17 juillet 2008

L’AMOUR A LA TRACE

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J’aime penser que l’amour de Dieu a laissé en moi une trace que rien n’efface et que rien ne comble, et que ce manque si profondément gravé m’est une source de bonheur.
 
C’est d’elle que me vient mon désir d’aimer les êtres de ma vie.
 
De l’amour de Dieu pour moi, je n’ai pas d’autre signe que ce peu d’amour que je porte aux autres et cet amour si vaste dont je me sais par eux aimé.
 

Bernard FILLIET, Prêtre et écrivain.  Extrait de « L’errance », éd. DDB.

16 juillet 2008

SACREMENT DE DIEU

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Avant toute religion et avant toute Eglise.
 
Les êtres qui s’aiment sont le sacrement de Dieu. 
 
Sans eux, Dieu serait totalement absent du monde et rien dans la création ne nous parlerait de lui.
 
Nul n’est autorisé à prendre la parole sur Dieu - à plus forte raison à parler en son nom - si ce n’est au nom de l’amour qu’il éprouve réellement pour les hommes.
 
Ce n’est pas l’amour de Dieu qui permet de juger les hommes, c’est l’amour des hommes qui révèle le mystère de Dieu en tout être, et qui sans doute n’a pas d’autre voix pour se faire entendre.
  

Bernard FILLIET, prêtre et écrivain.  Extrait de « L’errance », éd. DDB.

15 juillet 2008

PAROLES DU DIEU VIVANT

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 Dieu n’existera comme être infini que si les hommes en font un Être vivant à travers l’interprétation, et non une idole figée.
 
Une parole très importante du Talmud déclare: «Paroles des uns et des autres, paroles du Dieu vivant».
 
 Autrement dit, quand il y a paroles des uns et des autres, alors les paroles de Dieu sont celles d’un Dieu vivant.
 
Au contraire, si on en reste à la parole unique, si on tombe dans le piège qui consiste à dire: « Nous pensons que Dieu est ceci, nous disons que Dieu est cela », on crée une idéologie de Dieu, une théologie qui énonce LA vérité de ce qu’il faut penser et dire sur Dieu. On aboutit alors tout simplement à la mort de Dieu.
 
L’enfermer dans une compréhension unique, c’est Le tuer ou Le laisser mourir.  La vocation du Talmud - la loi orale des juifs -, c’est de faire éclater la parole unique de la révélation biblique. pour rendre ou garder son statut d’infini.
 Marc-Alain OUAKNINRabbin et philosophe.Extrait de « La plus belle histoire de Dieu »

Ed. Seuil

14 juillet 2008

CŒUR DE DIEU, CŒUR DU MONDE

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Dieu aurait pu être un juge sévère. Il aurait pu être un dictateur impitoyable... Oui, il aurait pu être ainsi et certains le croient ainsi.
 
Alors, pour ces croyants-la, il n'y a que deux solutions: perdre la foi pour survivre ou mourir desséché de solitude et de peur.
 
De toute éternité, Dieu a un cœur qui bat.
 
 L’Amour du Père pour son Fils éternel est une réalité qui ressemble, ni cent milliards de fois plus beau, à ce qu’éprouvent les parents les plus affectueux, les fiancés les plus épris.
 Stan ROUGIER, prêtre, animateur et écrivain

Extrait de « Comme une flûte de roseau », éd. Le Centurion

13 juillet 2008

DIEU AVEC LES MOTS DE L’HOMME

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Voilà bien ce qui est surprenant: il n’y a pas dans la Bible de vocabulaire religieux. Les mots de la vie quotidienne, le vocabulaire des relations humaines, de la famille ou du commerce, inscrivent Dieu dans la vie de tous les jours. Seuls les païens et leurs magiciens, ceux dont les dieux habitent très loin parce qu’ils ne S’intéressent pas aux hommes, prétendent les mobiliser ou les amadouer avec des mots spéciaux et des « Abracadabra ». Le Dieu d’Israël, celui de Jésus, s’assied à notre table, pour parler avec nous, dans notre langue.
 
Aucune langue, aucun mot n’est spécialement habilité à dire Dieu, comme un outil adéquat qui aurait été mis au point uniquement pour cet usage.  Mais tous les mots de l’homme, les mots qui disent son intelligence et son cœur, ses trouvailles, ses relations, ses affections et ses désirs profonds, tous les mots vraiment humains peuvent dire vraiment quelque chose de Dieu.
 
Et quand Jésus lui-même a voulu nommer Dieu, ce n’est pas non plus dans un dictionnaire qu’il a trouvé le mot « Père » et l’appellation « Papa », « Abba ».  Pour dire sa relation personnelle à celui qui est tout pour lui, et que tous autour de lui appellent solennellement « Dieu », Jésus reprend tout simplement le nom affectueux qu’il donnait, tout enfant, à son papa, Joseph, qui veillait sur lui.
  Jean-Noël BEZANCON, prêtre et théologien.Extrait de « Dieu n’est pas bizarre »,

éd. Bayard-Centurion