13 août 2017

Bonne route vers votre pôle intérieur

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Une réflexion de Jean-Louis Etienne.

Entre juillet 1989 et mars 1990, il est co-leader avec l'Américain Will Steger de l'Expédition internationale Transantarctica et réussit en traîneaux à chiens la plus longue traversée polaire jamais réalisée : 6300 km.

(…) J’ai cru que la réponse essentielle à la question que je me posais et que nous nous posons tous sur la raison de notre existence, j’allais la trouver à l’autre bout de la planète ; en choisissant volontairement de me mettre dans des situations extrêmes. Il m’a fallu beaucoup de temps pour commencer à percevoir que la réponse n’est ni sur la banquise ni au sommet de l’Himalaya, mais en soi….

Plus que le pôle Nord, c’est effectivement sur son pôle intérieur qu’on a commencé à lever le voile. On part un peu pour la gloire et ce qu’on trouve, en fait, c’est l’humilité.

A mon retour du pôle Nord, la presse m’a interrogé sur le froid, sur ce que j’ai mangé, le poids de mon traîneau… toutes choses dont je me moquais éperdument. Je savais que le vrai voyage était intérieur, une confrontation sans fard et brutale avec moi-même au travers de ce projet terriblement ambitieux et totalement fou.

Le pôle Nord m’avait mis vraiment en face de moi-même, la notoriété qui a suivi m’a sans doute mené à un cul-de-sac. Je me suis interrogé : à quoi bon faire le héros face à des gens qui, sûrement, ont un héroïsme au quotidien plus compliqué que le mien. L’intéressant n’est pas le héros, mais l’humain qui se cache derrière lui et derrière tous nos masques. Ce que je pouvais apporter aux autres, ce n’était pas une image de réussite sur papier glacé, mais une expérience humaine avec ses misères, ses grandeurs et surtout ses interrogations fondamentales sur la vie.

Notre vérité, notre désir le plus profond sont sans cesse « zappés » par la vie que nous menons, par le métier, la course à la réussite, les médias, qui nous offrent sans cesse des moyens de plus en plus puissants de nous fuir, d’oublier le rendez-vous que nous devons avoir avec nous-même.

Nous ne prenons plus le temps de l’arrêt, de l’apaisement, du temps de la solitude choisie où, enfin, nous pouvons nous interroger, nous poser la question de savoir si nous sommes sur la bonne voie, si la vie que nous menons est véritablement en accord avec ce que nous sommes et si elle est bien accrochée à l’essentiel.

Retrouver sa propre fragilité est une richesse humaine. L’accepter, c’est je crois, une ouverture du cœur. Si je me sais fragile, je me mets en position de pouvoir rencontrer l’autre et l’aimer.

La question de l’existence de Dieu est devenue pour moi incontournable. Je cherche sa trace, je crois qu’elle est comme une empreinte dans nos vies. Mon chemin escarpé et non balisé vers Dieu passe aujourd’hui par la nécessité de faire en moi silence. Car je crois que Dieu ne parle bien que si nous savons réellement nous taire pour l’écouter.

Je crois aussi que de notre silence intérieur dépend l’apaisement du chaos du monde : notre paix intérieure peut être contagieuse. Sans doute notre monde contemporain déboussolé a-t-il un énorme besoin de suivre la lanterne que portent dans leurs dos, pour nous éclairer le chemin, les aventuriers de l’âme. Des hommes et des femmes qui viennent redonner du relief à l’essentiel.

L’aventure est devenue pour moi intérieure. C’est mon chemin vers le bonheur et vers l’amour.

Bonne route vers votre pôle intérieur !

Jean-Louis Etienne

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12 août 2017

Aujourd'hui, Tu nous envoies

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Comme ton Père t'a envoyé, toi aussi tu nous envoies.

Tu n'as pas hésité,tu as accepté avec courage ta vocation de sauveur.

Trop souvent, nous choisissons notre confort et nous nous rendons sourds à ton appel.

