15 juin 2011

Je veux te laisser être Dieu...

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J'adore ta toute-puissance
Comme une puissance d'amour
Et je crois que cet amour n'aliène pas l'homme,
Mais le construit et le libère. 

Merci Seigneur, de m'avoir créé et appelé
À devenir un fils qui collabore librement
À ton dessein bienveillant.

Dans la nouveauté de chaque matin
Et la halte de chaque soir,
J'aime notre silencieux rendez-vous,
Celui de notre amoureuse collaboration,
De notre respectueuse complicité.

Matin et soir tu me devances,
Tu es toujours le premier,
Tu visites le jardin intérieur de mon coeur,
Brise légère, fugitive clarté.

À genoux ou assis
Sur la rive du temps qui passe,
J'attends tout de toi,
Tu attends tout de moi.

Là, enveloppé de ton invisible présence,
Je me laisse aimer et façonner
À la mesure de ton amour...

Je veux te laisser être Dieu,
Faire ton métier de Dieu,
Afin que je puisse  être un homme
Et faire mon métier d'homme.
Que je consente à ta parole et à ta vie,
À tes dons et à ton Esprit,
À ton action en moi et à travers moi,
À ton action dans le monde.

Convertis mes désirs et mon espérance
Selon le dynamisme
De ton projet d'amour créateur.
Ouvre mon avenir à ton avenir.

Et si notre rendez-vous quotidien
Ne change pas toujours
Aussi vite que je le voudrais
Le cours des événements de la vie et du monde,
Je sais qu'il change la personne que je suis,
La manière dont je les vivrai
Et le sens que je leur donnerai.

Qui agit, Seigneur? Toi ou moi?
Ton amour ou ma liberté?

-"Tous les deux, mon enfant!
Car le lieu où j'aime le plus créer,
Me révéler et travailler,
C'est le sanctuaire de ton coeur
Et de ta conscience éveillés."

 

Prière de Michel Hubaut, franciscain

 

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Quand les "CHTIS"  font la fête à l'Esprit ... c'est à voir ICI

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14 juin 2011

Lorsque vient le soir ...

 

 

 

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Le feu est allumé.  Viens t’asseoir auprès de lui pour finir ta journée.  Tu as assez couru. Tu as assez travaillé, au cours des heures rapides du jour tumultueux.  Repose-toi maintenant que le soir est venu.

Regarde la nature.  Accepte le rythme naturel des choses : travail, repos; travail repos.  N’y a-t-il pas toujours une nuit après le jour ? Et le grand effort de l’été n’est-il pas suivi par le sommeil de l’hiver, la longue détente ?

Demain, tu recommenceras ta besogne, ta tâche, ton labeur, fort et vaillant, sans lassitude aucune.

Demain, tôt le matin, tu seras debout et tu chanteras avec l’alouette ;tu riras avec l’enfant, tu bondiras à travers champs. Tu feras tout ton ouvrage et tu le feras bien.

Demain … c’est un jour qui vient au devant de toi et qui t’appartient, et dont tu peux faire quelque chose de beau. Prépare ta force de demain par le repos de ce soir.

Le feu est allumé.  Viens t’asseoir auprès de lui pour finir ta journée. Tu as assez couru. Tu as assez travaillé au cours des heures rapides du jour tumultueux. Repose-toi, maintenant que le soir est venu.

Sens-tu le parfum qui monte de la terre mouillée ? Entends-tu le vent qui souffle dans les arbres, et le cri de l’oiseau qui passe ? Vois-tu les ombres qui s’allongent ? C’est ainsi que vient la nuit. Ne parle pas. Laisse le silence venir. Les mots disent si peu de choses. Ils ne savent faire que du bruit.

Mais le silence est musique ;c’est un chant très doux. C’est une prière aussi. La plus simple et la plus pure des prières. Un soupir seulement vers Dieu, nostalgique et muet...

