14 juillet 2016

Monsieur Burette

20160713.jpg

L’amour qu’on donne enrichit infiniment plus que celui qu’on reçoit.

Un homme aux cheveux blancs portait toujours avec lui une burette d’huile, en quelque lieu qu’il allait…S’il passait par une porte qui grinçait sur ses gonds, il en versait quelques gouttes. Si ses hôtes avaient peine à ouvrir un portail en fer, il huilait la serrure. Quand une voiture d’enfant avançait en couinant, il proposait à la maman ses services en mettant quelques gouttes d’huile sur les rouages rouillés. Et la poussette pouvait repartir allégrement.

On avait surnommé cet homme « Monsieur Burette ». Il rendait plus facile la vie de bien des gens.

N’avons-nous pas, nous-mêmes, à mettre un peu d’huile, je veux dire un peu plus d’amour, là où ça grince et ça coince ?

Pasteur Lucien Clerc – Lueur.org

Voir la vidéo du jour ►   et   notre soleil du jour


20160714.jpgEt s'il vous reste un peu d'huile, pensez à votre vélo !

C
e samedi VivaCité vous donne RDV dans le Domaine de Farnières à Vielsalm pour la 4e étape du Beau Vélo de RAVeL. Les inscriptions, libres et gratuites, peuvent se faire sur place le matin même dès 9h30. Diverses activités pour petits et grands sont prévues tout au long de la journée. A 13h, tous en selle pour une balade d'une trentaine de kilomètres dans la région. Dès 16h, showcase gratuit de Dave, Laura Cartesiani (The Voice) et Mister Cover. Toutes les informations pratiques sur www.rtbf.be/lebeauvelo

10 juillet 2016

Non à l’injustice

20160709.jpg

Pour vaincre le malheur, osons ouvrir les yeux et combattre.

Nous qui ne sommes ni affamés, ni sans travail, ni sans logis, saurons-nous vivre ce que la détresse implacable des autres réclame de nous ?

Le monde est malheureux. Probablement plus que jamais. Il l’est à l’échelle du monde entier, car il y a l’aveugle refus des chefs d’états de mettre un frein à la pollution dont s’enrichissent des chefs d’industrie tandis qu’elle détraque irrémédiablement notre Terre, comme le crient les inondations survenant à tour de rôle dans tous les continents.

Et on nous dit que ce n’est qu’un début.

Réagissons, il est encore temps ! Et n’oublions pas l’Éternel.

Celui qui dit « Non » à l’injustice, celui qui va, par « vrai amour », à rebours de tout profit pour que soit servi en premier le plus petit, dans la saveur inexprimable qui jaillit en lui, il sait bien que l’Éternel insaisissable le saisit et, minuscule étincelle de liberté, juste assez pour être capable d’aimer, il sait bien que dans ce commencement d’amour, il est aimé par l’Aimable infini, dont tout en lui était autant signe, en creux, qu’impatientes faim et soif.

L’Abbé Pierre

Voir la vidéo du jour ►   et   notre soleil du jour

28 juin 2016

La crise des ânes

20160627.jpg

Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village.

Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash, 100 euros l’unité, tous les ânes qu’on lui proposerait. Les paysans le trouvaient bien un peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie.

Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants. Constatant qu’il n’en restait plus un seul, il fit savoir qu’il reviendrait en acheter 500 € dans huit jours et il quitta le village.

Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 € l’unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent.

Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.

Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l’âne s’effondra. Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. Celui-ci pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s’il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.

Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.

Voyant sa note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas l’aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.

Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale... On repoussa l’âge de départ à la retraite, on supprima des postes d’employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts. C’était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.

Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères et vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée à la sueur de leur front. On les appelle les frères Marchés.

Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants.

Cette histoire n’est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois.
Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ? Que ferez-vous ?

Lu sur internet...

Voir la vidéo du jour ►

26 juin 2016

LE MOT D'AMOUR

20160624.jpg

Un mot, un seul, pour tout rassembler, pour tout résumer. Un mot qui n'en finit pas d'être prononcé, qui ne finira jamais de construire. Voici ce mot qui brûle les lèvres ; il monte du fond du cœur, il éclate comme un bonheur. Par lui, toute la création s'est mise à chanter pour transmettre d'âge en âge le sens de la vie, la véritable force qui fait grandir l'humanité.

Un mot ! Prononcez-le autour de vous, faites-le grandir au fond de vous, vivez-le les uns avec les autres. Soyez féconds de mille mains tendues, soyez joyeux d'un sourire qui efface les rides ; soyez lumineux de l'esprit qui rappelle à la vie. Ayez en vous le mouvement vers l'autre ; ayez pour vous la force des déracinements, ayez au-delà de vous la seule attitude qui vous sauvera... Jetez vos vieilles habitudes à la brocante des bons sentiments ; rejetez les fantômes de vos trop vieilles coutumes, abandonnez toutes vos fausses pudeurs pour vivre l'esprit de vérité.

Voici ce mot : il est trop simple, pour qu'on le vive seul ; il est trop pur pour que nous puissions nous y accrocher de notre propre force ; il est trop doux pour la dureté de nos cœurs, pour la complexité de nos tendresses.

Alors, courage ! Par lui, le monde fut vaincu. Il suffit de ce précepte : AIMER.

J. Rieux

Voir la vidéo du jour ►

23 juin 2016

Aimer !

20160621.jpg

Faire sans cesse l'effort de penser
à qui est devant toi,
lui porter une attention réelle, soutenue,
ne pas oublier une seconde
que celui ou celle avec qui tu parles
vient d'ailleurs, que ses gouts,
ses pensées et ces gestes
ont été façonnés par une longue histoire,
peuplées de beaucoup de choses et
d'autres gens que tu ne connaitras jamais.

Te rappeler sans arrêt que celui ou celle
que tu regardes ne te doit rien.

Cet exercice te conduit
à la plus grande jouissance qui soit:
Aimer celui ou celle qui est devant toi,
l'aimer d'être ce qu'il est, une énigme,
et non pas d'être ce que tu crois,
ce que tu crains, ce que tu espères,
ce que tu attends, ce que tu cherches,
ce que tu veux."

Christian Bobin

Voir la vidéo du jour ►