Pour ceux qui ont trop peu (04 novembre 2014)

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Ils ne manquent pas, autour de moi, les beaux discours sur l’ « être » et l’ « avoir » ! Il est plus important d’ « être», naturellement. « Avoir » est trompeur. « Avoir » corrompt. « Avoir » empoisonne.
 
Eh bien, Seigneur, je n’ « ai » pas.  Il me manque beaucoup de choses, des choses nécessaires. Il me manque, par exemple, de l’argent pour acheter les livres scolaires de mon fils, qui voudrait faire des études. Il me manque la possibilité de lui donner une maison confortable. Il me manque surtout la certitude de boucler mes fins de mois.
 
Seigneur, tu le sais bien : « ne pas avoir » corrompt et empoisonne aussi.
 
Tu connais mon angoisse. Tu connais mes questions mes peurs. Tu connais ma rage, Seigneur. Tu connais ma convoitise…  Et tu sais que pour « être », il faut d’abord « avoir » le nécessaire, parce que tu m’as crée(e) vulnérable au froid, la soif et à la faim. Et tant que le froid, la soif et la faim auront le dessus, il ne pourra pas y avoir de place pour autre chose, parce que seuls les saints- les êtres supérieurs, les élus- savent faire prévaloir les besoins de l’esprit sur ceux de la chair.
 
Et je ne suis pas un(e saint(e)…  Ne me condamne donc pas, Seigneur, si je te demande d’ « avoir » un peu plus. Juste assez. Il me sera plus facile, alors de te dire merci. Il me sera plus facile d’ »être » pour les autres, comme tu veux que je sois.   
 
Lore Dardanello
"Prières pour ceux qui n’ont pas le temps"
Editions Salvator.
 
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