03 novembre 2012

Qu'est-ce que vivre ?

 

Il ne faut pas s’accrocher aux alternatives en se disant qu’elles vont changer la société. La société changera quand la morale et l’éthique investiront notre réflexion. Chacun doit travailler en profondeur pour parvenir à un certain niveau de responsabilité et de conscience et surtout à cette dimension sacrée qui nous fait regarder la vie comme un don magnifique à préserver. Il s’agit d’un état d’une nature simple : J’appartiens au mystère de la vie et rien ne me sépare de rien. Je suis relié, conscient et heureux de l’être.

C’est là que se pose la question fondamentale : qu’est-ce que vivre ? Nous avons choisi la frénésie comme mode d’existence et nous inventons des machines pour nous la rendre supportable. Le temps-argent, le temps-production, le temps sportif où l’on est prêt à faire exploser son cœur et ses poumons pour un centième de seconde… tout cela est bien étrange. Tandis que nous nous battons avec le temps qui passe, celui qu’il faut gagner, nos véhicules, nos avions, nos ordinateurs nous font oublier que ce n’est pas le temps qui passe mais nous qui passons. Nos cadences cardiaques et respiratoires devraient nous rappeler à chaque seconde que nous sommes réglés sur le rythme de l’univers.

L’intelligence collective existe-t-elle vraiment ? Je l’ignore mais je tiens pour ma part à me relier sur ce qui me parait moins déterminé par la subjectivité et la peur, à savoir l’intelligence universelle. Cette intelligence qui ne semble pas chargée des tourments de l’humanité, cette intelligence qui régit à la fois le macrocosme et le microcosme et que je pressens dans la moindre petite graine de plante, comme dans les grands processus et manifestations de la vie. Face à l’immensité de ce mystère, j’ai tendance à croire que notre raison d’être est l’enchantement. La finalité humaine n’est pas de produire pour consommer, de consommer pour produire ou de tourner comme le rouage d’une machine infernale jusqu’à l’usure totale. C’est pourtant à cela que nous réduit cette stupide civilisation où l’argent prime sur tout mais ne peut offrir que le plaisir. Des milliards d’euros sont impuissants à nous donner la joie, ce bien immatériel que nous recherchons tous, consciemment ou non, car il représente le bien suprême, à savoir la pleine satisfaction d’exister.

Si nous arrivions à cet enchantement, nous créerions une symphonie et une vibration générales. Croyants ou non, bouddhistes, chrétiens, musulmans, juifs et autres, nous y trouverions tous notre compte et nous aurions aboli les clivages pour l’unité suprême à laquelle l’intelligence nous invite. Prétendre que l’on génère l’enchantement serait vaniteux. En revanche, il faut se mettre dans une attitude de réceptivité, recevoir les dons et les beautés de la vie avec humilité, gratitude et jubilation. Ne serait-ce pas là la plénitude de la vie ?

Pierre Rabhi – mai 2007
À visiter : le blog de Pierre Rabhi

Pas de "vidéo du jour" dédicacée aujourd'hui,
mais nous vous invitons à prendre le temps d'écouter
ces 2 témoignages de Pierre Rabhi, paysan-philosophe

- 1) le message de Pierre RAHBI
(vidéo de son passage dans "vivement Dimanche" chez Michel Drucker )


- 2)  La croissance est un problème, pas une solution
« Si nous nous accrochons à notre modèle de société, c'est le dépôt de bilan planétaire »

02 novembre 2012

L'essentiel !

En union avec tous ceux qui nous manquent et à qui nous confions notre prière ...

Ils sont nombreux les bienheureux
Qui n’ont jamais fait parler d’eux
Et qui n’ont pas laissé d’image.
Tous ceux qui ont depuis des âges
Aimés sans cesse et de leur mieux
Autant leurs frères que leur Dieu.

Robert LEBEL, prêtre et compositeur

 


L’Essentiel est caché...

on n’en parle pas dans les écoles…
on n’en parle pas à la télévision...
on ne le trouve pas sur Internet...
L’Essentiel est sans éclats...
ne suscite pas
les applaudissements...
ne fait pas l’unanimité…
L’Essentiel ne va pas de soi...
on s’en laisse distraire facilement...
très souvent l’Essentiel dérange...
L’Essentiel est gratuit...
ne se met pas en réserve...
ne se marchande pas…
L’Essentiel est ce qui est
le plus fragile... le plus menacé...
le plus désarmé...
L’Essentiel est difficile et tout à fait
à la portée d’un enfant...
l’enfant que j’ai été en savait autant
que moi sur l’Essentiel...
Heureux ceux qui vivent l’Essentiel!