Trop souvent, nous pensons que nous ne sommes pas capables de répondre à cet appel, montrant ainsi bien peu de confiance en ton choix.

« Faire confiance », « Oser » sont peut-être les mots clés d'une réponse à ton appel.

L'oisillon hésite à se jeter hors du nid pour son premier envol et pourtant, quelle ivresse de liberté une fois qu'il a osé.

Il en est de même pour nous.  Nous sommes capables de beaucoup plus que nous ne l'imaginons.

Contentons-nous de dire « oui » et puis faisons confiance à l'Esprit du Seigneur.

Il saura nous guider et nous inspirer les mots, les gestes, les phrases qui pourront témoigner de la joie de vivre avec le Seigneur.

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07 août 2017

Dialogue

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- Il faut essayer de se connaître mutuellement.
Mais qu'est-ce que c'est, connaître un autre ? dit Niels.

- Connaître l'autre c'est avoir saisi le rêve intérieur qu'il fait de lui-même, pas seulement avoir vu qui il se figure être, mais savoir qui il aspire à devenir, dit Marina.

- Mais on parle trop pour voir ces choses invisibles, dit Estelle.

- On ne parle pas trop, on parle mal.
On se parle mal.
Ce que je vais dire est-il vrai, utile et bienveillant ?

Voilà la bonne question, dit Théo.

Alice Ferney - « Les Autres »

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06 août 2017

Partir

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Tout départ fait d'abord peur,
car l'ordre ancien, familier, doit être rompu.
Et tandis que je le romps,
je ne sais pas encore ce qui va m'advenir.
Cet inconnu suscite en moi
un sentiment d'angoisse.

En même temps, il y a dans le fait de partir,
de se remettre en route, une promesse,
la promesse du neuf,
du jamais vu, du jamais vécu.
Qui ne se remet pas constamment en route,
sa vie se sclérose.
Ce qui ne change pas vieillit
et devient étouffant.
Il y a en nous de nouvelles possibilités de vie,
qui veulent se faire jour.
Mais elles ne le peuvent
que si les schémas anciens sont défaits...

Nous ne cessons d'éprouver cette ambivalence.
Nous ne sommes pas satisfaits
de ce que nous vivons dans l'instant présent,
mais nous avons peur du départ,
de la rupture avec nos habitudes,
d'une révolution intérieure et extérieure.
Pourtant, nous ne connaîtrons la vie
que si nous sommes prêts
à nous remettre sans cesse en route...

Aujourd'hui, l'atmosphère générale
tend plutôt au renoncement résigné,
à l'apitoiement sur soi-même,
à la déprime, à la plainte.
On préfère déplorer
que tout soit tellement difficile
et que, c'est comme ça,
on ne peut rien y faire...

Rompre les barrages intérieurs.
Passer de la fermeture à la disponibilité.
Abandonner les vieilles habitudes
et les avoirs anciens.
Cela nous ouvre la possibilité de partir
vers de nouveaux modes de vie,
vers d'autres phases de notre existence.

Anselm Grün

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05 août 2017

Je ne crois pas

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Je ne crois pas
au droit du plus fort,
au langage des armes,
à la puissance des puissants.

Je veux croire aux droits des êtres humains,
à la main ouverte, à la puissance des non-violents.

Je ne crois pas à la race ou à la richesse,
aux privilèges, à l’ordre établi.

Je veux croire que le monde entier est ma maison.
Je veux croire que le droit est un, ici et là,
et que je ne suis pas libre
tant qu’un seul être humain est esclave.


Je ne croirai pas
que la guerre et la faim soient inévitables
et la paix inaccessible.

Je veux croire à l’action modeste,
à l’amour aux mains nues
et à la paix sur Terre.

Je ne crois pas
que toute peine soit vaine.
Je ne croirai pas
que le rêve de l’être humain restera un rêve
et que la mort sera la fin.

Mais j’ose croire, toujours et malgré tout,
à l’être humain nouveau.
J’ose croire au rêve de Dieu même :
un ciel nouveau,
une Terre nouvelle
où la justice habitera.

Dom Helder Camara

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