30 janvier 2009

Marie de tous nos désirs et de toutes nos espérances

 sanstitre17

 


 

Je te salue Marie,
Mère de tous nos désirs
D'être heureux.
Tu es la terre qui dit oui à la vie.
Tu es l'humanité
Qui consent à Dieu.
Tu es le fruit des promesses du passé
Et l'avenir de notre présent.
Tu es la foi qui accueille l'imprévisible,
Tu es la foi qui accueille l'invisible.
 
Je te salue Marie,
Mère de toutes nos recherches
De ce Dieu imprévu.
Du Temple où tu le perds,
Au Calvaire où il est pendu
Sa route te semble folle.
Tu es chacun de nous qui cherche Jésus,
Sans bien comprendre sa vie
Et ses paroles.
 
Tu es la mère des obscurités de la foi,
Toi qui observes tous les événements
Dans ton coeur, et qui fais confiance
En l'avenir de Dieu, ton Seigneur,
Creuses et médites tous nos «pourquoi?»
  
Je te salue Marie,
Mère de toutes nos souffrances.
Tu es la femme debout
Au pied de l'homme crucifié,
Tu es la mère
De tous ceux qui pleurent
L'innocence massacrée
Et le prisonnier torturé.
 
Je te salue Marie,
Mère de Jésus et du disciple qui a cru.
Tu es la mère des hommes et de l'Église,
Tu es au carrefour de l'histoire du salut
Que Dieu invente depuis Abraham et Moïse.
 
Je te salue Marie,
Mère de toutes nos pentecôtes.
Tu es, avec les apôtres, l'Église qui prie
Et accueille les dons du Saint-Esprit.
 
Je te salue Marie,
Mère de toutes nos espérances.
Tu es l'étoile radieuse d'un peuple
En marche vers Dieu.
Tu es l'annonce de l'humanité transfigurée,
Tu es la réussite de la création
Que Dieu a faite pour son éternité.
 

MICHEL HUBAUT

 (prière tirée de "Christ notre bonheur, apprendre à prier avec St François et Ste Claire d'Assise", Éditions Fayard - 1986)

Publié dans Prière | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

29 janvier 2009

La Parole de Dieu, une source inépuisable

Source: http://www.interbible.org


Pourquoi disons-nous que la bible est parole de Dieu? Parce qu'elle nous inspire? Et comment? 

Nous proposons à votre réflexion un texte d'une qualité et d'une richesse exceptionnelles.  Il a été écrit au IVe siècle par le diacre saint Éphrem.


sanstitre16

 


Qui est capable de comprendre toute la richesse d'une seule de tes paroles, ô Dieu? Ce que nous en comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons, tout comme les gens assoiffés qui s'abreuvent à une source. Les perspectives de ta parole sont nombreuses, tout comme sont nombreuses les perspectives de ceux qui l'étudient.

     Le Seigneur a coloré sa parole de multiples beautés, pour que chacun de ceux qui la scrutent puisse contempler ce qu'il aime. Et il a caché dans sa parole tous les trésors pour que chacun de nous trouve une richesse dans ce qu'il médite. Sa parole est un arbre de vie qui, de toutes parts, te tend des fruits bénis; elle est comme ce rocher ouvert dans le désert, qui devint pour tout homme, de toutes parts, une boisson spirituelle: « lls ont mangé un aliment spirituel, et ils ont bu un breuvage spirituel. » (1 Co 10, 3-4)

      Que celui qui obtient en partage une de ces richesses n'aille pas croire qu'il n'y a dans la parole de Dieu que ce qu'il y trouve; qu'il se rende compte plutôt qu'il n'a été capable d'y découvrir qu'une seule chose parmi bien d'autres. Enrichi par la parole, qu'il ne croie pas que celle-ci est appauvrie; incapable d'épuiser sa richesse, qu'il rende grâces pour sa grandeur.

      Réjouis-toi, parce que tu es rassasié, mais ne t'attriste pas de ce que la richesse de la parole te dépasse. Celui qui a soif se réjouit de boire, mais il ne s'attriste pas de son impuissance à épuiser la source. Mieux vaut que la source apaise ta soif, plutôt que ta soif n'épuise la source. Si ta soif est étanchée sans que la source soit tarie, tu pourras y boire à nouveau, chaque fois que tu auras soif. Si, au contraire, en te rassasiant, tu épuisais la source, ta victoire deviendrait ton malheur. 

