diminuer la sienne : en indiquant Jésus comme l’Agneau qui enlève le péché, il a envoyé vers Lui tous ceux qui étaient venu le voir.
 
Aujourd’hui comme hier et plus même qu’hier, Jésus a besoin de personnes qui le font connaître. Nous avons besoin de personnes qui font voir la présence de Dieu dans le monde. Le désir de Dieu d’être proches de nous, en un mot, son incarnation, eut été un échec s’il n’y avait pas eu Jean Baptiste pour l’indiquer parmi la foule.
 
Telle est aussi notre mission salésienne, mes chers frères et sœurs : être des personnes qui témoignent Jésus aux jeunes, surtout aux plus pauvres du point de vue social et économique, aux plus nécessiteux du point de vue affectif et émotionnel, à ceux qui sont le plus à risque de perdre le sens de la vie, l’espérance et un avenir. Il ne faut pas oublier que la tentative de chasser Dieu de notre vie ne transforme pas la terre en un paradis. Bien au contraire ! Elle rend notre travail plus ardu, notre vie plus fragile, et notre terre moins paradisiaque.
 
Le choix pédagogique de Dieu de se faire précéder par des précurseurs est intéressant. C’est un choix qui porte des fruits abondants quand les personnes choisies remplissent à fond leur rôle, en s’identifiant avec la volonté de Dieu. C’est ce qu’a fait Don Bosco qui, comme croyant, a marché dans l’histoire « comme s’il voyait l’invisible » et qui a consacré toutes ses forces au service d’une unique cause : le salut des jeunes. Pour remplir cette mission, il a lancé toutes sortes d’initiatives et œuvres, parmi lesquelles la fondation de la Famille Salésienne, avec pour seul objectif les âmes : « Da mihi animas ».
 
Je suis convaincu que les vocations pour tous nos instituts se multiplieront, seront plus solides et donneront plus de fruit si les jeunes – garçons et filles – qui fréquentent nos œuvres ou que nous accompagnons dans toutes sortes d’activités trouvent en nous un Jean Baptiste qui leur indique Jésus, leur fait connaître son identité profonde et les guide dans sa sequela.
 
Quelle belle mission le Seigneur nous confie là ! Remplissons-la avec joie, avec conviction et avec générosité. Le Christ est un droit pour tous. Indiquons sa présence parmi nous et guidons les jeunes vers une rencontre personnelle avec Lui.
  Rome, Salesianum – 20 janvier 2008 Don Pascual Chavez Villanueva

Recteur Majeur

Intentions de prière

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Seigneur,
Ouvre nos oreilles afin que ta Parole chemine jusqu’au plus profond de notre être, qu’elle nous touche au cœur et élargisse notre regard. Qu’ainsi nos vies, nos actes et nos paroles soient vraiment signes de ton amour infini.
                     Seigneur, nous t’en prions.
 
       Tout homme est un frère, tout homme est né de Dieu.
       Enfants d’un même Père qui nous aime dans les cieux.
 
Seigneur,
Donne-nous la force intérieure pour devenir des instruments de joie et d’espérance dans le monde.
Donne-nous le courage de nos convictions afin que ta Parole soit agissante dans nos vies.
Donne-nous d’accueillir tout être humain comme un frère, même celui qui est mal-aimé, rejeté, incompris.
                          Seigneur, nous t’en prions.
 
        Tout homme est un frère, tout homme est né de Dieu.
        Enfants d’un même Père qui nous aime dans les cieux.
 
Seigneur,
Rends-nous particulièrement attentifs, proches et solidaires de ceux qui sont petits, qui souffrent et se sentent abandonnés.
Donne-nous le courage de répercuter leurs cris auprès de nos responsables religieux, sociaux et politiques.
                          Seigneur, nous t’en prions.
 
        Tout homme est un frère, tout homme est né de Dieu.
        Enfants d’un même Père qui nous aime dans les cieux.

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19 janvier 2008

Chante la vie !

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Chante le jour
Vit l’humble labeur du quotidien
Avec ses joies, peines, difficultés, projets, imprévus…
Creuse la minute présente…
 -
Chante la nuit
Résonne les notes noires, les tons en bémol
De l’injustice, des guerres, des exclusions,
De la marginalité, de la misère.
Clame et suscite le partage…
-
Chante les larmes
Des hommes, des femmes, des jeunes, des enfants
Blessés, meurtris, abîmés, abandonnés
Dans leur corps, leur cœur, leur esprit, leur dignité.
Marche à leur rencontre.
Tends une main fraternelle.
Que ton cœur soit pour eux
Une vaste demeure…
-
Chante le pardon
Goûte le bonheur d’un cœur miséricordieux.
Trace des chemins de paix, d’harmonie, de bienveillance.
Crée, renforce ce qui unit, rassemble…
-
Chante le silence
Ecoute le silence habité d’une présence,
Celle de ton Seigneur.
Ecoute le murmure de sa voix,
La brise de sa parole…
 

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18 janvier 2008

Suivre en direct les journées de Spiritualité de la Famille salésienne

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Vous pouvez suivre les journées de spiritualité de la Famille Salésienne en direct au départ de cette section spéciale du site sdb.org  (textes des interventions, videos, photos, ....)


