07 novembre 2011

Le combat intérieur.

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Un soir, un vieil Amérindien parlait à son petit-fils du combat qui se livre à l’intérieur de chacun de nous.

Il expliquait comme suit : «  Il y a deux loups en chacun de nous ».

Le loup du mal.

C’est la colère, l’envie, la jalousie, la tristesse, le regret, l’avidité, la médisance, la lâcheté, l’intolérance, l’arrogance, la culpabilité, le ressentiment, le mensonge, l’orgueil et l’égocentrisme.

Le loup du bien.

C’est la joie, la paix, l’amour, l’espérance, la sérénité, l’humilité, la bonté, la tendresse, la confiance, la bienveillance, la générosité, la vérité et la compassion.

Après y avoir réfléchi pendant un instant le petit-fils demande : « Grand-papa, quel loup gagne ? »

Le grand-papa lui répond simplement : « Celui que tu nourris ».

06 novembre 2011

Grands-parents : transmettre dans la confiance et le dialogue

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Ce que j’ai reçu, à mon tour je vous le transmets….

Il faudrait d’abord se poser la question des valeurs qui ont réellement compté pour nous : la foi en Dieu, mais aussi en la vie, l’espérance, la justice, l’honnêteté, la fidélité à ses engagements, le sens du travail, mais aussi la nécessité d’être heureux, car la joie est révélatrice de l’espérance.

Beaucoup de grands-parents éprouvent un sentiment d’échec, disent qu’ils n’ont pas pu transmettre leurs valeurs à leurs enfants (et tentent de se rattraper avec leurs petits-enfants). Cette souffrance s’est exprimée notamment en ce qui concerne la foi. De nombreux grands-parents souffrent en effet aujourd’hui de voir que leurs enfants ne pratiquent plus ou que leurs petits-enfants ne sont pas baptisés.

Sur les autres valeurs, le constat est plus flou, car on ne sait pas très bien ce qu’il faut transmettre d’essentiel. Les anciens nous avaient transmis des valeurs et des savoir-faire qui étaient issus d’une longue tradition et qui avaient fait leurs preuves. Aujourd’hui, on est confronté à des valeurs plus fragiles, qui ne sont pas issues d’une expérience continue, mais d’une mode passagère.

Transmettre à ses descendants des valeurs auxquelles on était attaché se faisait autrefois sans état d’âme. Désormais, c’est plus compliqué. Il est étonnant que plus il y a de transmission technique, moins il y a de transmission spirituelle. On peut joindre ses petits-enfants à des milliers de kilomètres, et en même temps l’essentiel passe moins. Comme si les techniques de communication empêchaient l’essentiel de passer. Les modes de consommation actuels imposent aussi des types de vie qui gênent la transmission des valeurs. Peut-être faudrait-il s’ interroger davantage sur le sens de la transmission.

Transmettre, ce n’est pas répéter le passé, c’est engendrer de l’avenir, ce n’est pas reproduire, c’est poursuivre un élan.

Car, il ne s’agit pas de s’arrêter au constat amer d’un échec qui ne peut susciter que l’aigreur ; il vaut mieux comprendre les obstacles qui gênent cette transmission pour les surmonter. Plutôt que de s’interroger de façon narcissique, il faudrait peut-être se mettre davantage à l’écoute des plus jeunes.

Transmettre n’est sûrement pas vouloir que l’autre reproduise à l’identique ce qu’on vit soi-même, ou alors nous serions des parents ou, pour les plus âgés, des grands-parents dictateurs.

Il ne s’agit pas de vouloir être servilement imité, et c’est sans doute dans les moments où on veut transmettre à tout prix qu’on y réussit le moins et qu’on risque au contraire de se révéler contre-productif – c’est la différence entre transmettre et vouloir transmettre. Nous témoignons de ce qui nous fonde et il s’agit d’en vivre. Mieux vaut des actes en cohérence avec des convictions que de laborieux discours moralisateurs.

