11 avril 2011

Famille.

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Ce oui, Seigneur, que tous deux avons échangé devant Toi il y a tant d’années, ce oui à redire parfois, mais qui à travers joies et peines, souffrances mais toujours espérance, a solidement pris racine et, faisant souche, s’est multiplié en chacun de nos enfants.

Ces enfants qui, comme des graines éparpillées, se sont épanouis en tant de fleurs diverses, qui à leur tour sèment la vie autour d’eux.

Seigneur, lorsque nous pensons à eux, enfants, petits-enfants, pensant aussi à ceux à venir, notre merci monte vers Toi.

Merci de nous avoir permis de tant donner la vie.

Mais aussi, Seigneur, sachant que la vie pour nous s’écourte, nous Te prions pour eux : garde-les dans Ton Amour, conduis-les sur Ta route tout au long de leur chemin… un chemin, si possible émaillé plus de joies que de peines.

                                              

Lucie et Léon. (Revue Fidélité).

 

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10 avril 2011

Ami de Dieu, amant des hommes.

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Un regard sur Saint François de Sales...

C’est grâce à ce double amour, dans son comportement comme dans ses écrits, que tout chez saint François de Sales a été harmonieusement clair, aimable.  Quoiqu’il nous attire vers les plus hauts sommets de la spiritualité, il est peut-être le plus simple et le plus équilibré des saints. Et le plus actuel.

On sait que les deux ouvrages les plus célèbres de saint François de Sales sont l' «Introduction à la Vie Dévote» et le «Traité de l’Amour de Dieu».

Un psychologue avisé.  Le premier, attrayant comme son auteur, parsemé d’images pittoresques et de formules vivantes, a été destiné non seulement aux contemplatifs, mais à tous les hommes et femmes qui restent dans le monde.  Ce beau livre a surtout un objectit moral et pourrait se résumer ainsi: la vraie dévotion présuppose l’amour de Dieu; il faut la rendre aimable, bienveillante pour autrui, sans retour sur soi-même,  sans affection ni faux-semblant.

A cette fin, il faut rester simples, pour pratiquer une sincère humilité, qui est la «porte» de toutes les vertus  alors que la charité en est la fin.  Humilité et charité sont reliées par une "chaîne d’or"; toutes les autres vertus y sont enchâssées, et nos actes les plus méritoires n’acquièrent de valeur que si nous y mêlons au moins «une once d’amour».

Or, qu’est-ce que l’amour s’il ne tend pas au don généreux de soi-même, notamment à l’abdication de notre amour-propre, c est-à-dire l’humilité.  Et à quoi servirait l’humilité si elle se bornait au mépris de soi-même, alors qu’il s’agit de se renoncer à soi-même pour s’offrir à ceux qu’on aime, au prochain et à Dieu ?  Notre évêque était un psychologue avisé.   De même qu’il a décrit la vraie dévotion, qui doit être aimable aux autres, il circonscrit l’humilité véritable en dénonçant ses multiples contrefaçons.  Il constate notamment que:

«Nous disons maintes fois que nous ne sommes rien, mais nous serions bien marris qu’on nous prît au mot... Nous faisons semblant de fuir ou de nous cacher, afin qu’on nous coure après et qu’on nous cherche... La vraie humilité ne fait pas semblant de l’être et ne dit guère de paroles d’humilité, car elle ne désire pas seulement de cacher les autres vertus, mais principalement elle souhaite de se cacher soi-même.»

Pareillement, il dénonce la fausse générosité, qui est souvent paternaliste, en ce sens que nous sommes portés à donner ce qui nous plaît à offrir, au lieu de donner ce qui vraiment plaît à nos obligés:

«S’employer, voire donner sa vie pour le prochain, n’est pas tant que de se laisser employer au gré des autres.»   Ou encore: «Il faut reconnaître notre néant, mais n’y faut pas demeurer.»  Ce serait enfouir lâchement "le talent" que Dieu nous avait confié... A ses moniales, qui ambitionnent de grandes mortifications, il donne ce conseil bien simple, mais non moins héroïque: «Ne rien demander, ne rien refuser !» Essayons d’imaginer ce que cela représente.

