11 septembre 2011
Plus que 6 mois pour faire de moi un homme
Lors d’une rencontre de la Formation Permanente des Chrétiens à Bruxelles (FPC), le père Guy nous a raconté l’histoire d’un jeune qui avait croisé sa route (nous l’appellerons François). Tombé dans le milieu de la prostitution, ce jeune menait une vie bien différente de la nôtre mais aussi très difficile. Malgré sa marginalité, il avait trouvé une place dans le cœur du père Guy; et le père allait s’enrichir également de cette amitié.
Ils avaient convenu d’un code et lorsqu’une nuit, la sonnerie de la porte retentit trois fois, le père sut que c’était François. Il se leva donc. Tout ébouriffé, encore moitié endormi, et un peu mécontent d’être réveillé en pleine nuit, il ouvrit la porte. Devant lui, François lui lança: “Je sais que je t’emmerde, je sais que je n’ai pas encore fait ce que tu m’as conseillé, mais je ne pouvais pas m’endormir sans avoir vu ton regard fraternel se poser sur moi et me rendre visage humain”.
Bouleversé, le père n’oublia jamais ces paroles pleines d’amour et de sagesse. Il avait eu raison de ne pas le repousser ou simplement l’ignorer, comme il arrive si souvent de le faire. A ce moment-là, il avait été le pain de François. Et les paroles de celui-ci furent un cadeau pour le père. Le père ne revit plus François pendant des mois.
Soudain, un jour, il réapparut, excité comme une puce. Que se passait-il? Et de nouveau François lui lança: “Je reviens de chez le médecin, il me reste six mois à vivre et il te reste six mois pour faire de moi quelqu’un de bien”.
Ils se sont mis à l’œuvre immédiatement. Il n’y avait pas de temps à perdre. Durant six mois, le jeune homme s’est donné à fond aux autres: entre les visites des foyers et des homes, entre les courses pour les personnes âgées et les témoignages, François s’est donné sans compter.
Il vivait enfin, il rayonnait, et ce jusqu’à ses dernières forces.
Ensuite, la maladie gagnant du terrain, il ralentit la cadence mais il était heureux. Il avait rencontré le Christ avant d’aller Le rejoindre, laissant derrière lui un rayon lumineux dans le cœur de tous ceux qui par lui se sont laissé aimer.
Lysiane
Médiatrice et Reine -03/99
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10 septembre 2011
RENCONTRES
Si personne jamais ne nous avait touchés,
nous serions des infirmes.
Si une personne jamais ne nous avait touchés,
nous serions des aveugles.
Si personne jamais ne nous avait parlé,
nous serions des muets.
Si personne jamais ne nous avait aimés,
nous ne serions personne.
Paul Baudiquey
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09 septembre 2011
La lettre de Jacques
Pour ceux que l'Amour libèrent...
Prier ne suffit plus sans faire..
La lettre de Jacques contient une série de directives pratiques adressées « à l'ensemble du peuple de Dieu dispersé dans le monde » (1.1).
Dans un langage vivant et énergique, aux images frappantes, Jacques (en qui certains voient le frère du Seigneur) écrit aux chrétiens pour dénoncer la façon dont ils se comportent tant dans leurs relations mutuelles que vis-à-vis des non-chrétiens.
Les sujets traités se succèdent sans qu'on puisse dresser un plan général nettement articulé. Jacques évoque tout d'abord la sagesse: elle vient de Dieu et doit lui être demandée avec une foi entière (1.2-8). Après quoi ses instructions concernent successivement la pauvreté et la richesse, les épreuves et les tentations, la vraie religion, qui doit se traduire par des actes (1.9-27). L'auteur s'en prend vigoureusement ensuite à toute discrimination dans la communauté (2.1-13), puis aborde ce qu'on peut considérer comme le thème fondamental de sa lettre: la relation entre la foi et les actes (2.14-26). Dans un passage plein de comparaisons expressives, il dénonce les maux commis par la langue (3.1-12). Il revient ensuite au thème de la véritable sagesse (3.13-18). Il réprimande sévèrement les gens qui causent des disputes, qui sont amis du monde, qui s'arrogent le droit de juger leurs frères, et il attaque les riches qui exploitent leurs ouvriers (4.1-5.6). En terminant, il recommande la patience, la prière persévérante et l'entraide spirituelle (5.7-20).
L'exigence posée par cette sorte de lettre circulaire aux chrétiens est claire: il ne suffit pas de croire théoriquement à la Bonne Nouvelle de Jésus; il faut que la foi s'exprime dans un comportement particulier, car « la foi sans les actes est morte » (2.26).
source : http://www.interbible.org
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05 septembre 2011
« Un jour, quelque part, Jésus était en prière »
« Un jour, quelque part, Jésus était en prière »
Pour devenir saint, nous avons besoin de l'humilité et de la prière. Jésus nous a enseigné à prier ; il nous a également appris à être doux et humble de cœur (Mt 11,29).
Rien de tout cela ne conviendra si nous ne savons pas ce qu'est le silence. L'humilité et la prière s'approfondiront dans la mesure où l'oreille, l'esprit, et la langue auront vécu dans le silence avec Dieu, car c'est dans le silence du cœur que Dieu parle.
Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997)
Vivre en soi, ce n'est rien ; il faut vivre en autrui.
A qui puis-je être utile et agréable, aujourd'hui ?
Voilà, chaque matin, ce qu'il faudrait se dire.
Et, le soir, quand des cieux la clarté se retire,
heureux à qui son cœur tout bas a répondu :
"Ce jour qui va finir, je ne l'ai pas perdu.
Grâce à mes soins, j'ai vu, sur une face humaine,
la trace d'un plaisir ou l'oubli d'une peine".Auteur inconnu
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04 septembre 2011
JUS de SALADE
On rêve de communauté où chacun, censément, serait le tout de l'autre.
Non pas comme des pommes sur le pommier où chacune est finalement
pour soi et le soleil pour tous.
Ni comme des fruits dans une même corbeille : il y a diversité, mais juxtaposée.
Alors on invente la communauté passée dans la moulinette ou le mixer.
Tout y passe en effet... la peau, les pépins.
Il en sort un jus uniforme, plein de vitamines.
Mais chacun y a perdu de sa personnalité.
C'était, dit-on, le résultat de certains ordres religieux autrefois.
C'est peut-être aujourd'hui l'idéal de telle communauté de base
où l'on ne sait plus très bien reconnaître laïcs, religieuses, gens mariés, célibataires.
Une solution meilleure ? La salade de fruits.
Chacun reste lui-même : poire, pomme, banane, ananas.
Et chacun bénéficie du goût propre de l'autre.
Mais à une condition : accepter évangéliquement
d'être coupé en quatre, dix ou douze morceaux si l'on est un beau gros fruit.
Seuls, les très humbles restent entiers : une cerise, un grain de raisin, une groseille.
Jacques Loew
"Farandoles et Fariboles" Ed. Fayard
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