18/1/2008 - RMG – Les Journées de Spiritualité de la Famille salésienne

(ANS – Rome) – C’est par une minute de recueillement pour la récente mort du frère du Recteur Majeur, que sont commencées hier, le 17 janvier, les Journées de la Famille salésienne, arrivées à la XXVIème édition. Par ce geste simple mais profond, le père Adriano Bregolin a voulu faire participer les plus de 300 participants provenant des quatre coins du monde, réunis encore une fois à Rome, auprès du Salesianum, pour étudier et approfondir le thème de l’Étrenne du Recteur Majeur.

“Ce qui rend belle notre rencontre, ce n’est pas simplement la richesse des contenus proposés, mais également le partage que nous arrivons à activer et surtout l’esprit de communion que nous sommes capables de vivre entre nous. – a affirmé le père Bregolin dans son adresse de salut – Nous représentons les différentes couleurs et aspects d’un même charisme né du cœur de Don Bosco. Nous voulons tous ensemble être un grand mouvement de l’Esprit, une grande force d’amour pour le bien des jeunes de notre époque”. Des 23 groupes et instituts religieux qui composent la Famille salésienne, 18 sont présents à cette initiative, devenue dans le temps un véritable point de référence.

Le travaux de l’Assemblée sont commencés par une contribution originale proposée par les élèves de l’Académie du Spectacle de Turin qui, au moyen d’images, musiques, danses, chorégraphies, ont apporté dans la salle “le hurlement des jeunes” confus et désillusionnés par les propositions et les modèles de vie qui les entourent. Une demande d’aide, celle des jeunes, qui est souvent étouffée par l’indifférence et par l’impossibilité de communication, la frénésie et l’envie de s’amuser jusqu’à s’étourdir; des jeunes qui, divisés entre la consommation et la pauvreté, vivent dans la gêne, au jour le jour.

La demande d’aide des jeunes est devenue prière; les participants aux Journées de Spiritualité de la Famille salésienne ont confié à Dieu leur engagement éducatif pour le salut des jeunes.

Il y a ensuite eu l’intervention du père Juan José Bartolomé, qui a développé le thème “Dieu éduque parce que – et quand – il sauve. Motif et chemin de la pédagogie du Dieu de l’exode”. Rappelant le rôle central que le Recteur Majeur donne à la figure de l’éducateur, le père Bartolomé a souligné que dans cette Étrenne “la qualité principale réside dans l’identification de l’éducateur avec le Christ, c’est-à-dire, dans l’affirmation de l’égalité de la mission éducative et de celle messianique: tout comme le Christ, l’éducateur se sent consacré et envoyé par l’Esprit pour évangéliser, libérer des esclavages, et offrir un temps de grâce”. Faisant référence à la sortie du peuple d’Israël de l’Égypte, le père Bartolomé a mis en évidence les quatre étapes à travers lesquelles Dieu prépare et réalise son action à travers de la figure de Moïse, montré comme le paradigme de l’éducateur, parce que “il fut capable de supporter cet entrainement difficile, car il avait connu Dieu personnellement”.

La première journée s’est terminée par la projection du vidéo-commentaire de l’Étrenne et du Mot du Soir du successeur de Don Bosco, dans lequel, suivant la tradition salésienne la plus authentique, le Recteur Majeur a relu les évènements de la journée. “Vous êtes ma famille”, a précisé le père Chávez en partageant avec les présents son état d’âme à la suite de la mort de son frère, “si je prends soin des personnes que Dieu m’a confié, Il prendra soin des personnes que j’aime”. Et rappelant brièvement le début des Journées de Spiritualité, il a précisé que “l’éducation doit avoir une forte intentionnalité!”. “L’action éducative est une action messianique”, a précisé le père Chávez, qui considère la réalité concrète dans laquelle elle est réalisée et indique un itinéraire que l’éducateur et les jeunes parcourent ensemble.

À travers une section du site Internet sdb.org, préparée pour l’occasion, il est possible de suivre les évènements et de trouver les matériaux qui seront produits petit à petit au cours des Journées. Ce service est aux soins de Missions Don Bosco - Media Centre de Turin qui produira également l’émission à la télévision en direct de la Messe conclusive présidée par le Recteur Majeur. L’évènement sera transmis en direct sur satellite par Telepace à 7h30 (GMT+1) et, en différé à 12h45 (GMT+1).

