26 mars 2011

Aube Nouvelle

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Pourquoi ce monde ensorcelé par les mirages de mille vérités?
Pourquoi cette fièvre, ces désirs fous
Qui mènent la danse à la démence
Et rythment les hymnes au veau d'or?

Elle craque, sous les flots déchaînés, notre barque qui ne trouve plus le port...

Dis-moi comment éclairer ces ténèbres plus noires que la nuit?
Comment donner un cœur nouveau à ces hommes qui courent à la mort?
Faut-il se battre?  Faut-il prier?  Faut-il crier ou faut-il pleurer?
Comment semer sur ces champs de pierre justice et amour ?

Il se fait tard pour transformer la terre et ses enfants...

Peut-être, faut-il simplement
Changer son cœur,
Perdre sa vie,
Briser ses haines,
Laver ses yeux,
Être soi-même,
Croire en la bonté,
Panser les peines,
Devenir vrai,
Être lumière comme un diamant,
Pour que s'embrase tel un feu l'aube nouvelle d'un monde plus humain.


Gaston LECLEIR "Rythmes et spirales vers Dieu"

 

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22 mars 2011

Vivre avec l'Evangile

 

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"Les actes que nous impose notre vocation deviennent pour nous les plus sanctifiants.  Les devoirs d'état qu'elle crée sont pour nous le chemin unique de la sainteté."   Agir dans l'Esprit – page 322

 

On ne peut être à la fois pour l'Évangile et pour le fanatisme.

On ne peut se prétendre du Christ et défendre la ségrégation raciale.

On ne peut affirmer: Dieu est unique et  entretenir division et  séparation.

On ne peut se situer dans l'Évangile qui met les petits à côté de Dieu et se ranger résolument du côté des puissants.

On ne peut se nommer serviteur à la façon de Jésus de Nazareth et se comporter comme un seigneur.

On ne peut inviter à  l'humilité du Fils et, en même temps, exiger la première place.

On ne peut chanter une Église joyeuse et ouverte à tous et inventer des conditions de pureté telles que plus personne ne désire y entrer.

On ne peut annoncer un Sauveur venu d'abord pour les pécheurs et les brebis perdues et accueillir seulement les purs et les dignes et les conformes.  Qui oserait décider du «casier» des hommes et des femmes à la quête de Dieu?

On ne peut crier que l'Évangile détient la puissance d'inventer le monde à l'image créatrice de Dieu et se contenter de reproduire les coutumières structures du passé.

Seigneur, où trouverai-je la grâce de vivre en logique avec l'Évangile du Christ?                                            

Ch. SINGER "Terres"-edts du Signe

 

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21 mars 2011

Dieu est fou d'amour.

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Dieu est fou d'amour.
Dieu est fou de l’homme
Dieu a l'homme dans la peau
Il ne peut pas s’en passer,
il ne fait qu'y penser.


A coup sûr, il ne dort pas la nuit.
Dieu est la, comme un amoureux transi,
celui qui guette une lettre, un mot, un signe de l’autre...

Il tressaille au moindre bruit de pas,
je vous le dis: Dieu est amoureux !

Dieu s'est pris d'amour pour sa créature,
c est vrai puisqu il le dit.

Et nous, qui nous imaginons «Dieu sait quoi»
Qu’il nous attend au tournant,
Qu’il calcule, suppute, pénalise...

Et voilà que Dieu envoie promener nos comptes.
Voilà qu’il renverse nos livres d'écritures,
nos machines à calculer.

Il est là, comme un guetteur, comme à l’affût.
Je vous le dis: Dieu est amoureux,

Il nous fait des déclarations:
Qu’importe ce que tu es,
Qu'importe ce que tu as été.
Qu’importe aussi tes infidélités d’hier
Puisqu’aujourd’hui, tu es là.
Qu’importe même ce que tu penses de toi,
et surtout ce que tu crois que je pense de toi...

Puisque, dit Dieu:
« Mon amour pour toi ne changera pas.»

Robert RIBER
"Fenêtres ouvertes"

 

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18 mars 2011

L'Esprit saint, main de Dieu

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Sur la montagne ou il leur faisait ses adieux, Jésus dit à ses disciples: “Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem et jusqu'au bout du monde” (Ac 1, 8).  Cette force, lui-même l’avait reçue au début de sa vie publique. Après les jours de tentation au désert, il était revenu avec la puissance de l’Esprit (Lc 4, 14).  Il le savait.

“L’Esprit du Seigneur est sur moi”, allait-il proclamer dans la synagogue de Nazareth en reprenant les paroles du prophète Isaïe qui le concernaient.  Mais à quoi pouvait ressembler cette force mystérieuse qui l’habitait? Et comment les apôtres, après lui, l’ont-ils ressentie et transmise à leur tour?

Jésus a été parmi nous la Parole de Dieu faite homme. L’Esprit Saint nous est présenté comme la Main de Dieu posée sur nous. A propos de Jean Baptiste, par exemple, saint Luc nous dit que la main du Seigneur était avec lui (Lc 1, 66). Expression biblique que des prophètes comme Jérémie employaient volontiers pour dire que l’Esprit du Seigneur les avait touchés et que c’était lui qui leur donnait la force de témoigner. 

