25 août 2011

Sacrement de Dieu

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Avant toute religion et avant toute Eglise. Les êtres qui s’aiment sont le sacrement de Dieu.  Sans eux, Dieu serait tota­lement absent du monde et rien dans la création ne nous parle­rait de lui. Nul n’est autorisé à prendre la parole sur Dieu - à plus forte raison à parler en son nom - si ce n’est au nom de l’amour qu’il éprouve réellement pour les hommes.

Ce n’est pas l’amour de Dieu qui permet de juger les hom­mes, c’est l’amour des hommes qui révèle le mystère de Dieu en tout être, et qui sans doute n’a pas d’autre voix pour se faire entendre.

 

Bernard FILLIET, prêtre et écrivain
Extrait de « L’errance », éd. DDB.

 

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24 août 2011

DIEU AVEC LES MOTS DE L’HOMME

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Voilà bien ce qui est surprenant: il n’y a pas dans la Bible de vocabulaire religieux. Les mots de la vie quotidienne, le vo­cabulaire des relations humaines, de la famille ou du commerce, inscrivent Dieu dans la vie de tous les jours. Seuls les païens et leurs magiciens, ceux dont les dieux habitent très loin parce qu’ils ne S’intéressent pas aux hommes, prétendent les mobili­ser ou les amadouer avec des mots spéciaux et des « Abra­cadabra ». Le Dieu d’Israël, celui de Jésus, s’assied à notre table, pour parler avec nous, dans notre langue.

Aucune langue, aucun mot n’est spécialement habilité à dire Dieu, comme un outil adéquat qui aurait été mis au point uniquement pour cet usage.  Mais tous les mots de l’homme, les mots qui disent son intelligence et son coeur, ses trouvailles, ses relations, ses affections et ses désirs profonds, tous les mots vraiment humains peuvent dire vraiment quelque chose de Dieu.

Et quand Jésus lui-même a voulu nommer Dieu, ce n’est pas non plus dans un dictionnaire qu’il a trouvé le mot « Père » et l’appellation « Papa », « Abba ».  Pour dire sa relation per­sonnelle à celui qui est tout pour lui, et que tous autour de lui appellent solennellement « Dieu », Jésus reprend tout simple­ment le nom affectueux qu’il donnait, tout enfant, à son papa, Joseph, qui veillait sur lui.

 

Jean-Noël BEZANCON, prêtre et théologien.
Extrait de « Dieu n’est pas bizarre », éd. Bayard-Centurion

 

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23 août 2011

NOUS, peuple des BIENHEUREUX

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Il arrive toujours un moment où, même si tu as essayé de les éviter, les béatitudes parviennent à tes oreilles ou te tombent sous tes yeux ou, plus dangereusement, entrent dans ton cœur. Si tu les lis d’un regard quelque peu distant, elles sont douces comme des caresses, presque trop, et elles s’en vont sans faire de bruit.

Mais si tu donnes réellement aux mots tout leur poids, tu t’aperçois que, derrière elles, pointe une foule inquiétante de perdants aux yeux du monde.

Et si tu as le courage de te mirer en elles, tu te trouves toi aussi, ici ou là

Tu dois alors absolument prendre conscience de ce terme de bienheureux, qui adoucit, encourage et soulage ta vie.

Car c’est justement dans cette promesse de Jésus que se trouve la clé du bonheur.

Non seulement du bonheur à venir, qui pourtant nous attend, mais très concrètement aussi du bonheur présent.

Il s’agit cependant d’égrener toute la kyrielle des inévitables souffrances heureux les pauvres en esprit, heureux les affligés, heureux les doux, heureux les affamés et assoiffés de la justice, heureux les miséricordieux, heureux les cœurs purs, persécutés à cause de la justice, et bienheureux serez vous quand on vous insultera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement, contre vous, toute sorte d’infamie à cause de moi.

Et même, pour couronner tout ceci «soyez dans la joie et l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux».

Or, si le royaume des cieux n’était pas déjà au milieu de nous, je crois vraiment que cette page de l’Evangile ne me donnerait aucune force.  Je suis irrémédiablement liée à mon quotidien qui se déroule dans une succession de difficultés et de joies.

Aujourd’hui, maintenant, je désire que ma vie soit dans la joie. Pour regarder vers le bonheur total qui m’attend, qui nous attend tous.

Et voilà qu’alors dans le royaume de miséricorde du Père, nous sommes tous citoyens et non sujets, nous sommes des frères et non des adversaires.

Pour être bienheureux, chacun de nous passera inévitablement par la croix, par l’humiliation et par la perte de lui-même, mais seulement pour être infiniment consolé, rassasié et embrassé comme un fils par cet Amour éternel qui nous attire tendrement.

 

dma Janvier- Février 2000

 

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22 août 2011

La sagesse se laisse trouver..

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La sagesse est brillante, elle ne se ternit pas.

Ceux qui l'aiment la contemplent sans peine, elle se laisse découvrir par ceux qui la cherchent. Elle prévient ceux qui la désirent et se montre à eux la première.

Qui la cherche dès l'aurore n'aura pas à peiner : il la trouvera assise à sa porte.

S'y adonner ailleurs est d'une parfaite intelligence et qui lui consacre ses veilles sera vite à l'abri du souci.

Elle-même s'en va partout chercher ceux qui sont dignes d'elle; elle leur apparaît avec bienveillance par les chemins, elle va au-devant de toutes leurs pensées.

Car son commencement le plus sûr, c'est le désir de s'en instruire, vouloir s'en instruire c'est l'aimer, l'aimer c'est garder ses lois, obéir à ses lois, c'est s'assurer l'incorruptibilité.

Job 12 à 18

 

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21 août 2011

Marie, modèle du chrétien au service du Royaume

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Il y a deux figures sous lesquelles Marie se présente comme modèle de la spiritualité salésienne: l'immaculée et l'Auxiliatrice. La première recouvre un aspect plus personnel, la seconde un aspect plus social et ecclésial.

Immaculée. Une femme tellement libérée de tout égoïsme - le péché est substantiellement un égoïsme - qu'elle peut vivre en une donation totale, en un «oui» permanent aux appels de Dieu. L'Immaculée ne doit pas être la Vierge du  moralisme adolescent facile, mais l'expression de la disponibilité radicale aux appels du Royaume, aux exigences de l'homme nouveau.

Auxiliatrice. La Vierge, vue comme modèle de «charité pastorale» à l'intérieur d'une Eglise en lutte permanente pour la diffusion du Royaume, la Vierge comme modèle d'engagement actif. 

L'immaculée et l'Auxiliatrice sont, sous d'autres termes, la Vierge de la libération, en prenant ce mot dans toute son ampleur, historique et transcendante, dans son réalisme pédagogique, dans son espérance active.

C'est pourquoi il faut voir Marie au-delà de toute conception plus ou moins infantile, dans sa spiritualité de la responsabilité, en tant que son «oui» est la pleine disponibilité à réaliser sa vocation propre.

Et nous ajoutons qu'il faut la voir dans la spiritualité de la fête, élément essentiel de la spiritualité salésienne.  «Mon âme  magnifie le Seigneur et mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur»: c'est un chant de joie et de fête, précisément parce que c'est un chant de libération :  «Il a renversé les puissants de leurs trônes et élevé les humbles. Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides.»    

 R. Tonnelli - article tiré de la revue pastorale des Vocations  ECHO  n°91 Juin 88

 

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