Aux gens du monde: «la volonté de Dieu est que, pour l’amour de Lui, vous aimiez franchement votre état.,. Ne semez pas vos désirs sur le jardin d’autrui, cultivez seulement le vôtre». Quant à certains esprits inquiets, qui voudraient toujours faire autre chose et mieux, et qui s’épuisent en conjectures: «Pensons seulement à bien faire aujourd’hui; et quand le jour de demain arrivera, il s’appellera aujourd’hui, et alors nous y penserons... Il faut faire provision de manne pour aujourd’hui et pas plus: Dieu en pleuvera d’autre demain.» Il faut aussi prendre soin de son corps.

Qu’est-ce que l’amour ?  Mais voici l’autre ouvrage, complément du premier: «Le Traité de l’Amour de Dieu» qui nous fait monter encore plus haut puisqu’il nous explique ce qu’est cet amour. Après le psychologue et le moraliste, c’est le théologien et le mystique qui nous enseignent.

Aimer quelqu’un c’est à la fois l’admirer, chercher à combler ses désirs et lui offrir tout ou partie de soi-même. Quand il s’agit de Dieu,c’est-à-dire de Celui qui possède à un degré infini toutes les perfections, Celui qui étant l’Amour-même veut se répandre sur tous les hommes et sur chacun d’eux, pour les assumer jusqu’à Lui, saint François de Sales nous invite à l’aimer «d’un amour de complaisance», «d’un amour de conformité et de soumission» et «d’un amour de bienveillance».

Dans l’amour de complaisance nous contemplons les perfections divines.  Nous constatons qu’elles sont incommensurables autant qu'éternelles et nous nous réjouissons de trouver en Celui qui est notre Père la réalisation et la pérennité de toutes nos aspirations vers le Beau, le Vrai et le Bien.  «L’âme qui est en l’exercice de l’amour de complaisance crie perpétuellement en son sacré silence: il me suffit que Dieu soit Dieu, que sa bonté soit infinie, que sa perfection soit immense; que je meure ou que je vive, il importe peu pour moi, puisque mon cher Bien-Aimé vit éternellement d’une vie toute triomphante.»

Dilatées par ma contemplation de ce cher Amour en qui elle se complait, l’âme en reçoit l’image, comme un vitrail reçoit la lumière du jour; elle tend à refléter quelque peu les perfections divines: voilà «l'Amour de conformité».  «Tel est le doux et aimable larcin de l’amour qui, sans décolorer le Bien-Aimé, se colore de ses couleurs: sans le dépouiller de sa robe, sans rien lui ôter lui prend tout ce qu’il a... comme l’air prend la lumière.  La complaisance nous rend possesseur de Dieu, tirant en nous les perfections d’lceluy... Nous possédons des biens qui sont en Dieu comme s’ils étaient nôtres».

...D’où une grande joie nous envahit, qui nous pousse à l’action de grâces, à manifester notre gratitude en cherchant à suivre en tout la volonté et le bon plaisir du Bien-Aimé.  C’est l’amour de bienveillance: vouloir bien faire, vouloir le bien, c’est-à-dire les commandements du Père, les conseils évangéliques du Fils, les douces impulsions de l’Esprit, l’ouverture docile à la grâce pour accomplir joyeusement nos devoirs d’état, la disponibilité amoureuse devant tout événement voulu ou permis par la Providence.  «Rien ne se fait, hormis le péché, que par la volonté de Dieu... Ouvrons les bras de notre consentement, embrassons tout cela amoureusement.»

Comme le soleil.  Dirons-nous que tout cela est très beau, mais presque inaccessible, car nous sommes enfoncés dans des contingences du monde?  Ce serait oublier toute la puissance de la grâce.  Il faut la demander, supplier «Marie, vaisseau d’incomparable dilection, la plus aimable, la plus aimante et la plus aimée de toutes les créatures.»  Dieu n’attend que notre geste pour descendre en notre âme et la combler; il aime chacun de nous en particulier.  «Notre Seigneur est comme le soleil qui va partout... Le soleil ne regarde pas moins une rose avec mille millions d’autres fleurs, que s’il ne regardait qu’une seule.»