André Hippolyte BUFFET
extrait du Numéro 38 - www.InfoCatho.be

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30 octobre 2012

La communion des saints …

Que nous soyons jeunes ou vieux, pauvres ou riches, quelles que soient notre appartenance politique et notre confession religieuse, Christ nous ouvre les bras.

Les saints (en devenir) sont tous ceux qui se savent aimés de Dieu et dont la vie est transformée par cet amour. Ils cherchent à vivre en solidarité avec leurs semblables et en toute amitié avec Dieu en lui restant fidèle. L’accomplissement de nous-mêmes dans la sainteté, le bonheur et la joie parfaite se réalisera en plénitude lorsque nous serons totalement « configurés » au Christ dans la transfiguration de notre personne, par sa personne, par « le feu » de son amour.

Pour les catholiques et les orthodoxes, la communion des saints est un des articles de foi de leur crédo qu’ils récitent à la messe le dimanche : « Je crois en la communion des saints ».

Quand les chrétiens se rassemblent en Église et s’unissent à l’offrande du Christ dans l’Eucharistie, ils entrent par ce chemin sacramentel dans le mystère trinitaire de Dieu et à la mesure de la foi qui les anime sont en communion dans l’espace et le temps avec le peuple immense des croyants, des baptisés, de tous pays, de toutes générations.

C’est la cité de Dieu, chère à Saint Augustin, qui est déjà présente sur la terre mais comme en exil, un déjà-là du Royaume et un pas encore …

La communion des saints est un lien de charité, d’amour, qui nous unit les uns les autres que nous soyons vivants sur la terre, en marche vers la sainteté ou déjà dans la « Gloire de Dieu ».

Ce lien de communion nous engage au salut de tous, au secours fraternel.

« Que nous dirait-il si nous arrivions là-haut sans les autres » s’exclame Charles Péguy !

C’est pourquoi nous pouvons prier les uns pour les autres, pour nos défunts et croire à la prière des saints qui intercèdent pour nous comme le fait la Vierge Marie pour chacune de nos existences jusqu’au jour où elle nous accueillera tous et toutes auprès de Dieu.

Patrick Cannard

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26 octobre 2012

LA PEUR DE LA DIFFERENCE

Nous ne pouvons pas nous mobiliser de manière permanente que pour faire des actions d’éclat, un peu exceptionnelles. Nous sommes capables de nous montrer extrêmement généreux pour un acte ponctuel face à la détresse, mais qu’un acte, tout aussi merveilleux qu’il soit, ne fasse jamais d’ombre à tous les autres petits actes de la vie, qui sont effectués tout au long d’une année et dans la discrétion de rencontres sans tapage, sans bruit. Là c’est l’accueil dans la fidélité qui se vit.

Etre accueilli, nous rappelle l’évangile, n’est pas quelque chose d’anodin mais bien de divin. L’accueil est échange, l’accueil est reconnaissance. Et l’accueil est parfois un défi. En effet, il n’est pas toujours facile d’accueillir celles et ceux envers lesquelles nous avons moins de sympathie. Nous ne sommes pas, non plus toujours prêts à nous faire surprendre par certains évènements de la vie. Parfois, nous sommes saisis par une situation que nous n’avions pas prévue. Elle déjoue nos plans, fausse nos prévisions, ébranle nos sécurités. Et nous voilà au cœur de la réalité, avec toutes nos questions et nos désirs de tranquillité, de n’être pas dérangés. Les défis, eux aussi, se comptent par milliers

Cochinaux Philippe – dominicain

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25 octobre 2012

À propos de la Connaissance de Soi...

Vos cœurs connaissent en silence les secrets des jours et des nuits.
Mais vos oreilles se languissent d'entendre la voix de la connaissance en vos cœurs.
Vous voudriez savoir avec des mots ce que vous avez toujours su en pensée.
Vous voudriez toucher du doigt le corps nu de vos rêves.
Et il est bon qu'il en soit ainsi.
La source secrète de votre âme doit jaillir et couler en chuchotant vers la mer,
Et le trésor de vos abysses infinis se révéler à vos yeux.
Mais qu'il n'y ait point de balance pour peser votre trésor inconnu,
Et ne sondez pas les profondeurs de votre connaissance avec tige ou jauge,
Car le soi est une mer sans limites ni mesures.
Ne dites pas: "J'ai trouvé la vérité", mais plutôt: "J'ai trouvé une vérité".
Ne dites pas: "J'ai trouvé le chemin de l'âme". Dites plutôt: "J'ai rencontre l'âme marchant sur mon chemin".
Car l'âme marche sur tous les chemins.
L'âme ne marche pas sur une ligne de crête, pas plus qu'elle ne croit tel un roseau.
L'âme se déploie, comme un lotus aux pétales innombrables.


Khalil Gibran


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