04 novembre 2016

L'éducation d'un enfant

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« Je condamne l’ignorance qui règne en ce moment dans les démocraties aussi bien que dans les régimes totalitaires. Cette ignorance est si forte, souvent si totale, qu’on la dirait voulue par le système, sinon par le régime. J’ai souvent réfléchi à ce que pourrait être l’éducation de l’enfant. Je pense qu’il faudrait des études de base, très simples, où l’enfant apprendrait qu’il existe au sein de l’univers, sur une planète dont il devra plus tard ménager les ressources, qu’il dépend de l’air, de l’eau, de tous les êtres vivants, et que la moindre erreur ou la moindre violence risque de tout détruire.

Il apprendrait que les hommes se sont entre-tués dans des guerres qui n’ont jamais fait que produire d’autres guerres, et que chaque pays arrange son histoire, mensongèrement, de façon à flatter son orgueil.

On lui apprendrait assez du passé pour qu’il se sente relié aux hommes qui l’ont précédé, pour qu’il les admire là où ils méritent de l’être, sans s’en faire des idoles, non plus que du présent ou d’un hypothétique avenir.

On essaierait de le familiariser à la fois avec les livres et les choses ; il saurait le nom des plantes, il connaîtrait les animaux sans se livrer aux hideuses vivisections imposées aux enfants et aux très jeunes adolescents sous prétexte de biologie ; il apprendrait à donner les premiers soins aux blessés ; son éducation sexuelle comprendrait la présence à un accouchement, son éducation mentale la vue des grands malades et des morts.

On lui donnerait aussi les simples notions de morale sans laquelle la vie en société est impossible, instruction que les écoles élémentaires et moyennes n’osent plus donner dans ce pays.
En matière de religion, on ne lui imposerait aucune pratique ou aucun dogme, mais on lui dirait quelque chose de toutes les grandes religions du monde, et surtout de celle du pays où il se trouve, pour éveiller en lui le respect et détruire d’avance certains odieux préjugés.

On lui apprendrait à aimer le travail quand le travail est utile, et à ne pas se laisser prendre à l’imposture publicitaire, en commençant par celle qui lui vante des friandises plus ou moins frelatées, en lui préparant des caries et des diabètes futurs.

Il y a certainement un moyen de parler aux enfants de choses véritablement importantes plus tôt qu’on ne le fait. »

Marguerite Yourcenar

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03 novembre 2016

Aimer

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"Aimer, ce n’est pas forcément être ensemble, c’est parfois juste se tenir la main sur le chemin de la vie, partager nos ressentis pour avancer, c’est être là quand l’autre à besoin d’un conseil ou d’une écoute.

En amour, on ne porte aucun jugement et on n’a pas d’attente sur la personne, c’est un accompagnement sans promesse de «toujours», ni même des «jet’aime», mais juste en s’apportant par notre présence.

Beaucoup de personnes sont ensemble physiquement sans l’être mentalement, et ce n’est pas la plus belle preuve d’amour que de rester comme ça.

L’amour passe par un accompagnement mental, ce n’est pas du «chacun pour soi», c’est un partage de vie, d’idées, de conseils, c’est une main tendue même si on est loin, c’est arriver à donner à l’autre l’envie de réussir, la confiance nécessaire, l’envie d’être heureux par lui-même, même si ça doit passer par une séparation des corps."

Alexandra JULIEN (Extrait de Pensées Positives)

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02 novembre 2016

La flamme de l’espérance

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L’homme n’est pas fait pour mourir. C’est pourquoi la mort d’un proche nous fait tant souffrir. Brusquement, nous ne savons plus rien de l’être aimé. Où est-il parti ? Que ressent-il maintenant ? Quand vais-je le revoir ?

Cette attente après la mort peut être très difficile. Il faut se forcer à vivre malgré l’absence, trouver le courage de reprendre les activités quotidiennes, garder en soi la flamme de l’espérance et en éclairer d’autres dans leur propre chagrin. Tout ceci éprouve nos forces et, souvent notre foi.

