12 décembre 2012

Ta Parole dans nos silences


Ta parole dans nos silences
Il est bon d’écouter sans défaillance,
Seigneur, ta Parole, mais
L’abîme du silence comme un flot m’environne.
Creuse encore ce grand vide
Où montera parfois, frêle et timide,
Le murmure inlassable de ta voix.

Il est bon de guetter sans lassitude,
Seigneur, ton passage, mais
L’attente est solitude et combat sans relâche.
Se peut-il que ta grâce me donne
Un délai pour que je passe
Tous les jours à renaître dans la paix?

Il est bon de chercher avec patience,
Seigneur, ton visage, mais si grande
Est la distance jusqu’à l’autre rivage.
Se peut-il que tu fasses
De cette immensité l’unique espace
Où s’élance vers toi ma liberté?

Pierre Yves de Taizé

Voir la vidéo du jour

Publié dans Avent, Prière | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

11 décembre 2012

Je te demande pardon


Seigneur tel que je suis, je viens à toi.
Bien sûr avec mes limites, mes erreurs, mes défauts.
Mais Seigneur, aujourd'hui, je désire revenir à toi.
Je veux d'abord te demander pardon.
Pardon pour toutes les fois où je t'ai rejeté.
Pardon pour toutes les fois où je t'ai oublié.
Pardon pour toutes les fois où je t'ai tourné le dos.
Mais aujourd'hui Seigneur,
je veux prendre la décision de changer ma vie.
Je suis fatigué de ne plus être heureux.
Je suis fatigué de me chercher dans tous les sens.
Je suis fatigué de te chercher partout
alors que tu es à l'intérieur de moi.
Seigneur sois assez bon pour me reprendre avec toi.
J'ai tellement besoin de toi et de me sentir aimé et accepté.
Seigneur merci de me donner une vie nouvelle,
une vie en abondance.
Amen.

Alain Guillemette

Voir la vidéo du jour


et la présentation diaporama de notre prière de la semaine : Aimer autant que possible...

Publié dans Prière | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

10 décembre 2012

A la lumière d'une bougie

Pendant l’Avent, nous aimons nous asseoir devant une bougie allumée pour trouver, dans sa lumière, la paix.

Depuis toujours, les bougies, les chandelles ont exercé sur les hommes une force d’attraction bien particulière. Leur lumière est pleine de douceur. Au contraire du néon et de sa dure lumière, elle n’éclaire qu’une partie de l’espace autour de nous, laissant tout le reste dans l’ombre. Son éclat est d’une agréable chaleur. Ce n’est pas la source d’un éclairage fonctionnel qui doit porter également sur toutes choses. La lumière qu’elle dispense possède plutôt, en elle-même, les qualités du mystère, de la chaleur, de la tendresse.

À la lueur de la bougie, on peut se regarder soi-même ; nous voyons alors d’un œil plus doux notre réalité souvent si dure. Cette douceur nous donne le courage de nous percevoir tels que nous sommes, et de nous présenter ainsi à Dieu. Nous pouvons alors nous accepter nous-mêmes.

La lumière de la bougie n’éclaire pas seulement, elle réchauffe aussi. Avec sa chaleur, elle apporte dans notre espace, en outre, de l’amour. Elle comble notre cœur d’un amour plus profond et plus mystérieux que celui des êtres auxquels nous nous sentons liés : un amour issu d’une source divine intarissable, qui n’est pas fragile comme celui qui s’échange entre nous, humains.

Si nous laissons cette lumière pénétrer dans notre cœur, nous pouvons nous sentir pleinement aimés, d’un amour qui rend tout en nous digne de l’être. C’est en fin de compte l’amour de Dieu qui vient à nous dans cette lumière. Elle naît de la cire qui brûle : image d’un amour qui se consume. Cela dure tant qu’il reste assez de cire, sans aucune économie.

Pourtant, il faut parfois raccourcir la mèche, faute de quoi la flamme monte trop haut et répand sa suie dans la pièce. Il y a de même une forme trop intense de l’amour, dans laquelle nous nous dépensons à l’excès. Un tel amour ne fait pas de bien, ni à nous-mêmes ni aux autres, qui sont sensibles à ce qu’il comporte de suie : les intentions annexes, l’excès de volonté, l’artifice, toutes choses qui font que cet amour n’apporte pas aux autres de la lumière, mais plutôt de l’obscurité.

La bougie se compose de deux éléments. Il y a d’abord la flamme, symbole de la spiritualité qui s’élève vers le ciel. Des Pères du désert, la légende raconte que la prière changeait leurs doigts en flammes de feu. La bougie qui brûle est donc une image de notre prière. Les pèlerins aiment allumer, parvenus au but de leur voyage, un cierge qu’ils placent sur l’autel ou devant une statue dela Vierge, persuadés que leur prière se prolonge aussi longtemps qu’il brûle. Ils espèrent qu’ainsi cette prière apportera la lumière dans leur vie et dans le cœur des êtres pour lesquels ils ont allumé le cierge.

