14 janvier 2012

La prière selon Saint François de Sales (1)

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1- La prière : une présence


Parce que la vie chrétienne est aux yeux de François de Sales une vie d'union à Dieu, son secret pour parvenir à la sainteté est de vivre, autant que possible, chaque instant en présence de Dieu. Il n'est donc pas étonnant que la prière soit d'abord placé sous le signe de la présence de Dieu.

A une femme qui avait l'impression de rien faire pendant l'oraison, François écrit : "Vous ne faites rien, ce me dites-vous, en l'oraison. Mais qu'est-ce que vous y voudriez faire sinon ce que vous y faites, qui est de présenter et représenter à Dieu votre néant et votre misère ? C'est la plus belle harangue que nous fasse les mendiants que d'exposer à notre vue leurs ulcères et nécessités. Mais quelquefois encore ne faites-vous rien de tout cela, comme vous me dites, mais vous demeurez là comme un fantôme et une statue. Eh bien, ce n'est pas peu que cela. Dans les palais des princes et des rois, on met des statues qui ne servent qu'à recréer la vue du prince : contentez-vous donc de servir de cela en la présence de Dieu, il animera cette statue quand il lui plaira.  Les arbres ne fructifient que par la présence du soleil, les uns plus tôt et les autres plus tard, les uns toutes les années et les autres de trois en trois, et non pas toujours également. Nous sommes bienheureux de pouvoir demeurer en la présence de Dieu, et contentons-nous qu'elle nous fera porter notre fruit ou tôt ou tard, ou tous les jours ou parfois, selon son bon plaisir auquel nous devons pleinement nous résigner (remettre ou abandonner)" 
Lettre à la Présidente Brûlart, mars 1605            

(à suivre)

  source

Et par les temps qu'il fait, vu l'état général de la société... ces comprimés de salésianité ne sauraient que nous faire du bien !  A consommer sans modération et à partager largement. 

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DOUCEUR ENVERS SOI-MEME

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Ne nous dépitons jamais contre nous-mêmes, ni contre nos imperfections... En quoi font grande faute certains qui, s’étant mis en colère, se courroucent de s’être courroucés, entrent en chagrin de s’être chagrinés, et ont dépit de s’être dépités.  Car, par ce moyen, ils tiennent leur cœur confit et détrempé dans la colère.” (St François de Sales)

En bref, l’image la plus fidèle du Christ que St François de Sales révèle à ceux qui l’étudient, c’est  "Notre Seigneur conversant parmi les hommes" en esprit de douceur fraternelle.

C’est un idéal proposé à tous.

Par ses paroles, ses écrits, son exemple, François de Sales est le docteur d’une piété dans l'amour, la simplicité, la paix, l'optimisme. A cette lumière, nous pouvons nous demander: qu’est-ce que c’est pour nous d’être salésien aujourd’hui?

Être salésien, c’est regarder les personnes et les événements avec optimisme, dans la certitude que Dieu pénètre tout. Cette certitude grandit dans la prière intérieure qui reconnaît la volonté et l’amour de Dieu en toutes circonstances.

La manière salésienne, c’est un esprit d'accueil ouvert aux joies, aux souffrances, aux faiblesses, aux valeurs des autres. C’est un esprit d’optimisme qui sait voir dans les événements, le sens providentiel; dans les personnes, le positif qui existe toujours à côté des faiblesses,  la bonne intention plutôt que la mauvaise, l’étincelle qui couve sous la cendre.

C’est la sérénité que rien ne trouble, qui ne prend rien au tragique mais ramène toute chose à ses vraies proportions.  C’est la bonté aimable, accueillante à tous, l’attention portée à chacun, la disponibilité qui fait que l’on est tout à tous.  Être salésien, c’est surtout la piété simple et confiante qui croit à l’amour…
            
A. DUVAL


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10 janvier 2012

Un pain de tendresse

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Que cette journée soit pour chacun de nous pain de tendresse, moments privilégiés de rencontre de la grâce de Dieu dans notre vie…  Avec cette prière, remettons notre présent entre les mains aimantes de notre Seigneur…

Il ne suffit pas de me reconnaître pécheur ;
ni de confesser mon péché :
il y a tout un travail à faire dans ma vie. 

Reconnaître ce qui l’encombre, faisant obstacle au Seigneur.
Voir s’il n’y aurait pas de ravin à combler,
un grand vide spirituel empêchant le Seigneur de me rejoindre ?