     Rends grâce pour ce que tu as reçu et ne murmure pas pour ce qui demeure inutilisé. Ce que tu as pris et emporté est ta part; mais ce qui reste est aussi ton héritage. Ce que tu n'as pas pu recevoir aussitôt à cause de ta faiblesse, reçois-le à d'autres moments grâce à ta persévérance. N'aie l'impudence, ni de vouloir prendre d'un coup ce qui ne peut être pris en une fois, ni de t'écarter de ce que tu pouvais recevoir peu à peu.

 Sources chrétiennes, no 121, pp. 52-53

28 janvier 2009

Rompre les amarres...


 

 

« L'Amour sans limites veut faire irruption dans ma vie.  Il vient troubler ce qui existe.  Refuserai-je ?  L'amour où je me fixerais alors serait un amour relatif et limité.  Ce serait le rejet de l'Amour absolu et de ses audaces.  Ce serait un lac stagnant et non la haute mer.  Seigneur Amour, romps toi-même les amarres qui me retiennent. »

Prière d'un moine d'Orient

Publié dans Prière | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

27 janvier 2009

NOUS Y SOMMES : "sauvez-moi, ou crevez avec moi"

sanstitre15

 

A faire passer ....


NOUS Y SOMMES

 

Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l'incurie de l'humanité, nous y sommes.

 

Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l'homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance.

 

Nous avons chanté, dansé.

 

Quand je dis « nous », entendons un quart de l'humanité tandis que le reste était à la peine.

Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l'eau, nos fumées dans l'air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu'on s'est bien amusés.

 

On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l'atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu.

 

Franchement on s'est marrés.

Franchement on a bien profité.

Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu'il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.

 

Certes. Mais nous y sommes.

A la Troisième Révolution.

Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu'on ne l'a pas choisie.

 

« On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins.

 

Oui.

 

On n'a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis.

 

C'est la mère Nature qui l'a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies.

 

La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets.

De pétrole, de gaz, d'uranium, d'air, d'eau.

Son ultimatum est clair et sans pitié :

Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l'exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d'ailleurs peu portées sur la danse).

 

Sauvez-moi, ou crevez avec moi.

Evidemment, dit comme ça, on comprend qu'on n'a pas le choix, on s'exécute illico et, même, si on a le temps, on s'excuse, affolés et honteux.

 

D'aucuns, un brin rêveurs, tentent d'obtenir un délai, de s'amuser encore avec la croissance.

Peine perdue. Il y a du boulot, plus que l'humanité n'en eut jamais.

 

Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l'avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, (attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille) récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n'en a plus, on a tout pris dans les mines, on s'est quand même bien marrés).

 

S'efforcer. Réfléchir, même.

 

Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.

Avec le voisin, avec l'Europe, avec le monde.

Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.

Pas d'échappatoire, allons-y.

 

Encore qu'il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l'ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante.

 

Qui n'empêche en rien de danser le soir venu, ce n'est pas incompatible.

 

A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie, une autre des grandes spécialités de l'homme, sa plus aboutie peut être.

 

A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.

A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.

 

Fred Vargas

Archéologue et écrivain


 

Publié dans Général | Commentaires (1) |  Facebook | |  Imprimer | |

26 janvier 2009

de St François de Sales, sur l'Eucharistie ...


 

"Notre-Seigneur est comme le soleil qui va partout."

"Ne vous éloignez pas de votre Soleil, si vous voulez être éclairé : C'est une fournaise d'amour où nos tiédeurs seront consumées ; C'est un baume précieux qui guérira vos blessures ; C'est enfin un trésor de toutes les grâces qui vous enrichira."

"La mémoire vivante de la Passion de Jésus-Christ est l'Eucharistie."

"Le dernier miracle que Notre Seigneur opéra avant sa mort fut l'institution de l'Eucharistie, où il est vraiment et efficacement présent. Nous croyons cette vérité et ce Mystère, qui est le plus grand et le plus obscur de tous avec celui de l'Incarnation ; toutefois, parce que la foi nous l'enseigne, nous croyons que Jésus Christ est en ce très saint Sacrement en corps et en âme. L'Apôtre dit que le chrétien est nourri de la chair vivante et du sang du Dieu vivant."

"Le soleil des exercices spirituels est le très saint, sacré et très souverain sacrifice et sacrement de la messe, centre de la religion chrétienne, cœur de la dévotion, âme de la piété, mystère ineffable qui comprend l'abîme de la charité divine, et par lequel Dieu s'appliquant réellement à nous, nous communique magnifiquement ses grâces et faveurs."