Pour ceux qui n'ont rien (05 novembre 2014)

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Et puis il y a ceux qui n’ont vraiment rien...

Derrière l’écran de la télévision, leur image me frappe comme un coup de poing. Sans crier gare, à travers mes yeux, ils prennent possession des territoires les plus profonds de mon cœur, et leur irruption inattendue me trouve sans défense. Cet enfant qui n’a plus que la peau et les os, au ventre gonflé de faim. Le regard de cette mère : vide, impuissant. Et encore, la multitude silencieuse des vaincus.


La souffrance s’incarne en eux, sans qu’eux-mêmes en aient vraiment conscience : c’est leur condition naturelle. Mais ils n’en ont jamais connu d’autre et ne la reconnaissent pas. Et ils peuvent, parfois, sourire à la vie, de la même façon que le spectateur d’une scène joyeuse ne s’aperçoit pas de la différence qui existe entre celui qui la vit et celui qui y assiste.
 
Je vis la joie, Seigneur. Je n’ai rien fait pour cela : je n’en suis donc pas responsable. Mais il me revient de la responsabilité – Je veux que tu le saches – d’en faire un bien commun.  
 
Utilise-moi, Seigneur, dispose de moi.  Comment ? Ce n’est pas mon problème. Pour que à travers moi, cette joie arrive jusqu’à celui qui ne connaît pas la joie.  
 
Lore Dardanello
Prières pour ceux qui n’ont pas le temps
Editions Salvator. 
 
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