Réinstaller la prière au cœur de ma vie,
passerelle entre Dieu et moi.
N’y aurait-il pas aussi quelques « passages tortueux »
à redresser dans ma vie ?

Ne vivons pas prisonnier du passé :
comprenons bien tout ce que l’amour de Dieu
veut faire pour son peuple.
Mais il ne fera pas notre bonheur « malgré nous » :
Il ne le fera qu’avec nous !

Nous avons l’habitude de toujours remarquer ce qui ne va pas.
Apprenons à reconnaître le travail de la grâce autour de nous,
et à nous en émerveiller…

Qu’est-ce qui est vraiment important pour nous dans la vie ?
« Le plus important » a-t-il bien « la première place » ?
Est-ce que nous ne donnons pas plus de place qu’il n’en faut à des « bêtises » ? 

Dieu, dans sa tendresse, veut poursuivre son travail en nous, aidons-le !

Père Paul Belboom, SDB

 

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07 janvier 2012

Faire la paix.

 

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Faire la paix...,
mais pas facile à faire.

Tout le monde aime la Paix,
tout le monde parle de Paix,
qui d’entre-nous n’a pas une folle envie
d’être en Paix avec les autres,
et puis même avec tout le monde ?…

C’est vrai, il est écrit,
sur les livres, le mot de Paix,
on le porte tous au fond du cœur.
Nos mains sont remplies de branches d’olivier
et sous tous les cieux du monde on aimerait voir les colombes voler…

Pourtant,
Que c’est dur quand on vous tourne le dos,
quand on refuse la main tendue.
Qu’ils sont terribles ces éclairs dans nos yeux croisés comme deux épées…
Et le pardon attendu et toujours refusé…
Et le mot qui fait mal, mal jusqu’à en mourir…

Pourtant,
J’ai tellement envie d’une rencontre avec l’autre,
De recevoir sa main,
D’apaiser son regard,
D’accueillir un pardon,
de remplacer les mots qui tuent
par des mots qui font vivre,
des mots qui font aimer.

 

 

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05 janvier 2012

Eduquer ...

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L’éducation est l’aventure la plus fascinante et difficile de la vie. Éduquer – du latin educere – signifie conduire hors de soi pour introduire à la réalité, vers une plénitude qui fait grandir la personne. Ce processus se nourrit de la rencontre de deux libertés, celle de l’adulte, et celle du jeune. Ceci demande la responsabilité du disciple qui doit être ouvert pour se laisser guider vers la connaissance de la réalité, et celle de l’éducateur qui doit être disposé à se donner lui-même. Plus que jamais sont nécessaires pour cela d’authentiques témoins et non pas de simples dispensateurs de règles et d’informations ; des témoins qui sachent voir plus loin que les autres, parce que leur vie embrasse des espaces plus vastes. Le témoin est celui qui vit en premier le chemin qu’il propose.

Quels sont les lieux où mûrit la vraie éducation à la paix et à la justice?  Il y a d’abord la famille, puisque les parents sont les premiers éducateurs. La famille est la cellule originaire de la société. « C’est dans la famille que les enfants apprennent les valeurs humaines et chrétiennes qui permettent une coexistence constructive et pacifique. C’est dans la famille qu’on apprend la solidarité entre les générations, le respect des règles, le pardon et l’accueil de l’autre » Elle est la première école où on est éduqué à la justice et à la paix.

Nous vivons dans un monde où la famille, et aussi la vie elle-même, sont constamment menacées et assez fréquemment brisées. Des conditions de travail souvent peu compatibles avec les responsabilités familiales, des préoccupations pour l’avenir, des rythmes de vie frénétiques, des migrations en recherche de moyens de subsistance adaptés – voire même de simple survivance –, finissent par rendre difficile la possibilité d’assurer aux enfants un des biens les plus précieux: la présence des parents; une présence qui permette un partage toujours plus approfondi du chemin afin de pouvoir transmettre l’expérience et les certitudes acquises avec les années, qui ne peuvent se communiquer que grâce au temps passé ensemble. Aux parents, je désire dire de ne pas perdre courage! Par l’exemple de leur vie, qu’ils exhortent leurs enfants à placer leur espérance avant tout en Dieu, de là seulement surgissent justice et paix authentiques.

Benoît XVI

extrait du message pour la célébration de la journée mondiale de la Paix 2012 (à lire ICI)

 

 

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