21 décembre 2010

Lumière.

 

 

 

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Elle s’avance furtivement la nuit et elle prend subtilement possession de nos maisons et nos cœurs, escamotant les repères sur nos chemins.

Comment ne pas nous tromper dans l’exercice quotidien de nos choix et de nos décisions ? Dans nos inextricables enchevêtrements de désirs et de rêves, comment déceler la porte étroite conduisant à la source seule capable d’étancher notre soif de pureté et de don ?

Dans l’obscurité de chaque jour, comment avancer dans la vérité des paroles, dans les promesses tenues, dans l’équité et dans la justice ?

La lumière nous manque !

Viens avec nous Seigneur, hâte-toi de nous rejoindre !

Sinon, comment notre terre parviendrait-elle à la clarté de son beau visage d’humanité ?

 

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15 décembre 2010

Aux portes de l’autre, Dieu se tient

 

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Il y a moi, il y a les autres et il y a l’autre,
Celui qui justement ne me ressemble pas !

L’autre que je ne connais pas,
Et qui parfois me fait peur
Parce qu’il n’est pas comme moi.

Bien sûr qu’il est étrange.
Etrange dans son accent,
Etrange par la couleur de sa peau,
Etrange même dans la musique de ses chansons.

Si tu prenais le risque d’aller au risque des étranges quartiers de ta ville, peut-être rencontrerais-tu et apprendrais-tu, d’autres musiques, d’autres couleurs, d’autres fruits, d’autres senteurs…

Car, le sais-tu, c’est justement aux portes de l’autre que se tient le tout-autre.

Il faut des hommes et des femmes,
Il faut des  bras solides,
Il faut des mains habiles
Afin que le royaume s’éveille …

 

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14 décembre 2010

LA BOÎTE

 

 

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Vous savez, depuis quelques mois, je mets de côté des boîtes, petites et grandes, parce qu’elles me servent pour mes cadeaux de Noël, depuis que j’ai lu cette petite histoire…

Une petite fille préparait son paquet de Noël. Elle enveloppait une boîte d’un papier doré très cher. Elle employait une quantité disproportionnée de papier, de nœuds et de ruban de couleur.

« Que fais-tu » lui reprocha sévèrement son père. « Tu gâches tout le papier ! As-tu une idée de combien il coûte ? ».

L’enfant, les yeux pleins de larmes, se réfugia dans un coin en serrant sa boîte sur son cœur.

Le soir de la veille de Noël, elle s’approcha à petits pas d’oiseau de son papa encore assis à table et mis devant lui la boîte enveloppée du précieux papier.

« C’est pour toi, papa »  murmura-t-elle.

Le père s’attendrit. Il avait peut-être été trop dur. Après tout, ce cadeau était pour lui.

Il défit lentement le ruban, désentortilla patiemment le papier doré et ouvrit doucement la boîte.

Elle était vide !

La surprise désagréable réveilla son irritation et il explosa : « Et tu as gâché tout ce papier et tout ce ruban pour envelopper une boîte vide ? ».

Tandis que les larmes recommençaient à sourdre de ses grands yeux, la petite fille dit : « Mais papa, elle n’est pas vide ! J’y ai mis un million de baisers ! ».


C’est pourquoi, aujourd’hui, il y a un homme qui garde à son bureau, sur sa table, une boîte de chaussures.

« Mais elle est vide » disent tous les gens.
« Non. Elle est pleine de l’amour de ma petite fille » répond-il.


Quand j’offrirai mes boîtes aux gens qui me connaissent et qu’ils ne trouveront dedans qu’un petit billet : « elle n’est pas vide : il y a dedans toute mon affection, mais tu ne peux la voir qu’avec les yeux du cœur », j’espère que personne ne se vexera.

Ah… J’aurais voulu mettre une petite boîte sur cette page pour toi qui la lis, mais la poste n’aurait pas accepté cette expédition. Outre à imaginer l’intérieur…cela ne t’ennuie pas d’imaginer aussi l’extérieur ?

 

 

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04 décembre 2010

« Il cherchait à voir qui était Jésus »

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On recherche tout, sauf Dieu. Dieu est mort, dit-on ; ne nous en occupons plus. Mais Dieu n'est pas mort ; pour tant d'hommes d'aujourd'hui, il est perdu. Alors, ne vaudrait-il pas la peine de le chercher ?

On recherche tout : ce qui est nouveau et ce qui est ancien ; ce qui est difficile et de qui est inutile;  ce qui est bon et ce qui est mauvais. On pourrait dire que cette recherche est ce qui caractérise la vie moderne. Pourquoi ne pas rechercher Dieu ? N’est-il pas une « valeur » qui mérite notre recherche ? N'est-il pas une réalité qui requiert une connaissance meilleure que celle purement nominale d’usage courant ; meilleure que celle de certaines expressions religieuses superstitieuses et extravagantes que nous devons ou bien rejeter parce qu'elles sont fausses ou bien purifier parce qu'elles sont imparfaites ; meilleure que celle qui se croit déjà informée et oublie que Dieu est un mystère indicible, que connaître Dieu est pour nous une question de vie, de vie éternelle ? Dieu n'est-il pas, comme on dit, un «problème » qui nous touche de près, qui met en jeu notre pensée, notre conscience, notre destinée, et inévitablement, un jour, notre rencontre personnelle avec lui ?

Et Dieu ne serait-il pas caché pour que nous ayons à le chercher, par une démarche passionnante qui est pour nous décisive ? Et si c’était Dieu lui-même qui était à notre recherche ?


Paul VI (1897-1978), pape

02 décembre 2010

A l’affût

 

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Se préparer, c'est accueillir en nous tout ce qui peut advenir dans notre vie, et l’accepter non comme une fatalité, mais en essayant d’en découvrir le sens.

Se préparer, c'est aussi se laisser bousculer par les appels qui nous viennent des autres en nous invitant à changer, et à repenser nos manières de sentir et d'agir.

Se préparer, c’est faire le vide en apprenant le discernement, c’est-à-dire laisser l’inutile, le superflu, pour donner une place plus grande à l’essentiel pour la conduite de notre vie.

Se préparer, c'est mettre son cœur en éveil, à l’affût de tout ce qui peut nous convertir en profondeur, au-delà des émotions et des frémissements, ceux justement qui se vivent ou se disent superficiellement sans rien faire bouger en profondeur.

Se préparer, c’est se risquer à Dieu avec tout ce que cela signifie de bouleversements d’étrangetés, de surprises pour aller au bout de la rencontre. 

 

Robert Ribber