22 mars 2011
Vivre avec l'Evangile
"Les actes que nous impose notre vocation deviennent pour nous les plus sanctifiants. Les devoirs d'état qu'elle crée sont pour nous le chemin unique de la sainteté." Agir dans l'Esprit – page 322
On ne peut être à la fois pour l'Évangile et pour le fanatisme.
On ne peut se prétendre du Christ et défendre la ségrégation raciale.
On ne peut affirmer: Dieu est unique et entretenir division et séparation.
On ne peut se situer dans l'Évangile qui met les petits à côté de Dieu et se ranger résolument du côté des puissants.
On ne peut se nommer serviteur à la façon de Jésus de Nazareth et se comporter comme un seigneur.
On ne peut inviter à l'humilité du Fils et, en même temps, exiger la première place.
On ne peut chanter une Église joyeuse et ouverte à tous et inventer des conditions de pureté telles que plus personne ne désire y entrer.
On ne peut annoncer un Sauveur venu d'abord pour les pécheurs et les brebis perdues et accueillir seulement les purs et les dignes et les conformes. Qui oserait décider du «casier» des hommes et des femmes à la quête de Dieu?
On ne peut crier que l'Évangile détient la puissance d'inventer le monde à l'image créatrice de Dieu et se contenter de reproduire les coutumières structures du passé.
Seigneur, où trouverai-je la grâce de vivre en logique avec l'Évangile du Christ?
Ch. SINGER "Terres"-edts du Signe
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21 mars 2011
Dieu est fou d'amour.
Dieu est fou d'amour.
Dieu est fou de l’homme
Dieu a l'homme dans la peau
Il ne peut pas s’en passer,
il ne fait qu'y penser.
A coup sûr, il ne dort pas la nuit.
Dieu est la, comme un amoureux transi,
celui qui guette une lettre, un mot, un signe de l’autre...
Il tressaille au moindre bruit de pas,
je vous le dis: Dieu est amoureux !
Dieu s'est pris d'amour pour sa créature,
c est vrai puisqu il le dit.
Et nous, qui nous imaginons «Dieu sait quoi»
Qu’il nous attend au tournant,
Qu’il calcule, suppute, pénalise...
Et voilà que Dieu envoie promener nos comptes.
Voilà qu’il renverse nos livres d'écritures,
nos machines à calculer.
Il est là, comme un guetteur, comme à l’affût.
Je vous le dis: Dieu est amoureux,
Il nous fait des déclarations:
Qu’importe ce que tu es,
Qu'importe ce que tu as été.
Qu’importe aussi tes infidélités d’hier
Puisqu’aujourd’hui, tu es là.
Qu’importe même ce que tu penses de toi,
et surtout ce que tu crois que je pense de toi...
Puisque, dit Dieu:
« Mon amour pour toi ne changera pas.»
Robert RIBER
"Fenêtres ouvertes"
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20 mars 2011
HUMILITE et DOUCEUR : présence et relation au cœur du monde
"L'humilité nous perfectionne envers Dieu, et la douceur envers le prochain".
Saint François de Sales, "Introduction à la vie dévote"-3e partie, chap.VIII.
L'HUMILITE nous situe face à la sainteté, à la sagesse, à l’infini de Dieu. C’est ainsi que nous prenons notre véritable mesure. Une mesure qui est, essentiellement la reconnaissance acceptée avec amour - et non avec dépit - de notre néant devant Dieu.
La DOUCEUR est la fleur de la charité. Ni simple gentillesse humaine, ni sentimentalité, quoiqu’elle soit le contraire de la violence, elle est force et elle suppose la maîtrise de la force, en vue d’un service désintéressé.
La douceur est disposition fondamentale au bon vouloir, elle est sympathie a priori et refus de condamnation, respect de l’autre et confiance dans ses valeurs cachées, accueil à ses besoins et disponibilités à son service. Vertu active, s’il en fut.
DOUCEUR ENVERS SOI-MEME - sans doute la plus difficile -
“Ne nous dépitons jamais contre nous-mêmes, ni contre nos imperfections... En quoi font grande faute certains qui, s’étant mis en colère, se courroucent de s’être courroucés, entrent en chagrin de s’être chagrinés, et ont dépit de s’être dépités. Car, par ce moyen, ils tiennent leur cœur confit et détrempé dans la colère.”
En bref, l’image la plus fidèle du Christ que St François de Sales révèle à ceux qui l’étudient, c’est "Notre Seigneur conversant parmi les hommes" en esprit de douceur fraternelle. C’est un idéal proposé à tous.
Par ses paroles, ses écrits, son exemple, François de Sales est le docteur d’une piété dans l'amour, la simplicité, la paix, l'optimisme. A cette lumière, nous pouvons nous demander: qu’est-ce que c’est pour nous d’être salésien aujourd’hui?
Être salésien, c’est regarder les personnes et les événements avec optimisme, dans la certitude que Dieu pénètre tout. Cette certitude grandit dans la prière intérieure qui reconnaît la volonté et l’amour de Dieu en toutes circonstances.
La manière salésienne, c’est un esprit d'accueil ouvert aux joies, aux souffrances, aux faiblesses, aux valeurs des autres. C’est un esprit d’optimisme qui sait voir dans les événements, le sens providentiel; dans les personnes, le positif qui existe toujours à côté des faiblesses, la bonne intention plutôt que la mauvaise, l’étincelle qui couve sous la cendre.
C’est la sérénité que rien ne trouble, qui ne prend rien au tragique mais ramène toute chose à ses vraies proportions. C’est la bonté aimable, accueillante à tous, l’attention portée à chacun, la disponibilité qui fait que l’on est tout à tous.
Être salésien, c’est surtout la piété simple et confiante qui croit à l’amour…
A. DUVAL
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19 mars 2011
Saint Joseph, mon ami
Joseph, on t'appelle le juste,
Le charpentier, le silencieux
Moi, je veux t'appeler mon ami.
Avec Jésus, ton fils et mon sauveur,
Avec Marie, ton épouse et ma mère,
Tu as place dans mon cœur,
Tu as place dans ma vie.
Ta présence sur mon chemin,
Elle est discrète comme ton silence,
Mais je te reconnais bien à ton regard attentif,
À ton cœur disponible, à ta main secourable.
Et tu sais, j'ai besoin de toi,
J'ai besoin que tu sois là, près de moi,
Au rendez-vous de mes amitiés.
Tes doutes et tes hésitations à suivre
Marie dans sa mystérieuse aventure
Me rapprochent de toi.
Prends ma main et conduis-moi
Lorsque l'ombre de la nuit rend mes pas incertains.
Où est-il,le Seigneur?
Toi qui l'as cherché, toi qui l'as trouvé,
Dis-moi où il est.
Dis-moi où il est quand les jours succèdent aux jours,
Sans histoire, remplis de travail et de soucis
Ou de solitude et d'ennui.
Dis-moi où il est quand je ne le cherche plus,
Comblé et satisfait, bien installé dans mon confort et mes aises.
Dis-moi où il est quand l'espérance relève mon courage
Et m'invite à avancer avec plus d'entrain.
Dis-moi où il est quand mon cœur veut l'aimer,
Lui le premier, et les autres avec lui et en lui.
Dis-moi où il est quand on vient près de moi
Chercher réconfort, amitié et joie.
Joseph, mon ami,
Toi qui as cheminé à travers les rayons et les ombres,
Apprends-moi à rencontrer le Seigneur
Dans le quotidien de ma vie.
Toi, le témoin étonné de l'action de l'Esprit,
Aide-moi à reconnaître ses merveilles et à lui être soumis.
Toi, le grand attentif à tous les besoins des tiens,
Garde bien ouverts et mon cœur et ma main.
Joseph, mon ami,
Toi qui est parti sans bruit,
Pour l'éternelle patrie,
Reste bien près de moi au soir de ma vie,
Écoute ma prière, celle jamais oubliée:
''Jésus, Marie, Joseph, je vous donne mon cœur, mon esprit et ma vie.''