Le second élément de la bougie, c’est la cire qui se consume. Pour l’Église des premiers temps, la bougie, le cierge était de ce fait un symbole du Christ, à la fois Dieu et homme. La cire est l’image de sa nature humaine qu’il a sacrifiée par amour pour nous, et la flamme, celle de sa divinité. Ainsi, les bougies que nous allumons pendant l’Avent et à Noël nous rappellent le mystère de l’Incarnation de Dieu en Jésus-Christ.

Dans cette bougie, c’est le Christ lui-même qui est parmi nous, et c’est lui qui, de sa lumière, illumine notre maison et notre cœur, et les réchauffe de son amour. C’est à travers sa nature humaine, précisément, que rayonne la nature divine de Jésus. La bougie nous montre donc aussi le mystère de notre propre incarnation. À travers notre corps même, Dieu souhaite faire rayonner sa lumière en ce monde. Depuis la naissance de Jésus, elle brille sur chaque visage humain.

Je te souhaite, à toi qui me lis, d’apporter à de nombreux êtres, pendant l’Avent, une lumière qui éclaire avec douceur tout ce qu’ils aimeraient mieux ne pas voir en eux-mêmes. Alors, tu deviendras pour eux, comme la bougie, une source de vie et d’amour.

Anselm Grün

Voir la vidéo du jour

Un pas en Avent chaque jour : 
(cliquez sur une bougie...)

1er décembre -
2 décembre - 3 décembre - 4 décembre - 5 décembre - 6 décembre - 7 décembre - 8 décembre
9 décembre - 10 décembre - 11 décembre - 12 décembre - 13 décembre - 14 décembre - 15 décembre
16 décembre - 17 décembre - 18 décembre - 19 décembre - 20 décembre - 21 décembre - 22 décembre
23 décembre - 24 décembre
25 décembre - Noël des jours suivants

Publié dans Avent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

09 décembre 2012

Dieu est furtif !

 

C'est bien dans les manières de Dieu: ne rien faire comme prévu, venir alors qu'on ne l'attend pas, surgir là où il n'a rien à faire, emprunter des habits qu'on ne lui connaît pas, s'approcher de celui qui tend la main, se glisser dans les pages de l'agenda si serrées qu'il n'y a pas de place pour personne, se faire entendre dans le coup de téléphone énervant, sourire dans les yeux remplis de tendresse, demander de l'aide avec humilité…

À croire que Dieu aime à surprendre ! Mais il est vrai que l'amour est la faculté quotidienne de surprendre: quand il n'y a plus de surprise, l'amour est en grand danger.

Dieu aime à surprendre: c'est sa façon de raviver notre foi et d'éveiller notre attente.

L'Avent est le temps des surprises de Dieu !

Christiane SINGER


Voir la vidéo du jour

Loin des vitrines illuminées qui nous vendent Noël, au coeur des violences banales et quotidiennes, l'Espérance est en attente... à Goma : là-bas, c'est aussi l'Avent ! 

Publié dans Avent | Commentaires (1) |  Facebook | |  Imprimer | |

08 décembre 2012

Prendre le chemin de Marie

Apprendre à accueillir:
Accueillir celui qui s'approche
et qui m'invite à faire un pas de plus sur le chemin de Dieu.
Accueillir sa parole même si souvent elle me dépasse, elle me trouble.
Même si elle me donne envie de faire demi-tour.

Accepter de me laisser conduire sur le chemin,
même si je ne comprends pas tout.

Redire avec Marie:
"Je suis la servante du Seigneur!
Que tout se passe en moi comme il le désire."

 

 

Je t'ai suivie

Je t'ai suivie à la fontaine
où chaque jour tu puises l'eau.
Tu as fait remonter le seau.
Ton image m'est apparue,
aussi limpide que l'ondée.

Je t'ai suivie aux oliveraies
où tes mains ont recueilli les fruits,
collier de perles vert-tendre
sur ta simple rose de paysanne

Je t'ai suivie à la maison
où tu as pétri un beau pain tressé.
A la lumière du feu de bois
tes yeux brillaient,
tes yeux priaient.

Et quand Il est entré,
son jeune visage rayonnait.
Sur toi, le soleil s'est levé.
Quand il s'est jeté dans tes bras en riant,
Marie, tu as souri et la terre a chanté...

Mon coeur soudain s'est senti meilleur,
j'ai eu envie de lui dire oui à mon tour.
J'ai vu que j'étais ton enfant,
et l'espérance a fait craquer les ombres de la nuit.

Marie, dans le trésor de l'humble vie cachée
tu es grâce, douceur, sourire de notre Dieu.

Danielle Florigny

Voir la vidéo du jour

 

Publié dans Prière | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |