NOUS, peuple des BIENHEUREUX (23 août 2011)

1.jpg

 

Il arrive toujours un moment où, même si tu as essayé de les éviter, les béatitudes parviennent à tes oreilles ou te tombent sous tes yeux ou, plus dangereusement, entrent dans ton cœur. Si tu les lis d’un regard quelque peu distant, elles sont douces comme des caresses, presque trop, et elles s’en vont sans faire de bruit.

Mais si tu donnes réellement aux mots tout leur poids, tu t’aperçois que, derrière elles, pointe une foule inquiétante de perdants aux yeux du monde.

Et si tu as le courage de te mirer en elles, tu te trouves toi aussi, ici ou là

Tu dois alors absolument prendre conscience de ce terme de bienheureux, qui adoucit, encourage et soulage ta vie.

Car c’est justement dans cette promesse de Jésus que se trouve la clé du bonheur.

Non seulement du bonheur à venir, qui pourtant nous attend, mais très concrètement aussi du bonheur présent.

Il s’agit cependant d’égrener toute la kyrielle des inévitables souffrances heureux les pauvres en esprit, heureux les affligés, heureux les doux, heureux les affamés et assoiffés de la justice, heureux les miséricordieux, heureux les cœurs purs, persécutés à cause de la justice, et bienheureux serez vous quand on vous insultera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement, contre vous, toute sorte d’infamie à cause de moi.

Et même, pour couronner tout ceci «soyez dans la joie et l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux».

Or, si le royaume des cieux n’était pas déjà au milieu de nous, je crois vraiment que cette page de l’Evangile ne me donnerait aucune force.  Je suis irrémédiablement liée à mon quotidien qui se déroule dans une succession de difficultés et de joies.

Aujourd’hui, maintenant, je désire que ma vie soit dans la joie. Pour regarder vers le bonheur total qui m’attend, qui nous attend tous.

Et voilà qu’alors dans le royaume de miséricorde du Père, nous sommes tous citoyens et non sujets, nous sommes des frères et non des adversaires.

Pour être bienheureux, chacun de nous passera inévitablement par la croix, par l’humiliation et par la perte de lui-même, mais seulement pour être infiniment consolé, rassasié et embrassé comme un fils par cet Amour éternel qui nous attire tendrement.

 

dma Janvier- Février 2000

 

Voir la vidéo du jour

| Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |