14 juillet 2014

Allez !

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Oui, partez et soyez à l'écoute de Dieu.
Partez comme des femmes et des hommes libres, 
car à l'écoute de Dieu,
rien ni personne ne peut nous lier,
rien ni personne ne peut nous enfermer.
A l'écoute de Dieu,
la loi est proche de l'homme.
Elle ne l'écrase pas, elle ne l'humilie pas.
Si toi, mon frère, 
tu as des choses à dire à ton frère, 
au nom de Dieu,
alors écoute-le, entends-le surtout. 
Laisse résonner en toi sa Parole comme un gong,
et toi, vibrant de cette passion-là,
de la passion de Dieu, pars et dis Dieu.
Dis Dieu qui est tombé.
Dis Dieu qui est blessé.
N'aie même pas peur de dire Dieu qui meurt,
car, tu le sais, toi qui es à l'écoute,
ton Dieu est naissance.
( Robert Riber)
 
 

13 juillet 2014

Le droit d'exister

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Sensation de paix.
L’horloge du temps est arrêtée.
Ces secondes, ces minutes me fouaillaient pour me précipiter vers mes travaux, mes recherches,
sont ce matin sans pouvoir sur moi.
Je goûte l’instant.
Je sens qu’il a plus à m’apprendre que l’accumulation de tous les suivants.
 
Pourquoi me suis-je si rarement accordé le temps de vivre, le droit de vivre ?
Il me fallait justifier sans cesse mon existence par ma production,
par mon rendement, à mes yeux comme à ceux des autres.
Mon existence, en soi, n’avait pas de valeur.
Je ne croyais pas exister pour les autres,j’ai fini par ne plus exister pour moi.
Ce matin, j’ai le droit d’exister tout seul, pour moi tout seul.
 
Je prends le droit d’exister.
Et les êtres et les choses autour de moi commencent à exister d’une existence plus dense.
Eux aussi commencent à avoir le droit d’exister.
Nous sommes un univers d’existences solides, réelles, également importantes et respectables.
Comme si le sablier de l’existence se remplissait de minute en minute de la quantité de réalité qui le rend stable.
Ce n’est plus cette sensation de vide qu’il faut remplir d’actes, de mots, d’œuvres.
 
Je goûte d’être immobile.
J’existe davantage de ne rien faire, je repose sur ma racine.
Quelle est cette racine ?
Je sens l’existence sourdre en moi sans arrêt,
et ce mouvement, quand je l’observe, suffit à m’occuper.
Je lui fais confiance.
Je n’ai plus à intervenir, à me justifier d’exister, il me justifie.
 
Exister justifie d’exister.
C’est bon d’exister.
Ça ne doit « servir » à rien d’exister.
On n’ est pas obligé de servir à quelque chose.
On n’ est pas obligé de servir à rien.
On a le droit d’exister d’abord.
Il me semble que je cherchais sans cesse à justifier mon existence
avant d’avoir pris conscience et goût d’exister.
Jusqu’ici, il m’était incroyable que l’on puisse passer du temps
sans rien faire et ne pas le sentir perdu !
 
Le temps n’est pas rempli de ce qu’on y met.
Mon temps se rempli par l’attention que je lui, porte…
Par le goût que j’en prends parce que je le considère
Parce que je me considère.
Parce que je me suis restitué LE DROIT D’EXISTER.
 
Louis EVELY,
Extrait de son journal 1983
 
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11 juillet 2014

Le tube de gouache.

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Si on me dit : « Dieu est amour », je le crois puisque c’est Jésus qui l’a dit. Or, qui mieux que lui, connaît le Père ? Mais je peux le croire sans pour autant comprendre ce que cela signifie vraiment pour moi.

Prenons un exemple. J’ai un tube de gouache verte :
Si j’ouvre le tube tout doucement, avec délicatesse, pour peindre… ; il en sort de la gouache verte.
Si le bouchon résiste un peu, je vais m’énerver, forcer, l’ouvrir avec mes dents ; il en sortira de la gouache verte.
Si mes dents ne sont pas en très bon état, le tube ne s’ouvrira pas, je vais franchement m’énerver, pester, jurer et finalement prendre un cutter, entailler le tube, l’ouvrir tout grand ; il en sortira encore de la gouache verte.
Si la haine est en moi, que je suis fou furieux, je vais prendre un marteau et taper sur le tube, cela éclaboussera tout ; il en sortira toujours de la gouache verte.
 
