14 novembre 2012

Une communauté chrétienne ...


Une communauté chrétienne vit de l'intercession de ses membres, sinon elle meurt

Quand je prie pour un frère, je ne peux plus en dépit de toutes les misères qu'il peut me faire, le condamner ou le haïr. Si odieux et si insupportable que me soit son visage, il prend au cours de l'intercession l'aspect de frère pour lequel le Christ est mort, l'aspect du pécheur gracié. Quelle découverte apaisante pour le chrétien que l'intercession : il n'existe plus d'antipathie, de tension ou de désaccord personnel dont, pour autant qu'il dépend de nous, nous ne puissions triompher. L'intercession est bain de purification où, chaque jour, le fidèle et la communauté doivent se plonger. Elle peut signifier parfois une lutte très dure avec tel d'entre nos frères, mais une promesse de victoire repose sur elle.

Comment est-ce possible ? C'est que l'intercession n'est rien d'autre que l'acte par lequel nous présentons à Dieu notre frère en cherchant à le voir sous la croix du Christ, comme un homme pauvre et pécheur qui a besoin de sa grâce. Dans cette perspective, tout ce qui me le rend odieux disparaît, je le vois dans toute son indigence, dans toute sa détresse, et sa misère et son péché me pèsent comme s'ils étaient miens, de sorte que je ne puis plus rien faire d'autre que prier : Seigneur agis toi-même sur lui, selon Ta sévérité et Ta bonté. Intercéder signifie mettre notre frère au bénéfice du même droit que nous avons reçu nous-mêmes ; le droit de nous présenter devant le Christ pour avoir part à sa miséricorde.

Par là nous voyons que notre intercession est un service que nous devons chaque jour à Dieu et à nos frères. Refuser à notre prochain notre intercession c'est lui refuser le service chrétien par excellence. Nous voyons aussi que l'intercession est, non pas une chose générale, vague, mais un acte absolument concret. Il s'agit de prier pour telles personnes, telles difficultés et plus l'intercession est précise, et plus aussi elle est féconde.

Au terme de cette journée
Seigneur Dieu, je te rends grâces
d'avoir mené à terme cette journée;
je te rends grâces d'apaiser
mon corps et mon âme.
Ta main était sur moi, elle m'a gardée.

Pardonne mon manque de foi
et tout le mal de cette journée.
Aide-moi à pardonner
à ceux qui m'ont fait du tort.

Fais-moi dormir paisiblement sous ta garde
et préserve-moi des tentations de la nuit.
Je te confie les miens, je te confie cette maison,
je te confie mon corps et mon âme.

Que ton nom soit loué.
O Dieu
J'ai confiance en ta grâce
et remets entièrement ma vie entre tes mains.

Fais de moi ce que bon te semblera
comme étant le meilleur qui puisse m'arriver.
Que je vive ou que je meure
je suis avec Toi
et Toi ô mon Dieu,
Tu es avec moi .

J'attends Ton salut et ton Royaume
Amen.

Dietrich BONHOEFFER, pasteur
Théologien de l'Église luthérienne allemande,
il lutta ouvertement et jusqu'à sa mort contre le nazisme. (1906 - 1945).


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Don Bosco parmi nous : 1ère étape à NICE

13 novembre 2012

L’évangile est pour nous dans l’invention


L’Évangile est pour nous dans l’invention. Il est dans l’interprétation actuelle de l’actuel. Soutenue sans doute par le Souffle. Mais avançant hardiment dans le vide du pas-encore-dit.

Les croyants sont devenus essentiellement craintifs. Pas en tout, bien sûr ; il y a parmi eux de grands courages. Mais ils sont craintifs à la pointe de leur foi, là où elle devrait entamer le mur qui clôt ce monde en sa tristesse.

Il leur faut un peu se déplacer ! Dans le Nouveau Testament, on voit la jeune foi chrétienne, d’abord toute en attente de l’eschatologie imminente, passer à cette verticalité de la « vie éternelle » présente dès maintenant en notre vie mortelle.

Sans rien oublier, sans rien exclure. La foi n’a pas besoin de détruire pour s’avancer ; elle n’est pas dialectique. Elle est comme l’arbre, qui garde toutes ses années, mais croît.

Et la vérité de l’arbre, dit l’Évangile, est dans son fruit. Et quel fruit, sinon cet amour, premier, savoureux, constant, inentamable, où l’être humain trouve assurance, jusque contre cette part de lui-même qui veut sa destruction ?

Cet amour, que la foi dit « de Dieu », passe par l’homme à l’homme. C’’est lui la substance de la Tradition où la transmission, comme la vie du corps passe par les parents.

Elle passe, en effet. Elle vient de bien plus haut qu’eux. Que leur malheur meure avec eux ! Je garderai la vie qu’ils m’ont donnée et qui ne leur appartient pas.

De même de ce très grand amour. Quelque chose m’en vient par les présences, les paroles, les gestes, les textes, ceux et celles-là qui me les donnent. Noms propres, y compris ceux de l’Écriture, y compris le premier. Mais ce qui s’éveille en moi, en nous, ne leur appartient pas. Cela vient de plus haut et surgit, neuf, en chaque nouvelle naissance d’homme.