Déjà David, sous les yeux de son peuple, avait béni le Seigneur en disant: “En ta main résident la force et la puissance” (1 Ch 29, 12). Plus tard, les premiers chrétiens d’Antioche affirmeront avec joie que “la main du Seigneur les secondait si bien que grand était le nombre de ceux qui embrassaient la foi” (Ac 11, 21).

Nous savons tous l’effet que peut produire une main amicale posée sur notre épaule aux heures d’angoisse ou de découragement, la frappe vigoureuse d’un entraîneur qui pousse un de ses équipiers à reprendre sa place sur le terrain ou la main silencieuse d’une infirmière sur celle d’un malade. Qui n’a apprécié ces gestes simples qui expriment si puissamment la compréhension, la confiance et le réconfort?  C’est le courage retrouvé, l’enthousiasme qui d0’un coup nous soulève, la paix qui revient...

Nos mains sont actives. Adroites ou malhabiles, elles travaillent sans cesse. Il suffit qu’un doigt nous fasse mal pour comprendre combien leur utilité est précieuse. Elles nous engagent aussi. Accorder sa main à quelqu’un, n’est-ce pas lui donner sa vie?

Tout au long de l'Evangile nous voyons Jésus imposer les mains tantôt aux enfants, tantôt aux malades et aux infirmes qui venaient à lui. Main forte que, sur le lac, il a tendue à Pierre pour le rattraper lorsqu’il s’enfonçait dans les flots, main d’une délicatesse infinie qui toucha et guérit l’oreille du serviteur du grand-prêtre que Pierre, d’un geste insensé, venait de couper.   Ces mains ont été clouées à la croix par refus de l’amour qu’elles avaient témoigné. Mais rien ne les empêcha de rompre le pain à Emmaüs et de bénir les témoins de la résurrection. Ainsi s’est exprimée à travers les mains de Jésus la puissance de son Esprit.  A leur tour, les apôtres ont communiqué la force de l’Esprit Saint en imposant les mains. Les évêques font toujours le même geste lorsqu’ils confirment des baptisés.

Et nous, le soir, en bénissant nos enfants, avons-nous conscience que c’est la force de l’Esprit d’Amour que nous leur offrons? Pourquoi ne pas leur souffler de temps en temps à l’oreille: “Laisse le Seigneur te prendre par la main”. Ou comme saint Paul l’écrivait à Timothée: “Je t’invite à raviver le don que Dieu a déposé en toi par l'imposition des mains” (2 Tim 1, 6)...

Jean-Marie SCHILTZ, S.J.
Revue "Fidélité" octobre 1998

 

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17 mars 2011

Dénouement

 

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Il est des jours ou j’ai l’impression d’être enchaîné, noué.
Il est des chaînes qui m’empêchent de me déplacer vers Toi mon Dieu.
Des chaînes qui me lient corps et âme.
Je suis enchaîné dans une image que j’ai de Dieu,
Dans une image que je me fais de Dieu.
Je fais de Dieu, un Dieu qui me ressemble,
Un Dieu façonné à ma propre image.

Le Dieu que je porte en moi n’est-il pas un Dieu jaloux?
Jaloux comme moi, jaloux comme moi je peux être jaloux...
Le Dieu que je porte en moi n’est-il pas l’image d’un Dieu vengeur?
Qui se vengerait,  comme moi-même je suis capable de me venger...
Un Dieu, oeil pour oeil, dent pour dent.
Un Dieu que je dis bon et que je pense méchant.

Qu’ai-je fait de Toi mon Dieu?

Je suis enchaîné dans ma prière.
Souvent ma prière est une prière intéressée et du coup,
Le Dieu que j’invoque est un Dieu « bouche trou »
Parce que j’ai peur des « manques »
Je remplis ces manques par Dieu.
Ma prière est une prière qui ressemble à un contrat,
Où Dieu s’engagerait à une garantie de tous les dangers,
De tous les malheurs, de toutes les maladies, de tous les soucis...

Qu’ai je fait de Toi mon Dieu?

Je suis enchaîné dans mes idoles de Dieu.
Mon Dieu n’est-il pas un Dieu « gri-gri »,
Un Dieu porte-bonheur, un Dieu amulette sacrée?
Souvent les images de mon Dieu sont en or, en argent...
Bijoux que je porte sur ma poitrine, en médaillon, en camée.
Un Dieu idole que je place sur un piédestal, mais un Dieu impassible,
Un Dieu qui n’entend pas, un Dieu qui ne voit pas,
Un Dieu qui ne marche pas, un Dieu qui ne vit pas.

Mais Toi mon Dieu,
Tu as pris les risques de l’homme,
Tu as pris les risques de la croix,
Tu as pris les risques de la vie et de la mort.

Qu’ai je fait de Toi mon Dieu?


Robert Riber 
"fenêtres ouvertes"

 

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