26 novembre 2012

Persévérer

Persévérer à chercher davantage
la saveur que le savoir, le balbutiement
que la rhétorique satisfaite.
Persévérer en ces temps de fer
à faire crédit à ce qui est fragile,
à ce qui fait faillite.
Persévérer à avoir foi
en chaque homme,
à préférer être déçu dix fois
plutôt qu'hostile en une seule fois.

Persévérer à n'investir
que dans le sable
qui coule entre les doigts
et dans les espérances
non cotées en bourse.
Persévérer à croire
que l'instinct primordial
en chaque homme
est la vénération
et que c'est la répression
de ce désir qui rend haineux et fou.

Persévérer à voir Dieu partout.
Entre les lignes des slogans,
et sur les murs des banlieues,
à l'entendre dans le braillement
des haut-parleurs, et dans le frrrrrt...
D'un oiseau envolé.
Persévérer à préférer que la raison
me quitte plutôt que l'espoir.
Et l'espoir plutôt que l'amour.
Persévérer. Pour que la gangrène
de l'indifférence ne se propage pas.

Christiane Singer

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25 novembre 2012

Accueillir le Christ


De chacun, le Christ attend un accueil.
Si tu ne parviens pas à lui donner de réponse,
il respecte ton silence.
Quand tu l'accueilles, par l'Esprit Saint,
il crée au-dedans de toi une communion intime avec Lui.
Dans l'étonnement d'une communion,
au tréfonds de ton âme, il se loge.
Sa présence est aussi claire que ta propre existence.
Il t'arrive d'en douter ?
Se creuserait-il en toi comme des trous d'incrédulité ?
Tu n'es pas sans fidélité pour autant.
Le doute parfois, n'est qu'un revers de la foi.

Frère Roger de Taizé

 et bonne fête du Christ Roi !

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Aujourd'hui, la Famille salésienne
célèbre la fête de Maman Marguerite. 

Maman de don Bosco, sa première coopératrice,
elle a bercé la Famille salésienne sur ses genoux. ...

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Les reliques poursuivent leur passage à travers la France : voir les témoignages

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23 novembre 2012

Une vocation concrète aux couleurs du monde


Le Recteur Majeur a écrit: “Dans un monde profondément changé par rapport à celui du dix-neuvième siècle, pratiquer la charité selon des critères étroits, locaux, pragmatiques, en oubliant les dimensions les plus amples du bien commun, aux niveaux national et mondial, serait une grave lacune d’ordre sociologique et même théologique. Concevoir la charité seulement comme une aumône, une aide d’urgence, signifie risquer d’évoluer dans un milieu de « faux samaritanisme ». (Strenna du Recteur Majeur, 2013)

Dans le Projet de Vie Apostolique, il est dit explicitement que les salésiens coopérateurs « visent à la formation d’une conscience critique adulte pour participer de manière responsable à la vie sociale dans les milieux de la culture, de l’économie et de la politique » (Règ.2, 2).

Don Bosco, dans son introduction aux Règlements, écrivait : « Coopérateurs salésiens, moyen pratique de se rendre utile à la société et de favoriser les bonnes mœurs. » Il s’agit de bien saisir le sens de ces paroles et de les traduire aujourd’hui en un engagement concret. 

La mission du salésien coopérateur est la construction d’un monde vraiment « humain » et l’édification de l’Église locale et universelle, spécialement par l’intégration des jeunes dans l’une et l’autre.  Nous travaillons pour la promotion intégrale  de tous, les adultes et surtout les jeunes, les aidant à devenir d’honnêtes citoyens et de bons chrétiens. L’action salésienne n’est donc pas seulement évangélisation et culte, et elle n’est pas non plus simple service social, mais véritablement l’un et l’autre. C’est une œuvre de libération des jeunes et des pauvres de toute forme d’oppression, œuvre de promotion de leur condition économique, sociale et culturelle, en vue de leur présence active dans ce domaine.

Aujourd’hui il nous est demandé de faire œuvre d’humanisation par une animation chrétienne, en insérant dans ces domaines humains les valeurs évangéliques essentielles de la vérité, justice, liberté, fraternité, paix, adhésion à Dieu. C’est éduquer la jeunesse et le peuple à la foi, par le témoignage d’une profonde amitié chrétienne, l’annonce de l’évangile et la catéchèse.

Cela ne doit pas être vu comme des activités distinctes ou parallèles, mais plutôt comme diverses dimensions d’une action unique vue dans son entièreté.  Enfin, il s’agit d’être, comme don Bosco, pour les jeunes et pour les pauvres un signe vivant du Christ Libérateur de toute forme d’esclavage, Évangélisateur des pauvres.

