07 novembre 2014

Faites-les fructifier

9.jpg

Je voudrais m’arrêter aujourd’hui sur la question de l’environnement, comme j’ai déjà eu l’occasion de le faire en diverses occasions… Lorsque nous parlons d’environnement, de la création, ma pensée va aux premières pages de la Bible, au livre de la Genèse, où l’on affirme que Dieu a établi l’homme et la femme sur terre afin qu’ils la cultivent et qu’ils la gardent (2,15). Cela suscite en moi les questions suivantes : Que signifie cultiver et garder la terre ? Cultivons-nous et gardons-nous vraiment la création ? Ou bien est-ce que nous l’exploitons et nous la négligeons ? Le verbe « cultiver » me rappelle à l’esprit le soin que l’agriculteur prend de sa terre afin qu’elle porte du fruit et que celui-ci soit partagé : combien d’attention, de passion et de dévouement ! 
 
Cultiver et garder la création est une indication de Dieu donnée non seulement au début de l’histoire, mais à chacun de nous ; cela fait partie de son projet ; cela signifie faire croître le monde avec responsabilité, en le transformant afin qu’il soit un jardin, un lieu vivable pour tous. Benoît XVI a rappelé à plusieurs reprises que ce devoir qui nous a été confié par Dieu Créateur exige de saisir le rythme et la logique de la création. Au contraire, nous sommes souvent guidés par l’orgueil de dominer, de posséder, de manipuler, d’exploiter ; nous ne la « gardons » pas, nous ne la respectons pas, nous ne la considérons pas comme un don gratuit dont il faut prendre soin. Nous sommes en train de perdre l’attitude de l’émerveillement, de la contemplation, de l’écoute de la création ; et ainsi, nous ne sommes plus capables d’y lire ce que Benoît XVI appelle « le rythme de l’histoire d’amour de Dieu avec l’homme ». Pourquoi est-ce le cas ? Parce que nous pensons et vivons de façon horizontale, nous nous sommes éloignés de Dieu, nous ne lisons pas ses signes. 
 
Mais « cultiver et garder » ne comprend pas seulement le rapport entre nous et l’environnement…, cela concerne également les relations humaines... Nous vivons actuellement un moment de crise ; nous le voyons dans l’environnement, mais surtout…, la personne humaine aujourd’hui est en danger, voilà l’urgence de l’écologie humaine !
 
Pape François 
Audience générale du 05/06/2013  
 

06 novembre 2014

« Pour qu’ils aient en eux ma joie »

14.jpg

Jésus peut prendre totalement possession de notre âme si seulement elle s’abandonne à lui avec joie. « Un saint triste est un triste saint », avait l’habitude de dire saint François de Sales.  Sainte Thérèse d’Avila ne s’inquiétait de ses sœurs que lorsqu’elle voyait l’une d’entre elles perdre sa joie.

Aux enfants, aux pauvres, à tous ceux qui souffrent et sont seuls, donnez un sourire joyeux ; ne leur offrez pas seulement vos soins mais aussi votre cœur. Peut-être que nous ne serons pas en mesure de donner beaucoup, mais nous pouvons toujours donner la joie qui jaillit d’un cœur aimant Dieu. La joie est très communicative. Soyez donc pleins de joie lorsque vous serez parmi les pauvres.

Bienheureuse Teresa de Calcutta 

Voir la vidéo du jour

Et ce dimanche, sous le soleil d’automne, c’était la Farnipommes…
cliquez ICI pour voir la suite
C'est bon de faire le plein de sourires,
de nourrir la joie pour la porter "là où ..."

à chacun d'écrire la suite dans son quotidien !

05 novembre 2014

Pour ceux qui n'ont rien

5.jpg

Et puis il y a ceux qui n’ont vraiment rien...

