07 juin 2011

La cithare du bonheur

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C'était un homme droit et sincère qui cherchait le chemin du bonheur, qui cherchait le chemin de la vérité. Il alla un jour trouver un vénérable maître soufi dont on lui avait assuré qu'il pourrait les lui indiquer. Celui-ci l'accueillit aimablement devant sa tente et, après lui avoir servi le thé à la menthe, lui révéla l'itinéraire tant attendu : « C'est loin d'ici, certes, mais tu ne peux te tromper : au cœur du village que je t'ai décrit, tu trouveras trois échoppes. Là te sera révélé le secret du bonheur et de la vérité. »

La route fut longue. Le chercheur d'absolu passa maints cols et rivières. Jusqu'à ce qu'il arrive en vue du village dont son cœur lui dit très fort : « C'est là le lieu ! Oui, c'est là ! » Hélas ! Dans chacune des trois  boutiques il ne trouva comme marchandises que rouleaux de fils de fer dans l'une, morceaux de bois dans l'autre et pièces éparses de métal dans le troisième. Las et découragé, il sortit du village pour trouver quelque repos dans une clairière voisine.

La nuit venait de tomber. La lune remplissait la clairière d'une douce lumière. Lorsque tout à coup se fit   entendre une mélodie sublime. De quel instrument provenait-elle donc ? Il se dressa tout net et avança en direction du musicien. Lorsque, stupéfaction, il découvrit que l'instrument céleste était une cithare faite de morceaux de bois, des pièces de métal et des fils d'acier qu'il venait de voir en vente dans les trois échoppes du village.

A cet instant, il connut l'éveil. Et il comprit que le bonheur est fait de la synthèse de tout ce qui nous est déjà donné, mais que notre tâche d'hommes intérieurs est d'assembler tous ces éléments dans l'harmonie.

 

Conte Soufi

 

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06 juin 2011

Toi qui m’aimes comme je suis

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Seigneur, réconcilie-moi avec moi-même.

Comment pourrai-je rencontrer et aimer les autres
si je ne me rencontre et ne m’aime plus ?
Seigneur, toi qui m’aimes tel que je suis et non tel que je me rêve,
aide-moi à accepter ma condition d’homme limité mais appelé à se dépasser.

Apprends-moi à vivre avec
mes ombres et mes lumières,
mes douceurs et mes colères,
mes rires et mes larmes,
mon passé et mon présent.

Donne-moi de m’accueillir comme tu m’accueilles,
de m’aimer comme tu m’aimes.

Délivre-moi de la perfection que je veux me donner,
ouvre-moi à la sainteté que tu veux m’accorder.

Epargne-moi les remords de Judas,
rentrant en lui-même pour n’en plus sortir,
épouvanté et désespéré devant son péché.
Accorde-moi le repentir de Pierre
rencontrant le silence de ton regard plein de tendresse et de pitié.
Et si je dois pleurer, que ce ne soit pas sur moi-même mais sur ton amour offensé.

Seigneur, tu connais le désespoir qui ronge mon cœur.
Le dégoût de moi-même,
je le projette sans cesse sur les autres !

Que ta tendresse me fasse exister à mes propres yeux !
Je voudrais tellement déverrouiller la porte de ma prison
dont je serre moi-même la clef !

Donne-moi le courage de sortir de moi-même.
Dis-moi que tout est possible à celui qui croit.
Dis-moi que je peux encore guérir,
dans la lumière de ton regard et de ta parole.

 

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... et prenez le temps de méditer ces quelques citations salésiennes

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05 juin 2011

Augmente notre foi

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À force de le fréquenter, les disciples et les apôtres ont perçu l'unité de la personne de Jésus toute centrée sur sa relation avec le Père. Il n'est pas surprenant qu'ils aient cherché lui ressembler et lui demander de leur apprendre à prier et d'augmenter leur foi, autrement dit de les faire grandir à sa hauteur.  Leurs demandes sont aussi les nôtres. Qui n'a pas formulé un jour ou l'autre cette demande: Seigneur, augmente en nous la foi. Car nous le savons bien, notre foi nous paraît parfois petite par rapport à nos aspirations.

Une telle demande en sous-entend d'autres: aide-nous à mieux te connaître; garde-nous fidèles dans notre relation avec Dieu; fortifie-nous dans les moments difficiles; éclaire-nous lorsque nous doutons; assiste-nous afin que nous puissions mieux comprendre ce que tu attends de nous. Toutes ces demandes sont légitimes, car la foi se trouve là où nous ne trouvons pas d'explications rationnelles à nos questions ou de solutions satisfaisantes aux problèmes auxquels nous sommes confrontés. Nous n'avons pas à déprécier notre foi lorsqu'elle nous apparaît fragile, car elle exprime notre désir de nous frayer un chemin à travers les limites de notre condition humaine. Que nous demandions au Seigneur de l'augmenter, c'est tout naturel.

Mais la foi n'est pas un objet que l'on possède en plus ou moins grande quantité, que l'on peut comparer à celle des autres, trouvant la leur plus grande que la nôtre comme l'herbe qui est plus verte dans le jardin du voisin. La foi se situe d'abord et avant tout dans l'ordre d'une relation vivante et personnelle avec Dieu. Grâce à elle, nous pressentons l'infini sans que pour autant celui-ci se laisse circonscrire. Par la foi, nous sommes de la ligne de tous les croyants pour qui l'infini n'est pas quelque chose de vaporeux, mais Quelqu'un, un être personnel certes différent de nous mais qui nous appelle à entrer en relation avec lui. Car Dieu se communique aux êtres humains pour être pleinement lui-même. Il n'est pas étonnant, si nous vivons une telle relation avec Dieu, que nous fassions nôtre la demande des apôtres : Seigneur, augmente en nous la foi, fais-nous grandir dans cette communion toujours plus intime avec toi-même.

La réponse de Jésus demeure toujours aussi déroutante: même si votre foi est aussi petite comme une graine de semence, elle est douée d'une puissance que vous soupçonnez à peine, elle est aussi féconde et puissante que la vie enfermée dans cette semence. Il ne faut pas dédaigner la foi que nous avons, car elle porte en elle l'amour infini de Dieu pour chacun et chacune de nous, un amour qui ne demande qu'une réponse généreuse de notre part, comme l'humus offre à la semence la nourriture dont elle a besoin pour porter du fruit.

La foi ne nous fera pas déplacer les arbres et les montagnes selon notre fantaisie; elle ne fera pas disparaître les difficultés de la vie comme par enchantement. La puissance de la foi ne vient pas de la personne qui croit, mais de Dieu en qui l'on croit. Croire en Dieu, c'est nous laisser envahir et déranger par son amour; c'est recevoir avec humilité son projet de salut, c'est accepter librement que notre vie soit transformée de l'intérieur. La puissance de la foi se manifestera alors par la fécondité et la croissance des fruits de l'Esprit dans notre vie:  « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi » (Galates 5, 22 ). Petite, notre foi! peut-être, mais elle n'est pas stérile pour autant, car elle renferme la puissance de l'amour de Dieu qui n'attend que notre réponse et notre disponibilité.

Yves Guillemette                                                                                                          
source www.interbible.org

 

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04 juin 2011

Savais-tu, Marie ?

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Savais-tu, Marie,
Savais-tu lorsque tu as dit ''oui''
Savais-tu que cela finirait ainsi ?
Savais-tu que ce oui devant l'inconnu
Savais-tu que tu aurais à le redire souvent ?
Savais-tu qu'un glaive de douleur transpercerait ton coeur ?

Il t'a fallu dire oui lorsqu'il a quitté la maison en te laissant seule.
Il t'a fallu supporter tout le mal qu'on disait de Lui.
Tu as sans doute assisté à toutes ces querelles avec les pharisiens
Et tu l'as vu monter à Jérusalem où Il devait mourir.

Savais-tu, Marie,
Savais-tu qu'un jour ces paroles déchireraient ton coeur :
'' Il mérite la mort !''
Et tu l'as suivi pas à pas.
Il avait une poutre sur le dos,
Il grimpait le mont Calvaire.
Tu l'as vu fixé au gibet de la Croix,
Entre deux malfaiteurs.
Et la foule ricanait.
Et les soldats l'insultaient.
Toi, tu ne Le quittais pas des yeux.
Tu as senti son dernier souffle,
Tu as reçu son dernier soupir.

Savais-tu, Marie,
Savais-tu que l'Enfant que tu portais sur tes genoux,
Savais-tu que cet Enfant que tu allaitais,
Savais-tu qu'un jour Il reposerait mort sur tes genoux ?

Pouvais-tu savoir qu'une énorme pierre roulerait
Entre toi et Lui
Et qu'elle se refermerait sur la mort ?
Et il t'a fallu encore dire oui.

Chante, Marie, chante !
Chante à mon coeur la joie qui t'envahit.
Il est Vivant, ton Fils pour toujours !
Chante, Marie, chante la joie de ton oui
Qui, chaque jour désormais retentit.
Chante, Marie, chante l'Amour que Dieu a mis dans ton coeur
Et dis-moi ton secret.

Apprends-moi à dire oui
Dans la nuit et le doute.
Rappelle-moi que,
plus forte que la souffrance et la mort,
La vie jaillira.

Redis-moi que de oui en oui
Dieu toujours plus loin m'appelle
Et qu'il me fait marcher sur le chemin de l'Amour
Où souvent la souffrance à la joie est mêlée.

Charles Delhez

 

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03 juin 2011

Demande de pardon...

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Heureux les artisans de paix car ils seront appelés fils de Dieu.

Seigneur, en nous donnant une paix que le monde ne pouvait donner, tu t'es révélé Fils de Dieu.
En devenant artisans de cette paix nous deviendrons   à notre tour des Fils de Dieu.

Bénis sois- tu Seigneur.

Ai-je construit la paix autour de moi, dans le monde d'aujourd'hui ?
N'ai-je pas provoqué la désunion, l'incompréhension ?
N'ai-je pas suscité de l'amertume, de la méchanceté, de la haine ?
N'ai-je pas recherché une paix facile et trompeuse en me réfugiant dans la tranquillité,
en évitant paresseusement les affrontements ?

Heureux les affamés et assoiffés de justice, car ils seront rassasiés.

Seigneur, tu veux nous associer à l'établissement de ton royaume,
en nous confiant le règne de la justice entre les hommes.

Seigneur, tu nous rassasieras en nous comblant de la justice de ton royaume,
quand le monde entier sera réconcilié en Toi.

Bénis sois-tu Seigneur.

 

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