17 décembre 2012

Mère de l’enfant qui vient. Mères d’humanité. Mère de Dieu.

Pour le temps de l’Avent et de Noël, temps d’attente de l’infini, temps de rencontre d’un tout-petit, voici quelques extraits poétiques de Christian Bobin tiré de son livre « Le Très-Bas » (Gallimard, 1992). L’auteur y parle de la mère de François d’Assise, celui qui « ressembla le plus au Christ ». Mais il pourrait aussi bien parler de n’importe quelle maman d’aujourd’hui.

Il pourrait bien parler de vous… Mère de l’enfant qui vient. Mères d’humanité. Mère de Dieu.


Elle est belle. Non, elle est plus que belle. Elle est la vie même dans son plus tendre éclat d’aurore. Vous ne la connaissez pas. Vous n’avez jamais vu un seul de ses portraits mais l’évidence est là, l’évidence de sa beauté, la lumière sur ses épaules quand elle se penche sur le berceau, quand elle va écouter le souffle du petit François d’Assise qui ne s’appelle pas encore François, qui n’est qu’un peu de chair rose et fripée, qu’un petit d’homme plus démuni qu’un chaton ou qu’un arbrisseau. Elle est belle en raison de cet amour dont elle se dépouille pour en revêtir la nudité de l’enfant. Elle est belle en mesure de cette fatigue qu’elle enjambe à chaque fois pour aller dans la chambre de l’enfant. Toutes les mères ont cette beauté. Toutes ont cette justesse, cette vérité, cette sainteté. Toutes les mères ont cette grâce à rendre jaloux Dieu même – le solitaire dessous son arbre d’éternité. Oui, vous ne pouvez l’imaginer autrement que revêtue de cette robe de son amour. La beauté des mères dépasse infiniment la gloire de la nature. Une beauté inimaginable, la seule que vous puissiez imaginer pour cette femme attentive aux remuements de l’enfant. La beauté, le Christ n’en parle jamais. Il ne fréquente qu’elle, dans son vrai nom : l’amour. La beauté vient de l’amour comme le jour vient du soleil, comme le soleil vient de Dieu, comme Dieu vient d’une femme épuisée par ses couches.

Une mère ne représente rien en face de son enfant Elle n’est pas en face de lui mais autour, dedans, dehors, partout. Elle tient l’enfant levé au bout des bras et elle le présente à la vie éternelle. Les mères ont Dieu en charge. C’est leur passion, leur unique occupation, leur perte et leur sacre à la fois. (…) Être mère c’est un mystère absolu, un mystère qui ne compose avec rien, un absolu relatif à rien, une tâche impossible à remplir et pourtant remplie, même par les mauvaises mères. Même les mauvaises mères sont dans cette proximité de l’absolu, dans cette familiarité de Dieu que les pères ne connaîtront jamais, égarés qu’ils sont dans le désir de bien remplir leur place, de bien tenir leur rang. Les mères n’ont pas de rang, pas de place. Elles naissent en même temps que leurs enfants. Elles n’ont pas, comme les pères, une avance sur l’enfant – l’avance d’une expérience (…). Les mères grandissent dans la vie en même temps que leur enfant, et comme l’enfant est dès sa naissance l’égal de Dieu, les mères sont d’emblée au saint des saints, comblées de tout, ignorantes de tout ce qui les comble. (…)

Premier savoir du nouveau-né, unique possession du prince à son berceau : le don des plaintes, la réclamation vers l’amour éloigné, les hurlements à la vie trop lointaine – et c’est la mère qui se lève et répond, et c’est Dieu qui s’éveille et arrive, à chaque fois répondant, à chaque fois attentif par-delà sa fatigue. Fatigue des premiers jours du monde, fatigue des premières années d’enfance. De là vient tout. Hors de là, rien. Il n’y a pas de plus grande sainteté que celle des mères épuisées par les couches à laver, la bouillie à réchauffer, le bain à donner. Les hommes tiennent le monde. Les mères tiennent l’éternel qui tient le monde et les hommes.


