06 avril 2011

Vos enfants ne sont pas vos enfants

 

 

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Vos enfants ne sont pas vos enfants, ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même. Ils viennent à travers vous mais non de vous.

Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas. Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées, car ils ont leurs propres pensées.

Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes, car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.

Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous.

Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.

Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetées.

L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et Il tend de sa Puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.

Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie ; car de même qu’Il aime la flèche qui vole, Il aime l’arc qui est stable.

Khalil GIBRAN

 

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05 avril 2011

Prière pour des jours gris...

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Seigneur, tu es
 
Seigneur, tu es
ma lumière quand la nuit n’en finit pas,
mon chemin quand les croisées sont confuses,
mon soleil dans les jours gris.

Seigneur, tu es
ma sagesse quand le cœur part à la dérive,
ma folie quand la raison l’emporte sur le cœur,
mon espérance quand mon cœur peine d’attendre.

Seigneur, tu es
mon salut quand je me sens perdu,
mon ciel bleu quand la terre a couleur d’habitude,
ma paix quand je me fais la guerre.

Seigneur, tu es
ma vie quand mon cœur est las de battre,
mon chant quand les mots me font défaut,
ma jeunesse quand la lassitude me gagne.

Seigneur, tu es
ma joie quand la tristesse se rit de moi,
mon alléluia quand le mal est trop lourd,
ma brise quand je me sens étouffé,
ma vérité quand je me sens tiraillé.

Seigneur, tu es
mon éclaircie quand les ombres m’assaillent,
mon cœur quand je ne trouve plus le mien,
mon Seigneur quand je veux tout maitriser.

Seigneur, tu es
ma victoire quand j’en ai assez de lutter,
mon horizon quand mes yeux sont embrouillés,
mon tout quand plus rien n’est rien.

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04 avril 2011

COMMUNIQUER, C’EST EXPRIMER ET RECEVOIR UN MESSAGE

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Tout se dire, tout écouter ...

Pour de nombreuses personnes, communiquer c’est arriver à s’exprimer soi-même et à laisser l’autre s’exprimer. Et quand chacun s’est exprimé on croit qu’on a communiqué. Mais combien ne se plaignent-ils pas de difficultés de relation en disant : « Mais pourtant, nous communiquons beaucoup mon conjoint et moi ou mes enfants et moi, nous nous disons tout…je ne comprends pas pourquoi nous ne nous entendons pas mieux. »

ON SE DIT TOUT ! OUI, MAIS EST-CE QU’ON ECOUTE TOUT ?

La clé est souvent là : nous ne nous entendons pas parce que nous ne nous écoutons pas.

Ce n’est pas facile pour ces personnes qui arrivent en disant « Je communique très bien avec mon conjoint, mes enfants… » d’accepter de prendre conscience qu’elles sont très à l’aise pour tout dire, pour parler de ce qu’elles ont sur le cœur, moraliser l’autre ou lui donner des conseils, mais moins à l’aise, sinon incapable de tout entendre, de simplement écouter ce que l’autre a sur le cœur, de se demander quels sont ses sentiments et ses besoins, et d’exprimer à leur tour leurs sentiments et leurs besoins sans jugement.

Communiquer c’est exprimer et écouter, c’est s’exprimer et laisser l’autre s’exprimer, s’écouter soi, écouter l’autre et souvent s’assurer qu’on  s’est bien écouté mutuellement. Beaucoup de difficultés de relation viennent de ce que nous ne prenons pas la peine de nous assurer que nous avons bien entendu l’autre et que l’autre nous a bien entendu. Répéter ou reformuler au besoin ce que l’autre a dit nous permettra souvent de vérifier que nous l’avons bien compris. De même, inviter l’autre à répéter ou à reformuler ce que nous avons dit nous permettra souvent de vérifier que nous sommes bien compris par lui.

A d’autres moments, nous sommes parfois tellement épuisés d’avoir tenté de faire valoir nos besoins en vain, de les avoir exprimés sans obtenir ni reconnaissance ni considération aucune, que nous abandonnons, nous renonçons. Nous nous soumettons à l’attitude de l’autre sans plus réagir. Nous démissionnons. A  l’extrême, nous agissons comme un esclave, une victime ; Notre attitude est la soumission, la résignation, la démission.