 

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13 juin 2011

L'Amour nous a parlé

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L'Amour nous a parlé et nous interpelle toujours, il a fait irruption dans notre vie pour donner la Vie. L'Amour, vous le savez, est joie et souffrance, partage et communion, lumière et espérance.

L'Amour est envahissant, exigeant, persévérant... Il était avant le premier matin du monde, comme il survivra au dernier soir des hommes.

L'Amour crée le souffle et l'esprit, il est dans le rameau d'olivier de la colom¬be comme dans l'arc-en-ciel, symphonie de notre vie.  Il parle dans le fracas du Sinaï, mais surtout dans cet enfant fragile de la crèche.

L'Amour multiplie les pains et jette le vin à profusion sur la table de Cana.  Il pardonne et réconcilie car il est Père.  Il est Vérité et donc il est crucifié.

L'Amour est résurrection et vie, notre résurrection et notre vie.  Mais pour le rencontrer, il faut y mettre le prix, c'est-à-dire accepter d'entrer dans un nou¬vel Esprit, celui des Béatitudes.

Tout ceci pour vous dire qu'il est un secret pour pénétrer la Parole.  Et ce secret, c'est qu'il nous faut retrouver le sourire intérieur: le sourire du petit devant la rose, le sourire de la maman qui invente son enfant, le sourire de Dieu qui voit que toute son oeuvre est lumière et que toujours se trouvent, sur cette terre, des cœurs pour Le chanter.

G. Lecleir

 

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12 juin 2011

Prendre la mer

Bonne fête de Pentecôte et bon vent !

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Prendre l'écriture comme on prendrait la mer,
Dans les flots noirs de l'encrier,
Avec pour toute voile, le châle bariolé
De ma jeune maîtresse d'école,
Et le vent pour faire voler
Les feuilles de mon cahier d'écolier.

Prendre l'écriture
Comme on prendrait la mer.


Prendre le savoir comme on prendrait la mer,
Avec pour professeurs des génies troubadours et de savants poètes.
Ecouter avec eux la sagesse des fous
Et la folie des sages.
Et savoir dire parfois
Tu vois, je ne sais pas...

Prendre le savoir
Comme on prendrait la mer.


Prendre la parole comme on prendrait la mer.
Se laisser emporter par la houle des cris,
La vague des clameurs et l'écume des sons
Et s'en aller ravi dans le mi-dit des mots.
Laisser le bavardage mourir en clapotis,
Oui, prendre la parole,
Embraser le ciel et enflammer la terre...

Prendre la parole
Comme on prendrait la mer.


Prendre le Bon Dieu comme on prendrait la mer.
Se battre avec les vents qui déchirent les voiles.
Même, crier de rage aux portes du blasphème
Quand l'homme est écrasé et l'enfant torturé.
Et puis trouver ta croix plantée dans nos jardins,
Toi qui viens nous apprendre au détour de l'humain
Que Dieu s'apprend en l'homme...

Prendre le Bon Dieu
Comme on prendrait la mer.

 

Robert Riber

 

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11 juin 2011

Parle-moi de Dieu

 

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Passant par le pré, j’ai demandé à l’amandier :
“Frère amandier, parle-moi de Dieu !”
...et l’amandier se couvrit de fleurs.

Sortant du jardin, j’ai demandé au passereau :
“Frère passereau, parle-moi de Dieu !”
...et le passereau gazouilla joyeusement.

Entrant dans le bois, j’ai demandé aux arbres :
“Frères arbres, parlez-moi de Dieu !”
...et les arbres frémirent sous le vent.

Sautant dans les champs, j’ai demandé à la petite fleur :
“Petite soeur fleur, parle-moi de Dieu !”
...et la fleur me fit sentir son parfum.

Courant sur la plage, j’ai demandé à la mer toute bleue :
“Ma soeur, la mer, parle-moi de Dieu !”
...et la mer envoya une vague sur mes pieds.

Regardant le ciel, j’ai demandé aux nuages :
“Frères nuages, parlez-moi de Dieu !”
...les nuages me montrèrent le soleil.

 

Sergio Tommasi

 

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