30 août 2014

Le sens des autres

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Le sens des autres,
c’est non pas une vertu, mais un composé de mille vertus, humbles ou brillantes. 
Le sens des autres,
c’est la politesse qui sait écouter et se présenter sous les aspects les plus aimables ;  
c’est la compréhension qui fait qu’on se met à la place d’autrui,qu’on entre dans sa peau comme disent les gens de théâtre ;
c’est la serviabilité par laquelle on diffère aux besoins et aux désirs du prochain avant même qu’il les ait exprimés ;
c’est  la libéralité qui paie ses dettes avec le sourire et ne chicane pas sur les détails ;
c’est la générosité toujours prompte à donner et à se donner ;
c’est la douceur mille fois plus conquérante que la force ;
c’est la gentillesse, cette aimable disposition qui consiste à faire plaisir à tous ;
c’est la bonté, portée à l’indulgence et au pardon ;
c’est enfin le sens social qui mesure les effets de nos actes sur les communautés et les institutions.
 
Joseph Folliet
 

29 août 2014

Porter du fruit, débarrassé des soucis du monde

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Avance avec simplicité sur les voies du Seigneur, et ne te fais pas de souci.

Déteste tes défauts, oui, mais tranquillement, sans agitation, ni inquiétude. Il faut user de patience à leur égard et en tirer profit grâce à une sainte humilité. Faute de patience, tes imperfections, au lieu de disparaître, ne feront que croître. Car il n'y a rien qui renforce tant nos défauts que l'inquiétude et l'obsession de s'en débarrasser. 
 
Cultive ta vigne d'un commun accord avec Jésus. A toi revient la tâche d'enlever les pierres et d'arracher les ronces. A Jésus, celle de semer, planter, cultiver et arroser. Mais même dans ton travail, c'est encore lui qui agit. Car sans le Christ, tu ne pourrais rien faire.
 
Padre Pio
 
 

26 août 2014

Notre Père : méditation

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Notre Père qui es aux cieux.
Ces cieux qui sont au cœur de l’homme, 
ces cieux qui sont au cœur du monde.
 
Que ton nom soit sanctifié.
Ce nom, que tout homme porte en soi 
comme un sceau, une effigie, une attente, 
une espérance, 
et qui lui sera un jour révélé.
Sanctifier ton nom, Seigneur, 
c’est sanctifier l’homme, 
c’est comprendre qu’il est ton sanctuaire, 
c’est comprendre qu’il est saint, 
comme toi-même es saint.
C’est porter à l’homme le respect 
que nous te portons, 
c’est te reconnaître en lui, t’adorer en lui, 
te vénérer en lui.
 
Que ton règne vienne.
Ce règne ne viendra, ce règne n’adviendra 
que lorsque l’homme, chaque homme, 
tout homme 
sera accepté, respecté, reconnu pour ce qu’il est, 
aimé, comme tu l’aimes toi-même.
Ce règne n’adviendra 
que lorsque la plénitude de ta vie et de ta joie 
envahira tout individu et le comblera.
Vienne ta plénitude 
au cœur de notre humanité !
 
Que ta volonté soit faite, 
sur la terre comme au ciel.
Que ton projet devienne notre projet, 
ta volonté notre volonté, ta vision notre vision.
Ce jour-là, tout homme aura à boire et à manger, 
dans un monde fraternel, uni et réconcilié.
Ce jour-là, chacun sera pardonné, 
comme il aura lui-même pardonné.
Ce jour-là, notre monde sera à jamais délivré 
de tout mal et de toute souffrance 
parce que nous aurons contribué 
à la victoire de l’amour.
 
Henri Boulad. 
(via "Amour et Silence" - FB)
 

22 août 2014

REGARDS

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Regarder, c’est plus que voir.
Dans le mot regarder, il y a le mot garder.
On garde une image de quelqu’un ; 
on garde le souvenir de quelqu’un.

Regarder, c’est mettre tout son être en action.
C’est se mettre à l’affût de l’autre,
l’attendre, le guetter, le surprendre.
C’est lui donner toutes ses chances.

Un regard d’amour, c’est fou ce que ça peut changer une vie.
Un regard de haine, c’est fou aussi ce que ça peut détruire
Un regard, c’est plus qu’une parole, plus qu’un discours.

Il est des regards qui vous éveillent.
D’autres au contraire qui vous glacent.
Certains, quand ils vous regardent,
vous ne savez plus où vous mettre, 
ce ne sont pas des regards qui vous font vivre.
Il est aussi des regards distraits qui vous effleurent à peine, 
qui vous voient sans vous regarder.

Mais il en est d’autres qui vous font naître, qui vous font être.
Ces regards-là ne vous jugent pas, ne vous possèdent pas.
Ils ont dans les prunelles comme des éclairs malicieux.
Ils vous disent, complices : 
« Mais vas-y, vas-y donc, n’aie pas peur. »

Ces regards vous aident à être vous–même et plus que vous–même.
Ils vous aident à vous risquer au-delà de vous, 
un peu comme le regard de Dieu, 
un Dieu qui aime, 
un Dieu qui pardonne.

Notre regard devient alors à son tour,
regard de bonté, de tendresse, de pardon,
après une bêtise ou un mot malheureux,
un coup de gueule.  
Et nous voilà réconciliés avec nous-mêmes,
en paix avec les autres,
transformés à cause de l’autre.

Robert Riber
 
 

21 août 2014

SILENCE

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Faire silence, loi du silence, silence attentif, silence qui tue, silence d’écoute, minute de silence, briser le silence, silence devant l’innommable, silence choisi fait de courage et de respect, silence assourdissant …
 
Les mots ne manquent pas pour dire ce qui n’est ni un vide, ni une absence, car le silence parle. Il peut être habité et donner à penser.  

S’il est imposé, il ouvre la parole.  Le silence fait d’écoute est ouverture à soi, aux autres, à la nature, à l’indicible. Joint à la parole, il nous permet d’accéder à notre humanité. Sa qualité va de pair avec celle de la parole. Il importe donc de prendre soin des deux.
 
Mais il est aussi des silences à briser, des tabous à lever, des injustices à dénoncer, des non-dits à mettre à jour.  Ces silences destructeurs sont à combattre avec la même énergie que celle nécessaire à la recherche d’un silence intérieur.

Un silence authentique n’est pas forcément fuite du monde, il renvoie à notre responsabilité individuelle et collective
 
Éditorial de « Reliures »
Périodique semestriel n° 19