Les jeunes portent cependant des valeurs qui leur sont propres et auxquelles ils tiennent mordicus. Y rester sourd, lorsqu’on prétend à la transmission, décrédibiliserait de facto tout propos éducatif. Nous ne sommes pas seuls, nous les aînés à détenir la science, que nous avons aussi à recevoir des plus jeunes des compétences, mais aussi des valeurs nouvelles. Les grands-parents ont un rôle important à jouer – d’autant plus important que les parents ont moins de temps et que leurs foyers sont souvent déchirés – à condition de créer un climat favorable au dialogue. Les grands-parents sont souvent les confidents de leurs petits-enfants : il faut savoir les écouter, respecter ce qu’ils nous disent, tout en osant affirmer nos convictions, non pas en les assénant comme un jugement, mais comme des valeurs auxquelles on croit et qui nous font vivre. Sans jamais se décourager, car on n’a jamais fini de transmettre : on transmet tout au long de notre vie et même au-delà.

Source « La-croix.com »


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04 novembre 2011

Les dix commandements de l’enfant… pour l’aider à grandir…

 

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1.  Mes mains sont petites, ne vous attendez donc pas à la perfection quand je fais mon lit, quand je dessine ou que j’envoie un ballon. Mes jambes sont courtes ; ralentissez pour que je puisse vous suivre.

2.  Mes yeux n’ont pas vu le monde comme vous, laissez-moi l’explorer en toute sécurité mais sans interdit inutile.

3.  Il y aura toujours des choses à faire à la maison, mais moi je ne suis jeune que pour quelques années. Prenez le temps de m’expliquer les choses, avec patience et bonne volonté. Ce monde semble si merveilleux.

4.  Je suis fragile, même si je ne le montre pas. Soyez sensible à mes besoins, à ce que je ressens. Ne vous moquez pas de moi sans arrêt. Traitez-moi comme vous aimé être traité ou, mieux, comme vous auriez aimé être traité quand vous aviez mon âge.

5.  Je suis un cadeau de la nature, traitez-moi s’il vous plaît comme tel. Je suis responsable de mes actions, mais c’est vous qui me donnez l’exemple et convenez avec moi de règles, avec amour.

6.  J’ai besoin de vos encouragements pour grandir. Mettez la pédale douce pour les critiques. Souvenez-vous : vous pouvez critiquer ce que je fais sans me critiquer moi.

7.  Donnez-moi le droit de prendre des décisions moi-même. Autorisez-moi à expérimenter l’échec, pour que j’apprenne de mes erreurs. De cette façon, je serai prêt à prendre plus tard les décisions que la vie me demandera de prendre.

8.  S’il vous plaît, cessez de me comparer. Je suis unique. Si vous avez des attentes trop fortes pour moi, je ne me sentirai pas à la hauteur et cela minera ma confiance en moi. Je sais que  c’est difficile, mais ne me comparez pas à ma sœur ou à mon frère.

9.  N’ayez pas peur de partir ensemble pour un week-end ; Les  enfants ont eux aussi besoin de vacances, sans leurs parents, tout comme les parents ont besoin de vacances sans leurs enfants. En plus ; c’est une façon de nous montrer combien votre relation est forte, combien vous nous aimez et combien vous vous aimez.

10.   Apprenez-moi la relaxation, la méditation et la prière. Montrez-moi l’exemple en vous recueillant vous aussi. J’ai besoin moi aussi d’une dimension intérieure.

 

Texte anonyme

 

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En ce 4 novembre, nous fêtons la publication de notre 1er message quotidien... devenu en février 2010, le mot du jour. Nous voudrions simplement vous dire merci pour votre fidélité et partager toute notre joie de pouvoir cheminer avec vous !

02 novembre 2011

A ceux que j'aime, au revoir

 

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À ceux que j'aime et ceux qui m'aiment
Quand je ne serai plus là, relâchez-moi.
Laissez moi partir,
j'ai tellement de choses à faire et à voir.

Ne pleurez pas en pensant à moi,
soyez reconnaissants pour les belles années,
je vous ai donné mon amitié,
vous pouvez seulement deviner le bonheur
que vous m'avez apporté.

Je vous remercie de l'Amour
que chacun m'a démontré,
maintenant il est temps de voyager seul.

Pour un court moment,
vous pouvez avoir de la peine.
La Foi vous apportera réconfort et consolation.

Nous serons séparés pour quelques temps.
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur,
je ne suis pas loin et la Vie continue...

Si vous en avez de besoin,
appelez-moi et je viendrai.
Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher,
je serai là.

Et si vous écoutez votre coeur,
vous éprouverez clairement la douceur
de l'amour que j'apporterai.
Et quand il sera temps pour vous de partir,
je serai là pour vous accueillir.

Absent de mon corps, présent avec Dieu.
N'allez pas sur ma tombe pour pleurer,
je ne suis pas là, je ne dors pas.
Je suis les mille vents qui soufflent.
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé.
Je suis la douce pluie d'automne.
Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin.
Je suis celui qui brille dans la nuit.
N'allez pas sur ma tombe pour pleurer
je ne suis pas là, je ne suis pas mort

Matcaci=( au revoir)


Lettre écrite par une jeune femme la veille de sa mort et lue lors de ses funérailles

 

A teux ceux qui nous manquent : pour faire mémoire

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01 novembre 2011

Les 8 béatitudes de la confiance

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La revue Croire Aujourd'hui, des Jeunes Chrétiens nous entraîne dans la perspective de la rencontre de Taizé en Ile de France sur le thème de la Confiance  (octobre - novembre 2002)
Marguerite Léna, Communauté apostolique Saint-François-Xavier

Pourquoi ne pas laisser ce mot de "confiance" ouvrir en nous quelques chemins, au hasard de la langue ? Ces chemins conduisent tous à des béatitudes.

1 - Confier une tâche

"J'ai besoin de vous". Tout a commencé à Taizé par une parole de ce genre, dite à Frère Roger par une vieille paysanne du village, en pleine guerre de 40. Tout y continue par cette même parole. Car la confiance naît humblement, dans le geste de service qu'elle sollicite, dans le crédit fait à l'initiative qu'elle suscite : "Donne-moi à boire". Et les tâches ne manquent pas : accueillir, renseigner, inviter au silence, au chant, à la parole. Jardiner, nettoyer, faire la vaisselle, distribuer les repas. Rien n'est imposé : la confiance se met mal à l'impératif. Mais tant d'énergies disponibles n'attendent qu'elle pour se donner.

Heureux celui qui se sait utile sans se sentir utilisé.
Heureux celui à qui sa tâche n'est pas prescrite mais confiée
.

2 - Confier un secret

D'où vient que, dans cette foule anonyme de jeunes de toute nation, peuple et langue, chacun existe comme une personne singulière ? Que chacun s'éprouve un, unique ou unifié ? "Tu as du prix à mes yeux, car je t'aime". Accéder à soi est de l'ordre du secret qui ne peut être forcé, mais seulement confié. A travers le silence et le chant, dans l'offre d'écoute fraternelle, le soir, dans le seul à seul de la prière, un secret monte parfois du plus profond de l'âme, se fraie un chemin de parole, ou simplement envahit la conscience de sa paix.

Heureux celui à qui est ainsi confié le secret de son identité pour Dieu et pour toujours.
Heureux celui qui reçoit de notre Père qui voit dans le secret le caillou blanc où est gravé son nom de fils, son nom d'éternité.

3 - Se confier

Dans ce monde bruissant de paroles, ruisselant de communication, d'où vient qu'il est si rare de se rencontrer en vérité ? Peut-être parce que cette rencontre n'est jamais de l'ordre de l'information, ni même de l'explication, fût-elle armée de toute la compétence psychologique requise. La vérité de chacun se dérobe au savoir et aux prises, mais s'offre à la mutuelle confiance. Lorsque des jeunes de toutes origines se retrouvent à Taizé, loin de leurs attaches culturelles, professionnelles ou même confessionnelles, il ne leur reste à se confier que cette vérité. Confidence qui ne repose ni sur un passé ni sur un avenir communs, indépendante de toute compétence, de tout mérite, de tout droit. Simple partage de ce que chacun est dans l'aujourd'hui de Dieu.