Mais ce n’est rien d’autre, absolument rien d’autre que cet amour insaisissable et plus que fondateur dont je suis. Tout ce qui s’ajoute soustrait.

Maurice BELLET
Sur l’autre rive, Desclée De Brouwer, 1994, pp. 43-44.

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12 novembre 2012

La signature d’un Prophète.


Un homme aux yeux légers, si grands qu’ils écrivent des mots d’amour dans le ciel et que le ciel en fait cadeau aux enfants. Un regard qui a toujours su s’envoler comme un oiseau parce qu’il ne s’est jamais encombré de l’inutile et qu’il n’a jamais craint la lumière.

Sous un ciel de fumée parmi les ponts, les cheminées dans les nuits des banlieues cet homme se lève parce qu’il est l’heure, parce que c’est aujourd’hui le jour coupé en deux, la vie cassée comme un jouet…

Tout le monde se tait, mais lui, l’homme il voit les jeunes et il se lève avec sa liberté, son sourire et son pain, son cœur à volonté.

Il se lève seul et il dit : Non !  Cet homme est un rebelle.
Il dit Non ! ...à la fatalité, au destin, au  mal de vivre.
Il dit Non ! ...aux portes fermées, aux mots qui se taisent, au monde des adultes transformés en statues.
Il dit Non ! ...à l’ennui, au sans issue, à la vie déserte.

Il conçoit l’inconcevable, il remédie l’irrémédiable, il pardonne l’impardonnable, il défend l’indéfendable, il exprime l’inexprimable, il approche l’inapprochable, il s’en sort pour que les autres s’en sortent.

Son rêve est grand parce qu’il veut faire grandir. Il déclare que l’avenir n’attend pas et que seul ce qui est urgent est éternel. Dieu soudain est un visage dans la réalité. L’homme signe : Don Bosco, prêtre. Il ne sait pas encore que cette signature est celle d’un Prophète. 


Jean DEBRUYNE

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DON BOSCO EST PARMI NOUS !

Notamment dans le Nord de la France et en BELGIQUE   (programme des animations à télécharger)


la vidéo du jour :

Que sont les reliques ? Pourquoi venir les vénérer ? Qui est Don Bosco ?

11 novembre 2012

Pour la paix !



Prière amérindienne pour la paix

Ô grand Esprit de nos ancêtres,
je lève mon calumet en ton honneur.
En celui de tes messagers les quatre vents,

et de la Terre mère qui nourrit tes enfants.
Donne-nous la sagesse d’apprendre à nos enfants

à aimer, à respecter et à être bons les uns avec les autres
afin de grandir dans la paix intérieure.
Laisse-nous apprendre à partager toutes les bonnes choses

que tu nous apportes sur cette terre

Eglise de toujours

Eglise de toujours, aux écoutes du monde,
Entends-tu bouillonner les forces de l’histoire ?
La terre est travaillée d’une sourde violence,
Affamée d’unité, en mal de délivrance.

Eglise de toujours, au service du monde,
Enracine la foi aux creux de nos détresses.
Dégage de ses liens cet espoir qui tressaille,
Engagé sur la voie d’angoisse et de promesse.

Eglise de toujours, Evangile du monde,
Affranchis de la peur la terre qui enfante.
Baptise dans l’Esprit l’éclosion de son germe,
Coule en fleuve de paix, emporte notre histoire.

(CFC)


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10 novembre 2012

L’Église que j’aime c’est celle qui…

 


• Celle qui est convaincue que le Christ est le port et qu’elle n’en est que le phare.

• Celle qui préfère être semeuse d’espérance plutôt que glaneuse de peurs.

• Celle qui me dit honnêtement et sans arrogance : « Nous sommes un peuple en marche vers une fin commune et nous devons cheminer la main dans la main, boire à la même fontaine et traverser les mêmes périls ».

• Celle qui ne m’offre pas un Dieu congelé et figé mais un Dieu vivant, présent et que nous pouvons découvrir à tout moment, parce que c’est un Dieu inépuisable.

• Celle qui craint davantage pour ceux qui ne bougent pas, de peur de pécher, que pour ceux qui ont péché parce qu’ils marchaient.

• Celle qui me parle plus de liberté que de l’obéissance, de l’espérance que de l’autorité, du Christ que d’elle-même, de la faim des pauvres que de la collaboration avec les riches, d’aujourd’hui que d’hier.

• Celle qui se préoccupe davantage d’être authentique que nombreuse, d’être simple et ouverte à la lumière que d’être puissante, d’être œcuménique que d’être dogmatique.

• Celle qui m’offre un Dieu si semblable à moi que je peux jouer avec lui, et si différent que je peux trouver en lui ce dont je ne saurais même rêver.

A d’autres, un visage différent de l’Église pourra plaire davantage. Moi, je l’aime comme cela parce que c’est ainsi que je vois en elle avec certitude la présence vivante du Christ, du Christ ami de la vie, lui qui est venu, non pour juger mais pour sauver ce qui était perdu

JUAN ARIAS
Théologien et philosophe
Il est né en 1932 et s’est intéressé au Concile Vatican II et a travaillé à Rome comme journaliste.


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