Et saint François de Sales conclut: «O Dieu, la beauté de notre sainte Foi est si belle que j’en meurs d’amour.»

 

Roger de Saint Chamas

 

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09 avril 2011

AVOIR et ÊTRE

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Loin des vieux livres de grammaire, écoutez comment un beau soir, 
Ma mère m'enseigna les mystères  du verbe être et du verbe avoir.

Parmi mes meilleurs auxiliaires,
 il est deux verbes originaux. 
Avoir et Être étaient deux frères  que j'ai connus dès le berceau.

Bien qu'opposés de caractère,
 on pouvait les croire jumeaux, 
Tant leur histoire est singulière. Mais ces deux frères étaient rivaux.

Ce qu'Avoir aurait voulu être
, être voulait toujours l'avoir. 
À ne vouloir ni dieu ni maître, le verbe Être s'est fait avoir.

Son frère Avoir était en banque
  et faisait un grand numéro, 
Alors qu'Être, toujours en manque, souffrait beaucoup dans son ego.

Pendant qu'Être apprenait à lire
  et faisait ses humanités, 
De son côté sans rien lui dire  avoir apprenait à compter.

Et il amassait des fortunes
  en avoirs, en liquidités, 
Pendant qu'Être, un peu dans la lune  s'était laissé déposséder.

Avoir était ostentatoire
 lorsqu'il se montrait généreux, 
Être en revanche, et c'est notoire, est bien souvent présomptueux.

Avoir voyage en classe Affaires.
 Il met tous ses titres à l'abri. 
Alors qu'Être est plus débonnaire, il ne gardera rien pour lui.

Sa richesse est tout intérieure,
 ce sont les choses de l'esprit. 
Le verbe Être est tout en pudeur, et sa noblesse est à ce prix.

Un jour à force de chimères
  pour parvenir à un accord, 
Entre verbes ça peut se faire, ils conjuguèrent leurs efforts.

Et pour ne pas perdre la face
 au milieu des mots rassemblés, 
Ils se sont répartis les tâches pour enfin se réconcilier.

Le verbe Avoir a besoin d'Être
  parce qu'être, c'est exister. 
Le verbe Être a besoin d'avoirs  pour enrichir ses bons côtés.

Et de palabres interminables
  en arguties alambiquées, 
Nos deux frères inséparables  ont pu être et avoir été. 


Yves DUTEIL

 

... Vive la langue française !
  
Oublie ton passé, qu`il soit simple ou composé,
participe à ton présent pour que ton futur soit plus-que-parfait...    

MH

 

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08 avril 2011

Conversion.

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La conversion consiste à se retourner vers le Christ et son Evangile, de la même manière que l’on se retourne vers quelqu’un d’aimé que l’on a oublié et délaissé pour un temps.

Les chrétiens se tournent vers le Christ parce qu’ils savent, même s’ils l’ont oublié pour un temps, qu’auprès de lui se cueillent les paroles permettant de vivre.

Ils reprennent conscience de la fidélité les liant au Christ dont ils portent le nom.

Ils se rendent compte que loin de l’Evangile les chemins de leur existence s’égarent et, surtout, s’éloignent de la joie.

Cette conversion dépasse largement le temps du Carême !

Grâce à elle toutes les régions secrètes où chacun brûle de désirs, prépare ses projets et ses actions, élabore ses jugements et ses paroles, seront renouvelées.

Ceux qui acceptent cette conversion-là peuvent en être certains : longuement, patiemment, de façon répétée, leur être tout entier sera transformé. Tourné vers la lumière. Ressuscité.


Charles SINGER

 

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07 avril 2011

Pardonné ...

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Et dire que j'étais allé chercher le bonheur loin de toi ...
Aujourd'hui, Père des cieux, entre tes mains, je remets ma vie,
belle de mon amour et défigurée par mon péché,
avec ses richesses et ses pauvretés,
ses joies et ses tristesses.

Maintenant, je le sais,
tu m'aimes tel que je suis.

Tu n'attends pas que je sois parfait pour m'accueillir. Alléluia!

Le cœur remis à neuf, je retrouve mes frères et sœurs et, avec eux,
je repeins la terre aux couleurs de l'amitié.

 

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