Derrière l’écran de la télévision, leur image me frappe comme un coup de poing. Sans crier gare, à travers mes yeux, ils prennent possession des territoires les plus profonds de mon cœur, et leur irruption inattendue me trouve sans défense. Cet enfant qui n’a plus que la peau et les os, au ventre gonflé de faim. Le regard de cette mère : vide, impuissant. Et encore, la multitude silencieuse des vaincus.


La souffrance s’incarne en eux, sans qu’eux-mêmes en aient vraiment conscience : c’est leur condition naturelle. Mais ils n’en ont jamais connu d’autre et ne la reconnaissent pas. Et ils peuvent, parfois, sourire à la vie, de la même façon que le spectateur d’une scène joyeuse ne s’aperçoit pas de la différence qui existe entre celui qui la vit et celui qui y assiste.
 
Je vis la joie, Seigneur. Je n’ai rien fait pour cela : je n’en suis donc pas responsable. Mais il me revient de la responsabilité – Je veux que tu le saches – d’en faire un bien commun.  
 
Utilise-moi, Seigneur, dispose de moi.  Comment ? Ce n’est pas mon problème. Pour que à travers moi, cette joie arrive jusqu’à celui qui ne connaît pas la joie.  
 
Lore Dardanello
Prières pour ceux qui n’ont pas le temps
Editions Salvator. 
 

Publié dans Prière | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

04 novembre 2014

Pour ceux qui ont trop peu

2.jpg

 
Ils ne manquent pas, autour de moi, les beaux discours sur l’ « être » et l’ « avoir » ! Il est plus important d’ « être», naturellement. « Avoir » est trompeur. « Avoir » corrompt. « Avoir » empoisonne.
 
Eh bien, Seigneur, je n’ « ai » pas.  Il me manque beaucoup de choses, des choses nécessaires. Il me manque, par exemple, de l’argent pour acheter les livres scolaires de mon fils, qui voudrait faire des études. Il me manque la possibilité de lui donner une maison confortable. Il me manque surtout la certitude de boucler mes fins de mois.
 
Seigneur, tu le sais bien : « ne pas avoir » corrompt et empoisonne aussi.
 
Tu connais mon angoisse. Tu connais mes questions mes peurs. Tu connais ma rage, Seigneur. Tu connais ma convoitise…  Et tu sais que pour « être », il faut d’abord « avoir » le nécessaire, parce que tu m’as crée(e) vulnérable au froid, la soif et à la faim. Et tant que le froid, la soif et la faim auront le dessus, il ne pourra pas y avoir de place pour autre chose, parce que seuls les saints- les êtres supérieurs, les élus- savent faire prévaloir les besoins de l’esprit sur ceux de la chair.
 
Et je ne suis pas un(e saint(e)…  Ne me condamne donc pas, Seigneur, si je te demande d’ « avoir » un peu plus. Juste assez. Il me sera plus facile, alors de te dire merci. Il me sera plus facile d’ »être » pour les autres, comme tu veux que je sois.   
 
Lore Dardanello
"Prières pour ceux qui n’ont pas le temps"
Editions Salvator.
 

Publié dans Prière | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

03 novembre 2014

La conscience

02.jpg

Si j'avais eu la conscience suffisamment claire et les mots suffisamment nuancés pour l'exprimer, j'aurais aimé te dire que nous sommes là pour explorer, découvrir et partager ce qu'il y a de meilleur en nous.
 
Chacun possède un trésor. Sois conscient et généreux de ton trésor et, en même temps, reste ouvert, attentif à recevoir le trésor des autres, disposé à apprendre et à te remettre en question.
 
Cherche la beauté, la vérité, l'excellence en accueillant aussi ta fragilité, ta vulnérabilité et ton ombre, de sorte d'être à même d'accueillir celles des autres.
 
Occupe joyeusement ta place: il y a de la place pour chacun, sinon ni toi ni moi ne serions là.
 
Pense que ta place que tu n'occupes pas pour ne pas déranger reste vide à jamais et réjouis-toi que chacun occupe pleinement la sienne autour de toi.
 
Tagore