11 mars 2013

Figure et visage

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Ma figure, c'est mon apparence extérieure:
charmante, banale, agréable selon les critères variables édictés par la vogue de la mode.
Ma figure m'est imposée par la nature ou par hérédité.
Aucun grimage esthétique ne pourra réellement changer ma figure.
Ma figure, je n'y peux rien : elle ne vient pas de moi, je ne l'ai pas créée !

Mon visage, c'est différent, complètement !
C'est moi tout entier avec l'intérieur et avec l'extérieur !
Mon visage, c'est moi avec tout ce que je porte en moi d'infini, de changement,
de conversions possibles et que je tente de traduire en paroles et en comportements.

Mon visage, c'est le désir en moi de vivre toujours en plus grand, d'élever l'amour en perpétuel jaillissement par-delà toute usure, c'est la volonté d'aller jusqu'au bout de l'appel que je discerne en moi, c'est l'obstination à mener mon existence à la hauteur de mon humanité et sous le feu de l'Evangile !

Mon visage, c'est moi insufflé d'Evangile !
Mon visage, c'est ma vie en train de se convertir en amour, en don,
en réconciliation, en travail pour mes frères.
Mon visage, c'est ma vie engagée dans une lente transfiguration
en reflétant, peu à peu, la beauté que Dieu a imprimée en moi,
c'est ma vie en train de se transformer en Visage de Dieu !

Or, il y a péché !
Le péché est un masque que j'accepte de plaquer sur mon visage, sur ma vie.
Ce qui est destiné à être beau, d'un coup est voilé et devient grotesque.
Le péché n'est rien d'autre qu'un masque de laideur collé sur mon visage, sur ma vie.
Il déforme ce que je suis. Le péché fait grimacer ma vie, mon visage.
Il encrasse, il brise, il détourne la lumière qui était sur le point de s'y poser.

Me voici, Seigneur, pour te dire:
« Vois mon visage et non les masques de péché qui me déforment.
Me voici, Seigneur,pour déposer mes masques et vivre à visage découvert,
sous la lumière de l'Evangile.»

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09 mars 2013

Un autre visage de la beauté

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Et si la souffrance
N'était qu'un autre visage de la beauté ?
Il y a des mots qui se disent en silence,
Seulement par le regard...
C'est une langue si belle !
La compassion et la tendresse,
Offertes d'une âme à l'autre,
Et seuls ceux qui ont souffert
Connaissent ce langage.
Car rien n'est plus beau
Qu'un coeur libéré des artifices,
De la vanité et du mensonge,
Un coeur dénudé par la souffrance,
Qui se tient debout, tremblant,
Vulnérable et courageux,
Dans toute la beauté
De son humble humanité....

Andrée Laplume

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07 mars 2013

SE SORTIR DU QUOTIDIEN

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Le monde est fou. Il court trop vite pour nous. Pour s’y faire une place, tous les coups sont permis : ça passe ou ça casse. Le monde court et ne laisse pas de place pour les rêves. Il est couleur grisaille, couleur trottoir. Le ciel est trop loin, caché par le béton.

Parfois, il y a en nous le désir d’un ailleurs, la quête d’autre chose. Nous voudrions poser les valises de nos problèmes, les laisser là et nous en aller. Nous voudrions sortir de cette sensation d’écrasement et d’impuissance. Ce sentiment d’inutilité de tâches répétitives dont nous avons oublié le sens.

Alors, il devient urgent de retrouver la source de notre vie. Oublier le goût et les bienfaits de cette eau qui nous revivifie est pire que d’avoir soif. Cette source peut-être, pour nous, un lieu signifiant, une activité apaisante, un temps de méditation ou de prière, une rupture utile qui nous recentre sur l’essentiel. L’important, c’est de retrouver l’unité de notre personne, alors même qu’elle semble perdue : lorsque notre esprit et notre cœur ne sont plus dans nos gestes et  nos actions.

Les promenades d’automne, avaient la vertu, pour les jeunes de l’Oratoire, d’apporter une oxygénation nécessaire : se déplacer, se poser ailleurs, pour mieux repartir. Pour nous, cela peut être un temps de retraite, un moment gratuit avec les autres, un espace de liberté avec nos proches. Et à la manière des vacanciers qui reviennent tout bronzés, c’est notre intérieur qui retrouve ses couleurs : celles de la vie, de la foi, de l’amour, de l’espérance.


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06 mars 2013

Pardon, mais de quoi ?

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Je sais très bien quand j’ai mal fait.
Je puis sans difficulté en expliquer les raisons et en désigner les responsables.
Je n’y suis pour rien, c’est évident.
Ou pour si peu de choses.
Un petit rien, dû au hasard.
Que voulez-vous ?   Je suis toujours victime… des circonstances,
du sort, de l’ignorance, à la limite de la distraction ou de l’oubli.
De quoi puis-je demander pardon ?
- Va en paix, tes péchés sont pardonnés !
- Est-ce dire que sans péchés je ne puis être pardonné ?
- Non mon enfant, mais sans le sourire de ma grâce, tu restes aveugle et prisonnier de toi-même.  Tu auras beau fouiller ton conscient et ton inconscient, tes seules forces  te laissent à la merci de ta suffisance.
- Est-ce grave, Seigneur ?
- Accepte le diagnostic, vis jour après jour du pardon accordé, change de comportement, accueille une vie nouvelle.  Serait-ce au-dessus de tes forces ?
   
Michel Wagner, « Prières qui n’en ont pas l’air »

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Des pralines pour un beau projet : c'est à goûter ICI

05 mars 2013

LÂCHER PRISE

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Lâcher prise, ce n'est pas se montrer indifférent,
mais simplement admettre que l'on ne peut agir à la place de quelqu'un d'autre.

Lâcher prise, ce n'est pas couper les liens,

mais prendre conscience qu'il ne doit pas y avoir contrôle d'autrui.

Lâcher prise, ce n'est pas être passif,

mais au contraire tirer une leçon des conséquences inhérentes à un évènement.

Lâcher prise, c'est reconnaître ses limites,

c'est à dire que le résultat final n'est pas entre nos mains.

Lâcher prise, ce n'est pas blâmer ou vouloir changer autrui,

mais donner le meilleur de soi-même.

Lâcher prise, ce n'est pas prendre soin des autres,

mais se sentir concerné par eux.

Lâcher prise, ce n'est pas assister,

mais encourager.

Lâcher prise, ce n'est pas juger,

mais accorder à autrui le droit d'être avec toutes ses imperfections comme champ d'expériences.

Lâcher prise, ce n'est pas s'occuper de tout ce qui arrive,

mais laisser les autres gérer leur propre destin, source d'éveil.

Lâcher prise, ce n'est pas materner les autres,

mais leur permettre d'affronter la réalité.

Lâcher prise, ce n'est pas rejeter,

c'est au contraire accepter.

Lâcher prise, ce n'est pas harceler, sermonner ou gronder,

mais tenter de déceler ses propres faiblesses et de s'en défaire.

Lâcher prise, ce n'est pas adapter les choses à ses propres désirs,

mais prendre chaque jour comme il vient et l'apprécier sans oublier de s'aider soi-même.

Lâcher prise, ce n'est pas critiquer ou corriger autrui,

mais s'efforcer de devenir ce que l'on rêve de devenir.

Lâcher prise, ce n'est pas regretter le passé,

mais vivre et grandir pour l'avenir dans l'ici et maintenant.

Lâcher prise, c'est craindre de moins en moins pour aimer de plus en plus.


(Inconnu)

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