15 février 2009

Tu as déjà ouvert les chemins

 Sans titre 1


 

Esprit du Christ ressuscité, Saint-Esprit,
si nous savions ce que nous pouvons te demander
pour prier comme il faut !
Mais voilà que les balbutiements
de notre prière passent par le creuset
de notre pauvreté, de notre petite foi.
 
Alors Toi, le Dieu vivant,
tu entres dans notre âme de pauvre,
tu entres dans notre faiblesse
et tu lis en nos cœurs
nos intentions authentiques.
Et ton Esprit vient au-dedans de nous,
il vient exprimer l'inexprimable
à travers d'humbles paroles, et des soupirs,
et des silences.
Et tu nous dis : "Ne te préoccupe de rien, ne t'inquiète pas
de ton peu de capacité à prier.
Sache-le, dans ton attente priante,
j'ai déjà ouvert les chemins".
 
Ainsi, tu nous donnes de comprendre
que tu appelles chacun par son nom,
que tu éveilles des jaillissements intérieurs,
que tu as déposé en chacun un don unique, irremplaçable.
Nos yeux s'ouvrent et, dans la pauvre prière,
nous comprenons que l'homme ne se réalise
qu'en présence de Dieu.

 

Frère Roger de Taizé 

 

Publié dans Prière | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

14 février 2009

AMOREVOLEZZA

Sans titre 1


Ne pas confondre douceur et absence d'agressivité.  Autrefois on enseignait que les vertus pour ne pas être aliénantes, devaient être connectées.  Ainsi la douceur, sous peine de devenir déni de la violence qui habite l'homme devait disait-on être connectée avec la vertu de force qui met l'agressivité au service de l'homme.  Il me semble que cette vieille sagesse de la philosophie classique devrait être retrouvée.

Don Bosco, là aussi pourrait être un guide sûr, lui qui invite Michel Magon dont les exigences agressives étaient intenses à devenir un "battant" pour Dieu, ce que fut d'ailleurs le prêtre de Turin lui-même. 

L'amorevolezza bien en place, mène toujours à un combat, combat avec le narcissisme excessif et combat avec le péché dans ses dimensions personnelles et collectives.

Don Bosco faisait rentrer l'agressivité des jeunes, dans un profond processus éducatif.  Il apprenait aux adolescents à situer avec justesse leurs responsabiités dans leurs trangressions; il les invitait à distinguer le cri de leur remords (cri si souvent narcissique) de la Parole à la fois exigeante et pardonnante de Dieu; il leur montrait que quel que soit le débordement de haine qu'ils avaient pu vivre, Dieu et l'éducateur à son exemple croyaient encore en eux.  Voilà qui devrait donner à penser à notre société qui a tant de mal à croire que toute culpabilité n'est pas morbide et qu'un juste sentiment de la faute est au coeur même de l'affection bien en place.

Don Bosco donne une place importante à l'amorevolezza dans sa pédagogie.  Mais pour qui connaît ses écrits et son actions, une évidence apparaît : il ne sépare jamais l'affection de la raison et de la religion.

"Si tu veux obtenir la confiance, commence par faire confiance !"  "Si tu veux être aimé, montre que tu aimes !", tel est le message de Jean Bosco.

Xavier Thévenot, sdb - l'affectivité en éducation

13 février 2009

LA FOI PRISE AU MOT

KTO TV

VIDEO d'une émission consacrée à don Bosco  et diffusée le 01/02/2009 

Durée 52 mn   Don Bosco - La foi prise au mot


Dans de nombreuses parties du monde, les fruits de ses intuitions pédagogiques et de son zèle apostolique demeurent, en particulier parmi les jeunes et dans le monde du travail. Don Giovanni Bosco (1815-1888) est un apôtre des temps modernes, un saint aux multiples visages qui aimait ensemble : l'Eglise, les jeunes, la Madone invoquée sous le beau nom d'« Auxiliatrice des chrétiens » et le Pape « doux Christ sur terre ». 


Publié dans Général | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

Visage de Dieu


A quoi me servirait de contempler le visage de Dieu
si je ne m'étonne de celui de mes frères?
En vérité il y a, tout autour de moi,
la multitude des visages de Dieu,
visage de joie et visage de souffrance,
visage d'enfance et sisage de rides,
visage de transparence et visage de paix,
visage de tristesse et visage d'espérance...

12 février 2009

ouvre ta porte ...

Sans titre 1


Si nous laissons le visiteur s'avancer, il va s'introduire dans notre vie. Nous avons peur de cette aventure,  car nous qui étions trop sûrs de ce que nous allions lui proposer,  nous ne savons pas ce qu'il va nous demander,  nous donner.   Assurément ce ne sera pas ce que nous avions prévu, et nous craignons cet inattendu.
 
Accueillir, c'est accepter ce qui est autre, quelqu'un d'autre, autre chose.  Plus grave encore, c'est laisser s'ouvrir la possibilité que cet autre vous rende autre à votre tour.  Qui ne fait pas cette expérience quand il aime ?   Ce n'est pas moi qui vais par mon accueil imposer mes conditions à celui qui vient,  mais ce sera peut-être lui qui me changera. L'entreprise est si compromettante qu'elle peut bien provoquer réflexe de défense et réaction de panique. 
 
 
Pourtant si l'on s'engage dans cette aventure de l'accueil, on s'ouvre la possibilité de connaître autrui, de recevoir dans sa vie une vie différente, de faire naître ensemble quelque chose de nouveau qui sera l'amitié ou l'amour, l'échange ou l'enfant.   Qui pourra être aussi la foi.   Celui qui s'ouvre totalement à l'autre qui vient vers lui saura accueillir le visiteur qui frappe à la porte pour venir rompre le pain et nous partager sa vie.   
 
Serait-ce que l'accueil ne devient possible qu'avec la visite de celui qui, venu peur nous livrer sa vie, sait perdre la sienne en prenant la nôtre ?