Joseph, mon ami,
Au Seigneur qui m'appelle,
Conduis-moi,j e t'en prie,
Et demande-lui de m'accueillir dans son paradis.
Amen !
Mgr L. Soulier, évêque émérite de Limoges
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18 mars 2011
L'Esprit saint, main de Dieu
Sur la montagne ou il leur faisait ses adieux, Jésus dit à ses disciples: “Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem et jusqu'au bout du monde” (Ac 1, 8). Cette force, lui-même l’avait reçue au début de sa vie publique. Après les jours de tentation au désert, il était revenu avec la puissance de l’Esprit (Lc 4, 14). Il le savait.
“L’Esprit du Seigneur est sur moi”, allait-il proclamer dans la synagogue de Nazareth en reprenant les paroles du prophète Isaïe qui le concernaient. Mais à quoi pouvait ressembler cette force mystérieuse qui l’habitait? Et comment les apôtres, après lui, l’ont-ils ressentie et transmise à leur tour?
Jésus a été parmi nous la Parole de Dieu faite homme. L’Esprit Saint nous est présenté comme la Main de Dieu posée sur nous. A propos de Jean Baptiste, par exemple, saint Luc nous dit que la main du Seigneur était avec lui (Lc 1, 66). Expression biblique que des prophètes comme Jérémie employaient volontiers pour dire que l’Esprit du Seigneur les avait touchés et que c’était lui qui leur donnait la force de témoigner.
Déjà David, sous les yeux de son peuple, avait béni le Seigneur en disant: “En ta main résident la force et la puissance” (1 Ch 29, 12). Plus tard, les premiers chrétiens d’Antioche affirmeront avec joie que “la main du Seigneur les secondait si bien que grand était le nombre de ceux qui embrassaient la foi” (Ac 11, 21).
Nous savons tous l’effet que peut produire une main amicale posée sur notre épaule aux heures d’angoisse ou de découragement, la frappe vigoureuse d’un entraîneur qui pousse un de ses équipiers à reprendre sa place sur le terrain ou la main silencieuse d’une infirmière sur celle d’un malade. Qui n’a apprécié ces gestes simples qui expriment si puissamment la compréhension, la confiance et le réconfort? C’est le courage retrouvé, l’enthousiasme qui d0’un coup nous soulève, la paix qui revient...
Nos mains sont actives. Adroites ou malhabiles, elles travaillent sans cesse. Il suffit qu’un doigt nous fasse mal pour comprendre combien leur utilité est précieuse. Elles nous engagent aussi. Accorder sa main à quelqu’un, n’est-ce pas lui donner sa vie?
Tout au long de l'Evangile nous voyons Jésus imposer les mains tantôt aux enfants, tantôt aux malades et aux infirmes qui venaient à lui. Main forte que, sur le lac, il a tendue à Pierre pour le rattraper lorsqu’il s’enfonçait dans les flots, main d’une délicatesse infinie qui toucha et guérit l’oreille du serviteur du grand-prêtre que Pierre, d’un geste insensé, venait de couper. Ces mains ont été clouées à la croix par refus de l’amour qu’elles avaient témoigné. Mais rien ne les empêcha de rompre le pain à Emmaüs et de bénir les témoins de la résurrection. Ainsi s’est exprimée à travers les mains de Jésus la puissance de son Esprit. A leur tour, les apôtres ont communiqué la force de l’Esprit Saint en imposant les mains. Les évêques font toujours le même geste lorsqu’ils confirment des baptisés.
Et nous, le soir, en bénissant nos enfants, avons-nous conscience que c’est la force de l’Esprit d’Amour que nous leur offrons? Pourquoi ne pas leur souffler de temps en temps à l’oreille: “Laisse le Seigneur te prendre par la main”. Ou comme saint Paul l’écrivait à Timothée: “Je t’invite à raviver le don que Dieu a déposé en toi par l'imposition des mains” (2 Tim 1, 6)...
Jean-Marie SCHILTZ, S.J.
Revue "Fidélité" octobre 1998
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