Thomas D’Ansembourg  - « Cessez d’être gentil, soyez vrai ! »

 

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03 avril 2011

L'Eucharistie, résumé de notre foi

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L’Eucharistie récapitule toute la substance de notre foi. Prendre le pain et boire le vin exprime, mieux que tous les discours et toutes les professions de foi, notre adhésion au Dieu de Jésus Christ.

Le pain est rompu, la coupe est offerte. La veille de mourir, alors qu’il pouvait encore fuir, Jésus prit du pain et, en le rompant, s’engage à donner sa vie pour ses disciples et pour tous les hommes: «Ceci est mon corps livré pour vous»  Il prend une coupe et, en l’offrant, il en fait un signe d’Alliance: «Ceci est mon sang versé pour vous et pour la multitude.» En toute lucidité et en pleine liberté, il s’avançait vers la mort: «Ma vie, nul ne la prend, c’est moi qui la donne» (Jean 10. 18).

Le lendemain, sur la croix, il réalisait ce don total qu’il avait symbolisé dans la fraction du pain et le partage de la coupe: son corps était réellement donné, son sang réellement versé: «Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis» (Jean 15,.13)  Ressuscité, Jésus remet à son Eglise ce pain rompu et cette coupe du salut qui ne sont plus seulement engagement à mourir mais signes de Résurrection.

L’Eucharistie permet au chrétien de revivre ce chemin de liberté du Christ: en s’offrant aux hommes, il s’est offert à Dieu. Faire cela en mémoire de lui, c’est s’engager sur la même voie de l’amour jusqu’à la mort avec la ferme espérance que, si nous mourons avec lui, avec lui nous vivrons. (2 Tm 2. 8-13).

Le pain et le vin sont le fruit de la terre et du travail des hommes. L’homme vit de son travail. Il transforme la nature que Dieu lui a donnée et en tire, à la sueur de son front, sa subsistance. Le pain et le vin représentent toute l'activité et tout le labeur humains.

Nous croyons que ce fruit du travail des hommes devient vie du Christ. La création éphémère est donc promise à une destinée éternelle. A l’Eucharistie s’opère cette transfiguration grandiose de l’univers de l’homme qui, petit à petit, passe en Dieu. Ce que l’homme humanise par son travail, Dieu le divinise par son Esprit comme ce pain que l’homme a cuit et dont Dieu fait le Corps de son Fils. Participer à l’Eucharistie en vérité suppose que nous prenions part au travail et contribuions ainsi à écrire l’histoire de l’humanité.

Le pain et le vin sont multiplicité unifiée. La multitude des grains de blé devient une seule farine; la multitude des grains de raisin devient un seul breuvage. Pain et vin sont paraboles d’unité.

En participant à ce repas, la communauté proclame son unité autour du Christ, dans la force de l’Esprit: partageant un même pain, elle forme un seul corps (voir 1 Corinthiens 10, 16-17) La communion eucharistique est donc communion non seulement avec Dieu, mais aussi entre les frères jusqu’au Jour où l’humanité sera rassemblée dans le Royaume où Dieu sera Tout en tous. Partager le pain du Seigneur est exigence de construire la communauté dans l’amour.


Don et par-don de Dieu (puisque nous sommes pécheurs) l’Eucharistie est également une tâche pour l’homme. Communier en vérité suppose que, au fil de notre liberté et par notre travail quotidien, nous fassions grandir la fraternité humaine, prémices du Royaume des Cieux, et que nous nous mettions au service du monde.

 

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02 avril 2011

Avancer ensemble

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Le Christ ressuscité montre des chemins d'espérance,
pour que nous y avancions ensemble
vers un monde plus juste et plus solidaire,
où l'égoïsme aveugle de quelques-uns
ne l'emporte pas sur le cri de douleur d'un grand nombre,
réduisant des populations entières
à des conditions de misère avilissante.

Que le message de vie, dont l'ange
près de la pierre roulée du sépulcre se fait l'écho,
l'emporte sur la dureté des cœurs,
conduise au dépassement des barrières injustifiées
et favorise une rencontre féconde
entre les peuples et entre les cultures.

Que l'image de l'homme nouveau,
qui resplendit sur le visage du Christ,
pousse tous les hommes à reconnaître
la valeur intangible de la vie humaine;
qu'elle suscite des réponses appropriées
à l'exigence toujours plus profonde
de justice et de chances égales
dans les différents domaines de la vie sociale;
qu'elle engage les individus et les États
au plein respect des droits essentiels et authentiques,
fondés sur la nature même de l'être humain.


Jean Paul II

 

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