Publié le 18/01/2008

"Priez sans cesse" (1 Th 5, 17)

Semaine de l'unitéLa Semaine de prières pour l'unité des chrétiens est célébrée tous les ans, du 18 au 25 janvier, par les chrétiens des diverses confessions à travers le monde entier.
 unité

 -  Semaine de l'Unité des chrétiens 2008 :

« Priez sans cesse » (1 Th 5, 17)

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Depuis janvier 1939, dans sa forme actuelle, cette Semaine est une institution qui, bien que centenaire, garde toute sa vitalité. Notamment là où des groupes œcuméniques dynamiques sont en place, des chrétiens aiment à se retrouver pour demander la grâce de "l’unité que Dieu voudra, par les moyens qu’Il voudra."
 
Le thème annuel est préparé par une Commission internationale et interconfessionnelle, émanant à la fois du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens et du Conseil œcuménique des Églises, qui publient conjointement le livret officiel de préparation.
 
La méditation de la Semaine 2008 est proposée par un groupe de responsables œcuméniques des Etats-Unis. Parmi eux, le directeur de l’Institut œcuménique et interreligieux de Graymoor (à Garrisson, dans l’Etat de New York), où l’Octave pour l’unité de l’Eglise fut célébré pour la première fois en 1908, à l’initiative du Père Paul Wattson, alors prêtre épiscopalien (anglican) et cofondateur de la Society of the Atonement (Frères et les Sœurs franciscains de la Réconciliation).
 
Le passage biblique choisi pour la célébration du 100e anniversaire de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens est tiré de la première lettre aux Thessaloniciens. Le texte de référence (1 Th 5,12a et 13-18) souligne le rôle essentiel de la prière dans la vie de la communauté des croyants car elle donne à ses membres d’approfondir leur relation au Christ et aux autres.
 
L’Epître aux Thessaloniciens, qui date de 50 ou 51 apr. J-C et est considérée par la plupart des exégètes comme la plus ancienne épître de Paul. Elle nous révèle le lien très fort qui unit ce dernier à la communauté chrétienne de Thessalonique, établie en quelques semaines d’un travail intense avant que de nouvelles attaques ne le conduisent à Bérée puis à Athènes (Ac 17,10-15). Son départ précipité ne lui avait pas laissé le temps de consolider l’œuvre qu’il avait entreprise et des rumeurs inquiétantes lui étaient parvenues. Dans l’incapacité de retourner lui-même à Thessalonique Paul y avait dépêché Timothée qui lui rapporta le témoignage de la foi et de l’amour profonds manifestés par cette communauté ainsi que de sa fidélité à Paul.
 
Mais malgré sa joie et son soulagement lorsque Timothée lui a fait son rapport, il a compris que la semence de la désunion est déjà dans l’Eglise. Cela conduit Paul à prononcer les impératifs qui figurent en 1 Thessaloniciens 5,13-18 et forment une liste d’exhortations dont une partie a été choisie pour servir de base à la Semaine de prière de cette année. Ce passage débute par l’exhortation que Paul adresse aux membres de la communauté : « Vivez en paix entre vous » (5, 13b) – une paix qui ne signifie pas simplement l’absence de conflit mais une harmonie dans laquelle les dons de tous les membres de la communauté contribuent à sa prospérité et à sa croissance. Il établit une liste de ces impératifs, des « choses qui contribuent à la paix » : assurer la participation de tous et donner du courage à ceux qui en ont peu ; soutenir les faibles ; être patients envers tous ; ne pas rendre le mal pour le mal mais rechercher toujours le bien, entre nous et à l’égard de tous ; être toujours dans la joie ; prier sans cesse ; rendre grâce en toute circonstance (5,14-18). Ce passage se conclut par l’affirmation qu’en agissant ainsi, la communauté vit selon « la volonté de Dieu à [son] égard dans le Christ Jésus » (5,18b).
 
L’appel à « prier sans cesse » (5,17) fait partie de cette liste d’impératifs. Cela nous rappelle que la vie dans une communauté chrétienne n’est possible qu’à travers une vie de prière. Plus encore, Paul montre que la prière est partie intégrante de la vie des chrétiens précisément lorsqu’ils cherchent à manifester l’unité qui leur est donnée en Christ – une unité qui ne se limite pas aux accords doctrinaux et aux déclarations officielles mais qui s’exprime dans « tout ce qui contribue à la paix » – par des actions concrètes qui témoignent de leur unité en Christ et entre eux et la font s’accroître.
 
A travers le baptême, nous nous engageons à suivre le Christ et à accomplir sa volonté. Cette volonté pour ses disciples, Jésus l’exprime dans sa prière pour l’unité afin que d’autres croient qu’il est l’envoyé de Dieu. En méditant ce texte ensemble, tous ceux qui ont été baptisés en Christ se rappelleront que l’unité ne peut se réaliser à travers nos seuls efforts et qu’elle est toujours l’œuvre de l’Esprit-Saint.

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