Don Guiseppe Casti
délégue mondial SDB auprès des Salésiens Coopérateurs

Extrait de "La mission du Salésien Coopérateur" en ouverture du Congrès mondial
Rome  novembre 2012


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20 novembre 2012

Le mystère de la miséricorde


« Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon ? »

L'Église doit considérer comme un de ses principaux devoirs – à chaque étape de l'histoire, et spécialement à l'époque contemporaine – de proclamer et d'introduire dans la vie le mystère de la miséricorde, révélé à son plus haut degré en Jésus Christ.  Ce mystère est, non seulement pour l'Église elle-même comme communauté des croyants, mais aussi en un certain sens pour tous les hommes, source d'une vie différente de celle qu'est capable de construire l'homme exposé aux forces tyranniques de la concupiscence qui sont à l'œuvre en lui. Et c'est au nom de ce mystère que le Christ nous enseigne à toujours pardonner. Combien de fois répétons-nous les paroles de la prière que lui-même nous a enseignée, en demandant : «Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés » (Mt 6,12), c'est-à-dire à ceux qui sont coupables à notre égard.

Il est vraiment difficile d'exprimer la valeur profonde de l'attitude que de telles paroles définissent et inculquent.  Que ne révèlent-elles pas à tout homme, sur son semblable et sur lui-même ! La conscience d'être débiteurs les uns envers les autres va de pair avec l'appel à la solidarité fraternelle que saint Paul a exprimé avec concision en nous invitant à nous « supporter les uns les autres avec charité » (Ep 4,2). Quelle leçon d'humilité est ici renfermée à l'égard de l'homme, du prochain en même temps que de nous-mêmes ! Quelle école de bonne volonté pour la vie en commun de chaque jour, dans les diverses conditions de notre existence !

Bienheureux Jean-Paul II
Encyclique « Dives in misericordia »

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et la présentation diaporama de notre prière de la semaine : Tout au long de ce jour...

14 novembre 2012

Une communauté chrétienne ...


Une communauté chrétienne vit de l'intercession de ses membres, sinon elle meurt

Quand je prie pour un frère, je ne peux plus en dépit de toutes les misères qu'il peut me faire, le condamner ou le haïr. Si odieux et si insupportable que me soit son visage, il prend au cours de l'intercession l'aspect de frère pour lequel le Christ est mort, l'aspect du pécheur gracié. Quelle découverte apaisante pour le chrétien que l'intercession : il n'existe plus d'antipathie, de tension ou de désaccord personnel dont, pour autant qu'il dépend de nous, nous ne puissions triompher. L'intercession est bain de purification où, chaque jour, le fidèle et la communauté doivent se plonger. Elle peut signifier parfois une lutte très dure avec tel d'entre nos frères, mais une promesse de victoire repose sur elle.

Comment est-ce possible ? C'est que l'intercession n'est rien d'autre que l'acte par lequel nous présentons à Dieu notre frère en cherchant à le voir sous la croix du Christ, comme un homme pauvre et pécheur qui a besoin de sa grâce. Dans cette perspective, tout ce qui me le rend odieux disparaît, je le vois dans toute son indigence, dans toute sa détresse, et sa misère et son péché me pèsent comme s'ils étaient miens, de sorte que je ne puis plus rien faire d'autre que prier : Seigneur agis toi-même sur lui, selon Ta sévérité et Ta bonté. Intercéder signifie mettre notre frère au bénéfice du même droit que nous avons reçu nous-mêmes ; le droit de nous présenter devant le Christ pour avoir part à sa miséricorde.

Par là nous voyons que notre intercession est un service que nous devons chaque jour à Dieu et à nos frères. Refuser à notre prochain notre intercession c'est lui refuser le service chrétien par excellence. Nous voyons aussi que l'intercession est, non pas une chose générale, vague, mais un acte absolument concret. Il s'agit de prier pour telles personnes, telles difficultés et plus l'intercession est précise, et plus aussi elle est féconde.

Au terme de cette journée
Seigneur Dieu, je te rends grâces
d'avoir mené à terme cette journée;
je te rends grâces d'apaiser
mon corps et mon âme.
Ta main était sur moi, elle m'a gardée.

Pardonne mon manque de foi
et tout le mal de cette journée.
Aide-moi à pardonner
à ceux qui m'ont fait du tort.

Fais-moi dormir paisiblement sous ta garde
et préserve-moi des tentations de la nuit.
Je te confie les miens, je te confie cette maison,
je te confie mon corps et mon âme.

Que ton nom soit loué.
O Dieu
J'ai confiance en ta grâce
et remets entièrement ma vie entre tes mains.

Fais de moi ce que bon te semblera
comme étant le meilleur qui puisse m'arriver.
Que je vive ou que je meure
je suis avec Toi
et Toi ô mon Dieu,
Tu es avec moi .

J'attends Ton salut et ton Royaume
Amen.

Dietrich BONHOEFFER, pasteur
Théologien de l'Église luthérienne allemande,
il lutta ouvertement et jusqu'à sa mort contre le nazisme. (1906 - 1945).


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Don Bosco parmi nous : 1ère étape à NICE