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16 décembre 2012

HYMNE POUR LE TEMPS DE L’AVENT

 

Vienne la rosée sur la terre,
Naisse l’espérance dans nos cœurs
Brille dans la nuit la lumière :
Bientôt va germer le Sauveur.
Au désert, un cri s’élève :
Préparez les voies du Seigneur.
Berger d’Israël, tends l’oreille,
Descends vite à notre secours;
Et nos yeux verront tes merveilles,
Nos voix chanteront ton amour.
Fille de Sion, tressaille,
Le Seigneur déjà vient vers toi.
Réveille, ô Seigneur, ta vaillance,
Établis ton règne de paix;
Que les peuples voient ta puissance,
Acclament ton Nom à jamais.
L’univers attend ta gloire et nous préparons ton retour

Olivier de la Brosse

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De belles étapes sur notre chemin d'Avent : S'arrêter, vivre une attente

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15 décembre 2012

Je marche avec Jésus

S’il est vrai Seigneur que tu es avec nous
et que tu visites ton peuple
comme l’a chanté Zacharie
à la naissance providentielle de son fils Jean Le Baptiste :

... Viens m’aider à avancer,
... Viens me prendre par la main,
... Viens guider mes pas au chemin de la paix !

Alors délivré de toute crainte,
par la tendresse de ton Amour,
je marcherai d’un cœur joyeux,
en ta Présence, tout au long de mes jours.

(Prière inspirée par le Cantique de Zacharie)

Patrick Cannard

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Et à regarder avec les enfants... Un conte de Noël animé image par image avec des playmobils.

En "avent" les histoires... Le secret du garcon aux cheveux roux

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14 décembre 2012

Nous te confions nos jeunes...


Seigneur,

Nous te confions nos jeunes. Ecris leurs noms sur tes paumes

Nous savons qu’ils seront dans de bonnes mains.

Fais souffler pour eux un vent de liberté mais qu’ils ne foncent pas tête baissée vers tout ce qui brille et séduit autour d’eux

Seigneur, nous ne voulons pas les retenir, mais nous ne voulons pas les perdre non plus.

Qu’ils suivent leur propre chemin sans s’égarer, qu’ils aillent toujours en direction de la vie. Dégage leur route, pour qu’ils puissent avancer à grands pas. Enlève les obstacles insurmontables ou inutiles. Qu’ils n’oublient pas les repères que nous leur avons donnés, ni le style de vie simple que nous leur avons appris.

Nous ne te demandons pas de leur éviter toute difficulté ni même toute peine et toute souffrance, car on grandit aussi à travers les chagrins et les échecs.

Mais nous te prions de leur éviter les voies sans issue. Console-les quand il faut, encourage-les, donne-leur une passion, de l’énergie. Reste auprès d’eux quand l’obscurité envahit leur vie et qu’ils ne savent plus le chemin qui conduit à la liberté. Tends-leur la main et ouvre leurs yeux sur la terre promise, ici et là-haut.  Qu’ils prennent soin de leur corps et qu’ils n’oublient pas de faire du bien à leur âme.

Seigneur, ils sont entre tes mains. Bénis-les.

J.F. Meurs.

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13 décembre 2012

« Toujours prier »


Ce n'est que par l'oraison et la lecture spirituelle que l'on peut cultiver le don de la prière. L'oraison mentale grandit en même temps que la simplicité, c'est-à-dire dans l'oubli de soi, le dépassement du corps et des sens, et le renouvellement des aspirations qui nourrissent notre prière. Il s'agit, ainsi que le dit saint Jean Vianney, de « fermer nos yeux, fermer notre bouche et ouvrir notre cœur ». Dans la prière vocale, nous parlons à Dieu ; dans l'oraison, il nous parle. C'est à ce moment-là qu'il se déverse en nous.

Nos prières devraient être faites de mots brûlants, jaillissant de la fournaise de nos cœurs remplis d'amour. Dans tes prières, adresse-toi à Dieu avec grande vénération et grande confiance. Ne traîne pas, ne te précipite pas ; ne crie pas, ne t'abandonne pas au mutisme ; mais avec dévotion, avec une grande douceur, en toute simplicité, sans aucune affectation, offre ta louange à Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme.

Une fois enfin, laisse l'amour de Dieu prendre entièrement et absolument possession de ton cœur, et laisse cet amour devenir dans ton cœur sa seconde nature ; ne permets pas à ton cœur que rien de contraire à cela ne pénètre en lui ; laisse-le s'appliquer continuellement à la croissance de cet amour en cherchant à plaire à Dieu en toute chose, en ne lui refusant rien ; laisse-le accepter tout ce qui lui arrive comme venant de la main de Dieu ; fais qu'il soit fermement déterminé à ne jamais commettre volontairement ou consciemment aucune faute –- ou, s'il y échoue, laisse-le s'humilier et apprendre à se relever dans l'instant. Alors, un tel cœur priera continuellement.

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997)

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