Seul le maître peut dissiper les ténèbres de nos impatiences ou de nos doutes. En effet, lui seul peut réunir tous ceux qui l’aiment.

… La mort nous tourne vers Dieu. Mais qui attend qui, finalement ? Dieu est autant celui que nous attendons que celui qui nous attend.

Un véritable Père ne peut abandonner ses enfants.

Nos défunts sont pour nous le rappel de cette promesse divine. Le bonheur que nous avons vécu ensemble ne se disperse pas après la mort, au contraire. Nous partageons cette espérance avec ceux qui nous ont précédés sur le chemin de la vie…

Penser à nos défunts ne doit pas être source de tristesse ou de regret, de colère ; il nous est donné de contempler le projet de Dieu pour l’homme : un monde de paix, une immensité et une éternité d’amour qui a déjà commencé pour chacun d’entre nous.

D’après P.E.E.

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30 octobre 2016

« Lève les yeux vers les facultés que tu possèdes »

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« Lève les yeux vers les facultés que tu possèdes »
Épictète

Allons, prend, toi aussi, conscience de cela, lève les yeux vers les facultés que tu possèdes, et, après les avoir contemplées, dis : «Donne-moi maintenant, Zeus, les circonstances que tu veux. J’ai l’équipement que tu m’as fourni et les ressources pour me diriger à travers ce qui arrive.»

Non, mais vous restez assis à trembler que certaines choses n’arrivent, et, lorsque d’autres sont arrivées, à vous plaindre, à pleurer et à vous lamenter; ensuite vous vous en prenez aux dieux. Qu’est-ce qui peut résulter d’une telle bassesse, sinon l’impiété même?

Pourtant non seulement Dieu nous a donné ces facultés qui nous permettent de supporter tout ce qui arrive sans être humiliés ni brisés par lui, mais, ce qui est d’un bon roi et, à la vérité, d’un père, ce don qu’il nous a fait est libre de toute contrainte, de toute nécessité et de tout empêchement, il l’a mis tout entier sous notre dépendance, sans se laisser à lui-même le moindre pouvoir de le contraindre ou de lui faire obstacle.

Vous possédez cela en toute liberté, c’est à vous, et vous ne l’utilisez pas, et vous n’avez pas conscience de ce que vous avez reçu et de celui qui vous l’a donné, mais vous restez assis à pleurer et à vous lamenter, que vous soyez aveuglés sur le compte du donateur et ne reconnaissiez pas votre bienfaiteur, ou que par bassesse vous vous laissiez aller à adresser à Dieu des reproches et des griefs.

 

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29 octobre 2016

Avant d'annoncer les Béatitudes ...

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Simplicité de notre vie contemplative : elle nous fait voir le visage de Dieu en chaque chose, en chaque être, partout et toujours ! Et sa main, présente en chaque événement nous fait tout accomplir — la méditation et l'étude, le travail et l'échange, manger et dormir — en Jésus, avec Jésus, pour Jésus et à l'égard de Jésus sous le regard aimant du Père, alors que nous restons toujours disposés à le recevoir sous quelque forme qu'il revête.

Je suis subjuguée par le fait que, avant de commenter la Parole de Dieu, avant d'annoncer aux foules les Béatitudes, Jésus, prenant celles-ci en compassion, les a guéries et nourries. Et après seulement, il a commencé à leur livrer son enseignement.

Aime Jésus généreusement, aime-le avec confiance, sans regarder derrière toi, et sans appréhension. Donne-toi entièrement à Jésus. Il te prendra comme instrument pour accomplir des merveilles à la condition que tu sois infiniment plus conscient de son amour que de ta faiblesse. Crois en lui, remets-toi entre ses mains dans un élan de confiance aveugle et absolue, car il est Jésus. Crois que Jésus, et Jésus seul, est la vie ; sache que la sainteté n'est rien d'autre que ce même Jésus vivant intimement en toi ; alors il sera libre du geste de sa main sur toi.

Mère Teresa

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