Il en est de même de Dieu :
Si tu parles à Dieu avec amour et douceur, Dieu t’aime.
Si tu cries après Dieu : Pourquoi la faim ? La guerre ? Pourquoi ce qui m’arrives ? …Dieu t’aime.
Si tu blasphèmes, te moques de Dieu ou le laisses tomber, Dieu t’aime.
Si tu nies son existence, si tu le refuses dans ta vie, si tu le cloues sur la croix, Dieu ne cesse de t’aimer.
 
Quoi que tu fasses, Dieu t’aime.
Comme le bon berger qui ne cesse de chercher sa brebis perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait retrouvée…
Dieu m’aime, il m’a crée unique. L’amour de Dieu est un amour inconditionnel. 
 
Pierre Trevet
Paraboles : Dieu nous aime sans condition.  
 
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09 juillet 2014

Temps libres

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Ce sont des temps de source !

Ne permettent-ils pas de n’avoir d’autre occupation que de retourner à la source de l’amour, de la tendresse, de la prière, de l’allégresse, de la patience, de la beauté contemplée, de la foi nourrie d’Évangile, de l’écoute, de la rencontre ?
 
Les temps libres sont des temps d’apprentissage puisque chacun apprend, après tant de temps occupé et surchargé, à mettre en pratique des attitudes sans lesquelles l’existence n’est qu’un chaos, un chemin désordonné errant sans raison dans les fouillis inextricables des futilités. 
 
C’est pourquoi les temps libres, les temps de loisirs, les temps de vacances, les temps de congé sont précieux plus que toutes les rentabilités et à préserver envers et contre tout ! Ils nous libèrent des contraintes habituelles et laissent apparaître ce qui demeurait caché sous la couche épaisse des soucis et du stress.
 
Les temps libres nous donnent l’occasion de veiller à cela seul qui mérite d’être recherché, cela seul qui donne du sens à la vie, cela seul qui est l’unique trésor et qui mérite que nous vendions notre champ et que nous donnions la vigilance et la force de notre corps et de notre esprit.
 
Les temps libres ne sont pas des temps accessoires ou futiles. Ce sont des temps où la vie est rééduquée, remise en état, dégagée de ses  lézardes, remise dans la bonne direction, régénérée. 
 
Charles Singer.
Chemins pour les temps libres.
 
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07 juillet 2014

« Lève-toi »

Chers jeunes, seul le Christ peut donner la vraie réponse à toutes vos difficultés ! Le monde a besoin de votre réponse personnelle aux paroles de vie du maître : « Je te le dis, lève-toi ! » Nous voyons comment Jésus vient à la rencontre de l’humanité dans les situations les plus difficiles et les plus pénibles. Le miracle accompli dans la maison de Jaïre nous montre son pouvoir sur le mal. Il est le Seigneur de la vie, le vainqueur de la mort… Cherchez le Christ ! Regardez vers le Christ ! Vivez en Christ ! Tel est mon message : « Que Jésus soit la pierre angulaire (Ep 2,20) de vos vies et de la nouvelle civilisation que vous aurez à construire dans un esprit de solidarité généreuse et de partage. Il ne peut pas y avoir d’authentique croissance humaine dans la paix et la justice, dans la vérité et la liberté, sans la présence du Christ et de sa force salvatrice. » 
 
Que signifie construire votre vie sur le Christ ? Cela signifie se laisser prendre par son amour. Un amour qui demande cohérence dans le comportement, qui exige que l’on adapte sa conduite à la doctrine et aux commandements de Jésus Christ et de son Église, un amour qui remplit nos vies d’un bonheur et d’une paix que le monde ne peut pas donner (Jn 14,27), même s’il en a tant besoin. N’ayez pas peur des exigences de l’amour du Christ. Craignez, au contraire, la pusillanimité, la légèreté, la recherche de vos intérêts propres, l’égoïsme, tout ce que veut faire taire la voix du Christ qui, s’adressant à chacun d’entre nous, répète : « Je te le dis, lève-toi. » 
 
Regardez vers le Christ avec courage, contemplant sa vie à travers une calme lecture de l’Évangile ; en vous entretenant avec lui avec confiance dans l’intimité de la prière, dans les sacrements, spécialement dans la sainte eucharistie… Si vous vous entretenez avec le Christ, vous entendrez vous aussi au plus intime de votre âme les exigences du Seigneur, ses continuels encouragements. Jésus continue à s’adresser à vous et à vous répéter : « Je te le dis, lève-toi. » 
 
Saint Jean-Paul II  
Discours du 02/04/1987 aux jeunes du Chili (extrait)