Heureux celui qui, se confiant dans le risque de la rencontre, en reçoit une confiance renouvelée. Elle ne lui sera pas ôtée.

4 - Garder confiance

Etrange formule ! N'est-ce pas plutôt la confiance qui nous garde ? C'est même elle qui garde le monde, renaissante avec chaque regard d'enfant posé sur lui comme pour une première fois. Il faut des lieux, et Taizé en est un, où puissent être entendues sans indifférence et accueillies sans désespérance toutes les détresses du monde, de Sarajevo à Calcutta, de Gaza à New York. Des lieux où elles suscitent moins des résignations ou des révoltes que des courages. Où la confiance n'est pas gardée par un optimisme de façade ou par les œillères des peuples nantis. Où c'est la confiance qui nous garde.

Heureux celui qui vit, yeux ouverts et mains prêtes à l'emploi, sous cette seule garde.

5 - Confier une mission

"Chacun reçoit une part de don pastoral", écrit Frère Roger. Le nom nouveau reçu dans la prière ne se prononce qu'au vocatif : c'est le nom d'un appel, le don d'une mission. Une mission ne se détermine pas par avance, avec plan de route et gîtes d'étapes. Elle se reçoit dans l'Esprit Saint, le grand traceur de chemins inédits, le grand improvisateur des œuvres de Dieu. Aussi ne peut-elle être que confiée. Taizé n'a jamais voulu être un mouvement ou un groupement. Taizé est une source. Une source ne préjuge pas du cours du fleuve. Il lui suffit de l'alimenter.

Heureux celui qui, buvant au passage de cette source, repart d'un pas ferme vers sa propre mission, à lui seul confiée.


6 - Inspirer confiance

Car la confiance est bien une espèce d'inspiration : un souffle fragile et pourtant irrésistible. Un murmure de brise légère qui dit l'insaisissable proximité de Dieu. Seuls peuvent inspirer confiance les hommes nés de ce souffle dont nul ne sait pourtant ni d'où il vient ni où il va. Vivant de ce souffle, dans ce souffle, la communauté de Taizé peut inspirer confiance : la recevoir des jeunes, comme un élan jamais tari d'inspiration nouvelle ; l'insuffler en eux, comme le don contagieux de l'Esprit.

Heureux celui qui accorde son cœur au rythme discret de cette respiration.


7 - Faire confiance

La faire comme on fait une promesse : y engager sa liberté d'homme. Croire sans voir, avant de voir et parfois malgré le visible. La faire comme on fait un ouvrage : la produire en celui à qui elle a été refusée, en celui qui l'a perdue. La mettre au monde. A Taizé les jeunes ne sont pas une catégorie sociologique, ni le bouc émissaire du monde adulte, ni le miroir aux alouettes de la société de consommation. Ils sont les partenaires d'une confiance. Il n'est pas si facile que cela de croire en la jeunesse. Il n'est pas si facile non plus d'être l'objet de cette confiance : elle n'exige rien, mais elle attend tout.

Heureux celui qui fait confiance : il ouvre dans le monde la brèche du possible.
Heureux celui à qui confiance est faite : de cette brèche jaillissent les eaux vives.

8 - Donner confiance

Le don le plus impalpable. Le moins capable de piéger son destinataire. Le plus libérateur : "Va au large". Le plus inépuisable : "Je serai avec toi". Celui qui donne confiance a donné tout ce qu'il avait, et même plus qu'il n'avait. Il a posé sur l'autre le regard de Dieu sur sa création ; le regard du Christ sur Pierre dans le matin de Tibériade, à la première rencontre, et ce regard encore, après la trahison, dans la lumière de la résurrection. Il lui a fait pressentir la motion délicate, permanente, de l'Esprit Saint à l'intime du cœur.

Heureux celui qui quitte Taizé riche de cet unique trésor et prêt à devenir à son tour, pour l'inconnu de passage, donneur universel de confiance.


BONNE Fête !


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