04 mars 2009

Il ne suffit pas de parler…

 


Ta Parole Seigneur, retentit en nos cœurs de chrétiens comme un appel. Nous nous savons chargés de mission. Une Eglise qui se fermerait sur elle-même serait un contre-témoignage.

 

On ne donne que ce que l’on a, on ne témoigne que de ce que l’on connaît. Avant d’être missionnaire, l’Eglise doit être contemplative.

 

Donner, c’est transmettre à quelqu’un. Tu nous envoies Seigneur, à des hommes dont tu connais les noms. Tu sais ce qu’ils sont en droit d’attendre de nous et ce que nous avons le devoir de leur donner. Donne-nous faim et soif de connaître et de bien connaître ceux à qui tu nous envoies. Donne-nous de comprendre l’attente de nos frères, de ne pas leur imposer un fardeau que nous ne pourrions porter nous-mêmes.

 

Donne-nous de travailler ensemble à ta mission. L’Eglise, pour être composée d’individus, est avant tout une famille. C’est ensemble, en famille, qu’il faut œuvrer à ton règne.

 

Témoigner, ce n’est pas seulement te dire aux hommes. Il faut cheminer avec eux. Ils ne te reconnaîtront à la fraction du pain que dans la mesure où, auparavant, nous aurons marché avec eux, fraternellement, loyalement, respectueusement.

 

Les hommes que nous avons à évangéliser ont une culture, ils sont marqués par le siècle où ils vivent. Il ne suffit pas de connaître les hommes. Il faut connaître les philosophies qui les imprègnent, les influences qu’ils subissent. Donne-nous, Seigneur, de savoir faire silence avant de donner. Fais de nous, Seigneur, des hommes de partage en esprit et en vérité.

 

Donne-nous de témoigner de ton amour pour tous les hommes en donnant priorité à ceux qui ont le plus besoin d’espérance et d’amour. Les pauvres, les malades, les vieillards et les agonisants en priorité.

 

Jean HARANG .

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03 mars 2009

Cherche-toi dans la solitude

 

Port en Bessin047

 

 


Cherche-toi dans la solitude,

tu trouveras la liberté
Scrute les profondeurs de tes pleurs,
méfie-toi de tes certitudes,
tu verras la sagesse.

Investis dans tes pauvretés,
Tu t'enrichiras plus que les rois.
Interroge tes questions,
tu apprendras qui tu es.

Agenouille-toi et prie
lorsque tu veux courir ;
Tu trouveras en toi
celui que tu veux fuir.

Ecoute les silences
plus que tes cris de joie ;
Apprends
et vis de tes morts ;

N'oublie pas ton frère
qui nourrit ton sourire de larmes,
Tu expérimenteras la puissance de l'Amour.

Observe la fragilité de l'Amour;
 tu rencontreras Dieu

Alors ta liberté prendra sens,
Ta sagesse deviendra partage,
Ta paix brillera comme feu pour le monde,
Ta joie sera foi, ta foi sera joie.

Alors ta foi ne pourra qu'être engagement
Parce qu'elle s'incarnera au plus profond de ton être.

David MOISAN

 

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02 mars 2009

la Terre prendra soin de nous...

Sans titre 1

 


Jamais l'équilibre de la nature n'a été autant menacé qu'aujourd'hui et ceci par l'homme appelé à «servir et à garder» la terre (Genèse 2,15). Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité cette responsabilité face à la terre s'impose de façon incontournable. Cette prière a été écrite par des Indiens américains pour la journée mondiale de la prière du 6 mars 1981.

 

 

Toi dont la voix s'entend
dans le souffle de la brise,
Toi dont l'haleine donne vie au monde,
nous avons besoin de ta force et de ta sagesse.
Fais que nous marchions dans ta beauté,
que jamais nos yeux ne se lassent de contempler
les ors et les pourpres du soleil couchant.
Aide-nous à lire les messages que tu as cachés
dans les feuilles et les rochers.
Rends-nous sages, afin que nous saisissions
ce que tu nous as enseigné.
Fais que nous soyons toujours prêts à venir à toi
les mains propres et le regard clair.
Ainsi, quand la vie s'éteindra
comme s'éteint le soleil couchant,
sans honte, nos esprits pourront venir à toi.
Grand Esprit, transforme nos cœurs,
afin que nous n'enlevions jamais
à la beauté de ta création
plus que nous lui donnons.
Apprends-nous à ne jamais détruire à la légère
pour satisfaire notre avidité
à ne jamais oublier de prêter nos mains
pour édifier la beauté de la terre;
à ne jamais prendre
ce dont nous n'avons pas besoin.
Rends-nous capables de comprendre
que détruire la musique de la terre,
c'est créer la confusion, ruiner son apparence,
et nous rendre aveugles à la beauté.
Polluer son doux parfum par notre insouciance,
c'est en faire une maison de puanteur.
Mais, si nous prenons soin d'elle,
la terre prendra soin de nous.

 

 

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01 mars 2009

Je te suivrai partout où tu iras

Sans titre 1


« Au soir, donne-nous la lumière. » Seigneur, nous sommes au soir. Je suis dans la soixante-seizième année de cette vie qui est un grand don du Père céleste. Les trois quarts de mes contemporains sont passés sur l'autre rive. Je dois donc, moi aussi, me tenir préparé pour le grand moment. La pensée de la mort ne me donne pas d'inquiétude... Ma santé est excellente et encore robuste, mais je ne dois pas m'y fier ; je veux me tenir prêt à répondre « présent » à tout appel, même inopiné. La vieillesse -- qui est aussi un grand don du Seigneur -- doit être pour moi un motif de silencieuse joie intérieure et d'abandon quotidien au Seigneur lui-même, vers qui je me tiens tourné comme un enfant vers les bras que lui ouvre son père.

