09 septembre 2012

Loué sois-tu !

 

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Dieu de paix, tu cherches à déposer en nous une joie d’Evangile :
elle est là, toute proche, réanimée par ton regard de confiance sur nos vies.
               Loué sois-tu !

Dieu de consolation, par ton Saint-Esprit, tu viens transfigurer notre cœur.
Dans nos épreuves elles-mêmes, tu fais grandir une communion avec toi.
               Loué sois-tu !

Jésus, le Christ, nous cherchons ton regard, il vient dissiper la peine de nos cœurs.
Et tu nous dis : « Ne t’inquiète pas ; même invisible, je suis toujours avec toi. »
               Loué sois-tu !

Jésus, joie de nos cœurs, à qui vit de ton pardon et de ta compassion,
tu donnes de pressentir la certitude des certitudes : là où il y a la miséricorde, il y a Dieu.
               Loué sois-tu !

Jésus, notre espérance, ton Evangile nous donne de percevoir que,
même aux heures d’obscurité, Dieu nous veut heureux.
Et la paix de notre cœur peut rendre la vie belle à ceux qui nous entourent.
               Loué sois-tu !

Jésus, notre paix, tu appelles chacun de nous à te suivre.
A qui d’autre irions-nous qu’à toi, le Christ ?
Tu as les paroles qui donnent vie à notre cœur.
               Loué sois-tu !

Saint-Esprit, tu fais croître en chacun de nous une vie de communion avec Dieu.
Et s’y épanouissent la bonté du cœur et l’oubli de sois pour les autres.
               Loué sois-tu !

Frère Roger, de Taizé

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08 septembre 2012

Nous laisser conduire à la joie du ciel...

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L’intercession de Marie et des saints

La Vierge Marie et les saints sont mentionnés dans nos eucharisties, dans nos prières et nos chants. Notre communion avec eux trouve son expression privilégiée lors de la Prière eucharistique. Le Directoire sur la piété populaire et la liturgie souligne que celle-ci « permet de vénérer leur mémoire et de solliciter leur intercession ».

L’Eglise précise que, en toute rigueur de termes, on ne prie pas Marie, ni les saints : la prière chrétienne s’adresse à Dieu, elle va vers le Père, par le Fils, dans l’Esprit-Saint.  Mais la liturgie fait place à la louange pour Marie, sainte la plus fêtée dans le calendrier de l’Eglise ; cette louange répond à l’invitation du Magnificat : « Toutes les générations me diront bienheureuse » (Lc 1, 48).

En outre, la vénération accordée à Marie conduit à lui adresser une prière d’intercession.  Prier ainsi, c’est confier à Marie ou aux saints notre prière, pour qu’ils la transmettent à Dieu : lui seul, notre Père, ou le Christ l’exaucera.

En implorant Marie, en lui confiant ceux que nous aimons, en lui demandant de prier pour nous, nous ne retirons rien à la seule médiation du Christ.  Mais nous nous souvenons que Marie, notre Mère et mère de l’Eglise, toujours prête à parler de nous à Jésus.

Femme « eucharistique » (Jean-Paul II), Marie est présente lorsque son Fils nous rassemble et, première auprès de lui, elle nous mène à la joie du ciel.

Emmanuelle Clavier

 

Au jour où nous fêtons sa naissance, nous pouvons faire nôtre cet hymne à Marie…

Je te salue Marie, Mère de Dieu,
trésor vénéré de tout l’univers,
lumière qui ne s’éteint pas,
toi de qui est né le soleil de la justice,
sceptre de la vérité, temple indestructible. (…)
Par toi les bergers ont rendu gloire à Dieu.
Par toi est béni, dans l’Evangile, celui qui vient au nom du Seigneur. (…)
Par toi sur toute la Terre se sont fondées des Eglises. (…)
Par toi les Apôtres ont pu annoncer le salut aux nations.
Comment chanter dignement ta louange,
ô Mère de Dieu, par qui la Terre entière tressaille d’allégresse ?

Saint Cyrille d’Alexandrie, Vème  siècle


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07 septembre 2012

JESUS ET LA POLITIQUE

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Par quelle aberration a-t-on pu parfois faire de Jésus de Nazareth, exécuté sous Ponce   Pilate, un personnage désincarné, échappant totalement à l’univers politique?