      Mon humble et maintenant longue vie s'est déroulée comme un écheveau, sous le signe de la simplicité et de la pureté. Il ne me coûte rien de reconnaître et de répéter que je ne suis et ne vaux qu'un beau néant. Le Seigneur m'a fait naître de pauvres gens et a pensé à tout. Moi, je l'ai laissé faire... Il est bien vrai que « la volonté de Dieu est ma paix ». Et mon espérance est tout entière dans la miséricorde de Jésus...

      Je pense que le Seigneur Jésus me réserve, pour ma complète mortification et purification, pour m'admettre à sa joie éternelle, quelque grande peine ou affliction du corps et de l'esprit avant que je ne meure. Eh bien, j'accepte tout et de bon coeur, pourvu que tout serve à sa gloire et au bien de mon âme et de mes chers fils spirituels. Je crains la faiblesse de ma résistance, et je le prie de m'aider, parce que j'ai peu ou pas du tout confiance en moi-même, mais j'ai une confiance totale dans le Seigneur Jésus.

      Il y a deux portes au Paradis : l'innocence et la pénitence. Qui peut prétendre, pauvre homme fragile, trouver grande ouverte la première ? Mais la seconde aussi est tout à fait sûre. Jésus est passé par celle-là, avec sa croix sur les épaules, en expiation de nos péchés, et il nous invite à le suivre.

 

Jean XXIII

 

 

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28 février 2009

Dieu nous parle dans le silence


La Bible, une fois encore, nous montre un Dieu à la recherche de l'homme, un Dieu qui appelle l'homme. C'est Lui qui a l'initiative de cette relation. Dieu ne cesse d'appeler chacun à cette vie d'alliance. Nous nous émerveillons de la présence de Dieu qui nous devance « Seigneur, tu étais là, et je ne le savais pas » (Gn 28, 16). Dieu nous attend, Il nous appelle, Il nous invite à L'écouter et à L'accueillir.


Sa parole nous précède. A nous de désirer l'écouter. Salomon, sages parmi les sages, demandera à Yahvé « un cœur qui écoute » (1R 3, 5-9).L'écoute, c'est la condition de tout croyant.  Cette écoute est un silence habité, à l'opposé du mutisme. Un état paisible, disponible à la parole de l'autre.


Le silence est une manière d'exprimer le vide que nous désirons voir rempli par Dieu. Creuser en nous ce vide immense que le silence exprime et qui est attente de la venue de Dieu.


Le silence, le chrétien le goûte en effet à une double profondeur. D'abord le silence nous permet de nous retrouver nous-même. « Ce silence est l'expression du besoin que l'on a de se taire, de se taire sans plus, pour retrouver le calme et la paix. Dans ce silence, l'homme se concentre sur son cœur intime. Il sera ensuite plus capable de supporter les tracas de la vie. L'homme aspire au silence, comme il aspire au repos, au sommeil » ( Revue « Christus », n°176, octobre 1997). Au-delà, le silence permet une attention très simple au mystère de Dieu.


Dans la foi, nous pratiquons plusieurs niveaux d'écoute. Intellectuelle d'abord, par la méditation des Ecritures. Le Maître illumine la parole reçue, nous la fait goûter intérieurement. Elle peut pénétrer notre cœur « Il donne à la parole de prendre possession de notre cœur » (Christus).


La parole oriente nos cœurs vers l'amour de Dieu.

Elle est source d'unité retrouvée face à la multiplicité de nos désirs. « O Maître, mon désir est devant Toi » (Ps 37, 20).


Au niveau le plus profond de la personne, nous découvrons une parole agissante et vivante qui nous re-crée. « Nous devons apprendre à écouter avec tout notre être, à accepter de comprendre tout ce qui nous est dit, à vaincre toutes nos résistances et toutes nos peurs, à aimer tout ce qui nous est demandé. Se laisser porter par l'amour de Dieu et l'abandon à sa volonté, et permettre ainsi à l'œuvre de Dieu de se faire [en nous, par nous]. Là où nos propres forces ne suffisent pas. Accueillir la parole telle qu'elle est et la laisser agir sans lui opposer de résistance » ( Christus)


Nous entrons dans la prière de Jésus « Père, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ». Abandon de notre vouloir pour accueillir le dessein bienveillant de Dieu qui désire notre salut et le bonheur de tous.


Faire silence, se rendre disponible à la parole, suppose un apprentissage. La communication entre deux personnes demande du temps. Comme Samuel, le croyant prête l'oreille, attentif aux motions intérieures, aux aspirations profondes qui l'animent. Dieu nous parle ainsi par la médiation de notre humanité.


Pour appréhender ce qui se joue, un travail de discernement est nécessaire : de ce qui monte de notre cœur et de notre esprit, pouvoir repérer les élans qui viennent de Dieu.  Notre conscience individuelle a ses limites et nos motions profondes demandent à être « vérifiées » par l'Eglise. L'accompagnement spirituel est une balise essentielle pour suivre le Christ. C'est son maître Elie qui comprend « que Yahvé ... appelait l'enfant Samuel » et lui indique le chemin de sa rencontre personnelle avec Dieu.


L'écoute de la présence et de la voix de Dieu dans notre quotidien nous conduit à choisir notre vie avec Lui, à discerner la route qu'Il nous montre.


 

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