En fait, l’attitude de Jésus est paradoxale. Le Nazaréen est mort à la suite d’un procès politico-religieux. Les chefs d’lsraëI voulaient se débarrasser d’un agitateur qui, par sa conduite et ses propos subversifs sur la loi et le temple (que pourtant il ne condamnait pas) mettait en cause leur pouvoir. Et les Romains l’ont exécuté comme “roi des Juifs”.

Et pourtant, Jésus a refusé d’être roi et d’appuyer la lutte des Zélotes qui voulaient renverser la domination romaine. En disant qu’il fallait “rendre à César ce qui était à César, et à Dieu ce qui lui appartenait”, Jésus n’a pas voulu séparer la religion de la politique mais signifier que nul homme ne peut s’arroger la divinité, et que tout pouvoir est soumis à Dieu.  Acclamé par la foule le jour des Rameaux, interrogé par Pilate, Jésus accepte d’être reconnu comme roi, successeur de David, mais il fait bien comprendre que sa royauté n’est pas de ce monde. Et, en même temps, la conversion qu’il demande n’est pas seulement celle des personnes mais aussi celle de la société il s’agit d’instaurer le royaume des cieux sur la terre ou, comme dit le Pape, la “civilisation de l’amour”.

Le messie-roi, qui guérit, chasse le mal, se dit maître du sabbat et supérieur à la Loi, est un roi serviteur qui lave les pieds de ses disciples, un roi crucifié qui meurt comme un esclave. Sa résur­rection va lancer ses disciples non dans la restauration d’lsraël mais dans la conquête pacifique des nations pour y annoncer aux pauvres, visage de Dieu, la bonne nouvelle du Ressuscité et le règne de l’amour.

Philippe Warnier

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04 septembre 2012

Pardonner aux autres ...

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« Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois »

Le Christ souligne avec insistance la nécessité de pardonner aux autres : lorsque Pierre lui demande combien de fois il devrait pardonner à son prochain, il lui indique le chiffre symbolique de « soixante-dix fois sept fois », voulant lui montrer ainsi qu'il devrait savoir pardonner à tous et toujours. Il est évident qu'une exigence aussi généreuse de pardon n'annule pas les exigences objectives de la justice. La justice bien comprise constitue pour ainsi dire le but du pardon. Dans aucun passage du message évangélique, le pardon, ni même la miséricorde qui en est la source, ne signifient indulgence envers le mal, envers le scandale, envers le tort causé ou les offenses... La réparation du mal et du scandale, le dédommagement du tort causé, la satisfaction de l'offense sont conditions du pardon... La miséricorde toutefois a la force de conférer à la justice un contenu nouveau, qui s'exprime de la manière la plus simple et la plus complète dans le pardon. Le pardon en effet manifeste qu'en plus des processus caractéristiques de la justice, l'amour est nécessaire pour que l'homme s'affirme comme tel.  L'accomplissement des conditions de la justice est indispensable surtout pour que l'amour puisse révéler son propre visage... L'Église estime à juste titre que son devoir, que le but de sa mission, consistent à assurer l'authenticité du pardon.

Bienheureux Jean-Paul II
Encyclique « Dives in misericordia »

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02 septembre 2012

« Tu as les paroles de la vie éternelle »

 

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      Sois patient et persévère dans la pratique de la méditation. Au début, contente-toi de n'avancer qu'à tout petits pas. Plus tard, tu auras des jambes qui ne demanderont qu'à courir, ou mieux, des ailes pour voler. 

       Contente-toi d'obéir. Ce n'est jamais facile, mais c'est Dieu que nous avons choisi comme notre part. Accepte de n'être encore qu'une petite abeille dans le nid ; bien vite elle deviendra une de ces grandes ouvrières habiles à la fabrication du miel. Reste toujours humble devant Dieu et devant les hommes, dans l'amour. Alors le Seigneur te parlera en vérité et t'enrichira de ses dons.

      Il arrive que les abeilles traversent de grandes distances dans les prés avant de parvenir aux fleurs qu'elles ont choisies ; ensuite, fatiguées mais satisfaites et chargées de pollen, elles rentrent à la ruche pour y accomplir la transformation silencieuse, mais féconde, du nectar des fleurs en nectar de vie. Fais de même : après avoir écouté la Parole, médite-la attentivement, examine ses divers éléments, cherche sa signification profonde. Alors elle te deviendra claire et lumineuse ; elle aura le pouvoir de transformer tes inclinations naturelles en une pure élévation de l'esprit ; et ton cœur sera toujours plus étroitement uni au cœur du Christ.

Padre PIO


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